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Exode 31-8 et 10 13-15 – 1ère Corinthiens 101-6 et 10-12 – Luc 131-9

Les évangiles nous présentent souvent des gens qui viennent poser à Jésus des questions-pièges pour le mettre en difficulté. Aujourd’hui c’est différent : les personnes qui interrogent Jésus viennent avec leurs vraies questions qui sont aussi les nôtres : D’où vient le mal ? Qui est responsable ? Quand survient un malheur on veut trouver le coupable : qui est-il ? le maladroit, l’inconscient irresponsable, le fourbe ? Et d’imaginer – recherche aussi plaisante que malsaine – le lien caché qui relie les malheurs d’autrui à ses péchés secrets. Jésus refuse d’entrer dans ce jeu : le mal n’est pas forcément la punition du péché. Mais Jésus veut aussi dénoncer les innombrables liens qui nous relient – nous, aujourd’hui, souvent inconsciemment – avec le mal, le péché du monde. Qui dira les ravages que font l’amour prioritaire de l’argent, la soif du pouvoir et la somnolence égoïste des repus ? Oui, il y a urgence, ‘‘convertissez-vous !’’.

La parabole du figuier improductif nous rappelle l’infinie patience de notre Dieu. Avec Paul relisons l’histoire de la libération des Hébreux d’Égypte ‘‘leur histoire devait servir d’exemple et l’Écriture l’a racontée pour nous avertir’’. ‘‘Ils sont tombés au désert’’ ; comme eux nous pouvons retomber dans l’esclavage du péché et préférer nos nombreuses idoles modernes au Dieu qui sauve et qui veut notre bonheur.

Mais le plus important est ailleurs, car nos idoles, nous y revenons sans cesse, mais c’est avec mauvaise conscience et nous n’en sommes pas fiers : ‘‘C’est plus fort que moi’’. Tandis que nos fausses idées de Dieu nous ne les percevons pas facilement et nous y tenons beaucoup plus que nous ne le pensons. C’est pourquoi le livre de l’Exode est un chemin nécessaire pour avancer vers la rencontre du Seigneur, le Vrai Dieu, le Tout Autre. Avec Moïse et après lui, demandons-Lui quel est Son Nom. Intraduisible tétragramme YWHW : Celui qui est, Celui qui sera, Celui qui fait exister, Celui qui t’accompagnera à jamais, Celui qui a vu la misère de son peuple, Celui qui a entendu les cris de ses malheureux sous les coups…

Et maintenant va… si toi aussi tu as rencontré le Dieu vivant, le Dieu qui ne peut supporter le malheur de ceux qu’Il aime, alors à ton tour sois témoin de la vie et de la tendresse du Dieu qui nous aime.

7 mars 2010