1 Samuel 120-28 – 1 Jean 31-24 –  Luc 241-52

Peut-être savez-vous que le ‘‘Dimanche de la famille’’, pour parler précisément, est fixé tous les trois ans le 27ème dimanche de l’année B. Aujourd’hui l’Eglise fête la Sainte Famille de Joseph, Marie, Jésus. Des parents quelquefois choisissent la fête d’aujourd’hui pour célébrer le baptême de leur enfant. C’est une bien bonne idée (Depuis 1921 le Pape Benoît XV l’a proposée à l’Eglise universelle).
 
Pour préparer la lecture de l’évangile que nous connaissons tous (le 2ème récit de la visite de Jésus au Temple) c’est un passage du livre de Samuel qui nous est proposé. Il s’agit de la période de l’histoire d’Israël que nous connaissons assez peu. Après l’Exode la conquête de la terre promise a duré environ 150 ans, époque où il n’y avait pas de centralisation du pouvoir politique : les tribus étaient menées par des gouverneurs locaux – les juges – Le Samuel de notre texte sera le dernier des juges : il ouvre une période nouvelle, c’est lui qui consacrera au nom du Seigneur Saül comme premier roi d’Israël avant David au XIème siècle avant Jésus Christ.
 
Anne, la femme préférée d’Elcana, était stérile. Elle vient d’être exaucée - c’est notre texte – et s’est rendue au temple de Silo pour remercier Dieu (le temple de Jérusalem n’existait pas encore) et lui offrir son nouveau-né. Lisez le chapitre 2 qui nous rapporte le cantique d’Anne, une des principales sources du Magnificat de Marie. C’est à travers l’histoire des familles humaines que Dieu avec patience accomplit peu à peu son projet de vie commune avec nous (Emmanuel ! Avons-nous conscience de cette germination au coeur même de chacune de nos vies ?)
 
Pourquoi Luc au milieu de multiples épisodes de l’enfance de Jésus qu’il pouvait connaître (nous disposons des traditions des évangiles dits apocryphes = non retenus par les premiers chrétiens) n’a-t-il gardé que la venue au temple de Jésus adolescent ? Pour exalter sa Sagesse exceptionnelle au milieu des docteurs de la loi ? Pour nous réconforter dans nos doutes et hésitations ? Même Marie et Joseph ‘‘ne comprenaient pas ce qu’il disait’’. Pour mettre en valeur le point de départ : le temple – Jérusalem, le même point de départ du 2ème tome de son oeuvre, les Actes des Apôtres, qui sous le souffle de l’Esprit mènera la Parole jusqu’à Rome, le centre ou l’extrémité du monde ? Pour nous rapporter la 1ère parole de Jésus prononcée dans son évangile : ‘‘c’est chez mon Père que je dois être’’ afin de nous faire mieux recevoir la dernière ‘‘Père, entre tes mains je remets mon esprit’’ Luc 2346, ou encore nous inviter à l’exemple de Marie ‘‘à garder tous ces évènements dans (notre) coeur’’ ?
 
Revenons donc sans cesse à la méditation de Saint Jean dans sa difficile et admirable 1ère lettre : ‘‘Voyez comme est grand l’amour dont le Père nous a comblés : Il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu et nous le sommes’’.
27 décembre 2009

 

 


 

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