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Michée 51-4a – Hébreux  105-10 –  Luc 139-45

Messe de joie ; impatience des derniers jours, des dernières heures d’attente.

Ouverture avec le prophète Michée que vous connaissez sans aucun doute : aux mages qui demandaient où devait naître le roi des Juifs la réponse ne s’est pas fait attendre, les scribes l’avaient tous en mémoire, c’est notre texte d’aujourd’hui : « Toi, Bethléem Ephrata… c’est de toi que je ferai sortir celui qui doit gouverner Israël ». Le nom de cette humble bourgade évoque la promesse du Messie : c’est là que le prophète Samuel est venu sur l’ordre de Dieu choisir un roi parmi les huit fils de Jessé, le petit dernier. Et le constraste entre l’orgueilleuse Jérusalem et notre modeste village n’est pas fortuit : c’est dans la faiblesse que la puissance de Dieu se manifeste : Bethléem Ephrata c’est-à-dire « la féconde ». Et nous sommes invités à porter notre regard vers les lointains du monde. Mondialisation ? Sans doute mais pas n’importe laquelle. « Désormais… jusqu’aux extrémités de la terre ! »

La lettre aux Hébreux devrait écarter de nous toute mentalité sacrificielle : l’ancien culte est supprimé. Le Christ déclare à Dieu le Père un définitif « Me voici » dans lequel Il nous entraîne tous – enfin – vers le oui filial et enthousiaste que devrait chanter chacune de nos vies.

Et cela ne nous éloigne pas du souci des autres, bien au contraire ; la rencontre authentique de Dieu ne peut que nous tourner vers ceux et celles qui sont dans le besoin. A peine Marie a-t-elle répondu à l’ange « Je suis la servante du Seigneur » qu’elle « se met en route rapidement ». Sa vieille cousine attend un bébé : elle devient donc son prochain le plus proche, il faut aller vite l’aider. Marie nous offre ici le modèle de toutes nos démarches vers autrui : chaque fois que nous allons vers l’autre en vérité, c’est le Christ que nous lui apportons : « Bienheureuse toi qui a cru ». Comment ai-je ce bonheur que tu viennes jusqu’à moi ?

Et si nous sommes encore loin de cet idéal, le psaume 79 exprime notre foi et notre humilité.

Résolution : « Jamais plus nous n’irons loin de Toi »

Prière pour demander la force de la conversion : « Fais-nous vivre et invoquer Ton nom ».

20 décembre 2009