1 Isaïe 401-1 – Tite 211- 37 –  Luc 315-22

Dimanche important : nous quittons les évangiles de l’enfance de Jésus et sa vie cachée, c’est le début de sa vie publique. Le Christ est manifesté comme le Fils du Père envoyé pour libérer tous les hommes et nous mêmes nous apprenons que nous sommes fils et filles de Dieu.
 
Quelle habileté dans le choix des lectures de ce jour pour nous montrer le même enracinement de Jean Baptiste et de Jésus dans la tradition prophétique et nous dire aussi la distinction radicale du temps de Jean et de celui de Jésus, le temps de l’Annonce et celui de la Réalisation.
 
Comme la liturgie d’aujourd’hui (Isaïe 40), Luc utilise le même passage du 2e Isaïe (cf Luc 33-6) pour annoncer la bonne nouvelle : les exilés de Babylone qui attendent leur délivrance ne seront pas déçus. Bientôt finis les rudes travaux de terrassements à quoi ils étaient condamnés pour préparer les gigantesques processions en l’honneur du faux dieu Mardouk. Désormais les routes du désert seront aplanies pour le retour vers la liberté. Temps de l’Espérance.
 
Luc pour dire le baptême de Jésus se réfère au 3e Isaie, le prophète des rescapés revenus à Jérusalem. Temps de la réalisation des promesses. L’Esprit Saint descend sur Jésus (cf Isaïe 61) : « L’Esprit de Dieu est sur moi, il a fait de moi un messie ».
 
Si vous ne vous contentez pas du texte découpé de la liturgie mais que vous lisez l’évangile lui même vous découvrez que le rôle de Jean Baptiste est terminé (320) même avant d’avoir baptisé Jésus (321), étonnant artifice littéraire pour mieux souligner la nouveauté des temps qui viennent de s’ouvrir.
 
Et ce n’est pas l’action de la plongée dans l’eau qui intéresse Luc mais bien la plongée dans l’Esprit : Jean n’était que prophète, Jésus est dans la plénitude de l’Esprit, la Parole de la Bienveillance de Dieu.
 
Les 4 évangiles nous rapportent le baptème de Jésus, signe de l’importance de l’évènement. Notons les particularités de Luc : JÉSUS EST AU MILIEU DE LA FOULE DE SON PEUPLE et IL PRIE.
 
Jésus est relié à la communauté (baptême de la foule) et en prière, il est relié à son Père. L’évangéliste semble annoncer la structure de son évangile et les deux aspects de la personnalité de Jésus qui se manifestent dans le rassemblement autour de lui (« Celui qui vient à moi ») et la montée avec et pour le Père (« Celui qui veut me suivre »).
 
Notons enfin que les 4 évangélistes ont un point commun : la représentation de la Colombe pour parler de l’Esprit. Que pouvait elle évoquer ?
 
Ils connaissaient sans doute le commentaire du Talmud reprenant la Genèse : « le souffle de Dieu planait sur la surface des eaux » (Genèse 1 2) « c’était comme une colombe qui plane au dessus de ses petits ». Ils pensaient aussi à la colombe de Noé, signe que la vie va pouvoir reprendre ou peut être l’image du Cantique des Cantiques pour chanter l’amour de Dieu pour l’humanité : « Ma colombe, ma compagne, ma parfaite ». Nous sommes donc bien à l’aube d’une ère nouvelle et Jean Baptiste avait bien raison : « Lui, Jésus, vous baptisera dans l’Esprit Saint ».

10 janvier 2010

 

 

 


 

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