Daniel 7 13-14 - Apocalypse 1 5-8 - Jean 18 33-37

Pour marquer la fin de l’année liturgique B, les deux derniers dimanches (le 33ème de la semaine dernière et la fête du Christ Roi) ne sont vraiment pas les plus pédagogiques. Bien des mots de nos textes ont changé de sens et pour couronner le tout on exalte le concept de royauté dans un monde majoritairement républicain. Le message devient en grande partie illisible : bon courage aux parents et aux catéchistes.

Aujourd’hui les deux premières lectures relèvent du genre apocalyptique : textes cryptés pour ne pas être compris par les policiers des pouvoirs persécuteurs. Dieu lui-même (vieillard = éternel et non pas vieux bonhomme) accueille un « fils d’homme » (non pas un individu mais l’humanité entière). Plus de quatre-vingt fois Jésus dira de lui-même plus précisément « fils de l’homme ». Mais tous les juifs du temps de Jésus savaient que « le fils d’homme » du livre de Daniel annonçait le Messie, mystérieusement venu du ciel. Or tous les contemporains de Jésus savaient qu’il était le fils de Joseph. L’annonce prodigieuse de la Bonne Nouvelle ce n’était pas que nous étions conviés à un bien joli spectacle, c’était notre propre histoire qui se jouait avec et par nous : à la suite de Jésus Fils de l’homme, le premier né de l’humanité nouvelle, nous entrons ensemble – comme un seul homme – dans l’intimité même de la vie amoureuse et de la tendresse de notre Père. « Le glébeux », « le terreux », l’Adam, divinisé ! Donc chantons avec le Jean de l’Apocalypse « Celui qui a fait de nous le Royaume et les prêtres de Dieu notre Père ».

Au plus profond du sens de la fête d’aujourd’hui il ne s’agit pas d’un admirable spectacle où un Jésus couronné, décoré, encensé goûte enfin un bonheur qu’il a bien mérité (ce n’est pas pour rire que je t’ai aimé). La Passion et la Croix ne sont pas seulement un bien mauvais passé dont nous fêterons paisiblement le souvenir mouillé de quelques larmes. Il s’agit de toute l’histoire de tous les hommes et de toutes les femmes de toute la terre : il ne s’agit pas de dormir quand le Christ du Calvaire monte vers son trône royal, la Croix de tous nos péchés et de toutes nos lâchetés. « Quand je serai élevé… j’attirerai tout à moi ». Peut-être qu’un jour, bientôt, nous cesserons de prier devant une caricature de Dieu.

« Alors tu es roi ? » - « C’est toi qui le dis ». Notez, le mot est tellement piégé que Jésus ne l’emploie pas. La seule réponse c’est « je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité ».

22 novembre 2009

 

 


 

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Messe en français tous les dimanches à 11h15.

Lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi: messe à 18h30.

Les confessions sont proposées chaque jour après la messe sur demande.


L'église se trouve au croisement de Rua das Portas de Santo Antão et Beco São Luís da Pena, près de la salle de spectacle "le Coliseu", Metro, Bus et Parking auto : Restauradores. L'accès au rectorat se fait sur le côté de l'église.

Père Hubert de Balorre

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