Daniel 12 1-3 Hébreux 10 11-18 Marc 13 24-32

Ce n’est pas parce que nous vivons dans un pays en paix et où les persécutions ne sont qu’un lointain souvenir, que dans beaucoup de régions du monde il en va de même. Avez-vous eu la curiosité de rechercher combien il y a eu de martyrs chrétiens dans notre sanglant vingtième siècle ? Savez-vous qu’il y en a eu davantage en ce siècle que dans les dix-neufs siècles précédents de notre histoire chrétienne ? Et à l’évidence cette histoire n’est pas close.

C’est pourquoi en cette fin d’année liturgique des passages de Daniel et de l’évangile de Marc nous préparent à la célébration prochaine du Christ Roi du monde. Mais l’ennui de ces textes c’est qu’en général on les comprend à contresens.

Le livre de Daniel a été écrit vers 170 avant Jésus Christ. Le pouvoir était aux mains d’Antiochus (souvenez-vous « l’abomination de la désolation »). Il s’était donné le surnom d’Épiphane (=Dieu manifesté). À Antioche, sa capitale, on l’appelait « le cinglé ». Sanguinaire et dangereux il fallait s’en méfier. Aussi Daniel écrit-il au futur : « ce sera un temps de détresse comme il n’y en a jamais eu ». Tous les contemporains comprenaient que l’auteur parlait du présent sinistre pour redonner courage aux esprits abattus. Toutefois les courageux affrontaient le martyre et la conviction fulgurante se fait jour (après combien de siècles de recherches) :

- les morts qui ont fait le sacrifice de leur vie pour l’honneur de leur Dieu sont pour toujours vivants dans les mains du Vivant ;

- et Dieu qui nous aime ne peut nous abandonner à la mort : il nous ressuscitera !

Message donc d’allégresse et de confiance comme dans Marc qui emploie aussi le langage apocalyptique (= « dévoilement » et absolument pas « catastrophe »), style courant du 1er siècle mais dont nous avons presque complètement perdu l’usage (sauf peut-être dans le cinéma de Bergman et de quelques autres).

Avouez qu ‘à la première lecture nous avons quelques excuses de comprendre tout à l’envers. Mes ancêtres, paraît-il, ne craignaient qu’une chose : que le ciel leur tombât sur la tête et vous m’annoncez que les étoiles vont tomber du ciel où elles avaient sans doute été mal accrochées, plus de lune, le soleil s’obscurcit et les puissances célestes sont ébranlées. Où est la bonne nouvelle ? Justement dans cette merveilleuse annonce : les faux dieux qui sont le soleil, la lune et les étoiles seront définitivement vaincus. Cris de victoire et d’allégresse. Une autre comparaison vous remettra sur le bon chemin. Regardez les figuiers quand leurs branches deviennent tendres. C’est la bonne saison qui est de retour ! Confiance malgré tout : retrouvez le goût de l’avenir.

Et un petit conseil pour finir en demi hors sujet : lorsque vous entendrez de doctes imbéciles vous interpréter l’Apocalypse de Jean en vous disant là il annonce Hitler, là il annonce Staline ou quelque autre grand criminel, relisez le dernier verset de l’évangile d’aujourd’hui. St Marc est plus facile à comprendre : quant au jour et à l’heure nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils mais seulement le Père.

15 Novembre 2009

 


 

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