Isaie 4316-21 - Psaume 125 - Philippiens 38-14 – Jean 81-11

Le premier texte de ce dimanche est tiré du livre d’Isaïe mais nous ne connaissons pas le nom personnel de l’auteur. En effet celui-ci faisait partie de ce qu’on pourrait appeler l’École d’Isaïe, un milieu spirituel de recherche et de renouveau fortement marqué par l’influence du grand prophète, sans doute le plus prestigieux des poètes bibliques, qui vivait au VIII siècle et annonçait à son peuple le désastre imminent – destruction de Jérusalem et exil à Babylone –. Les faits lui donnèrent mille fois raison mais aux pires moments il garde, inébranlable, sa foi dans la Parole de Dieu.

Et cette même foi est proclamée deux siècles après – vers 550 – par l’auteur de notre texte d’aujourd’hui qui a écrit et édité ses propres oracles dans le sillage du prestigieux Isaïe sans se soucier de nous laisser son nom (d’où l’appellation de deutero-Isaïe donnée par les spécialistes).

Quoiqu’il en soit le retour au pays est voulu par le grand Cyrus qui s’est emparé de Babylone : vraiment Dieu est le maître de l’histoire et il est fidèle : ‘‘Voici que je fais un monde nouveau’’. C’est bien le jour de chanter le psaume 125 : ‘‘Le Seigneur fait merveille, nous sommes dans la joie’’. Paul peut aller plus loin dans la même ligne : notre bonheur c’est d’être gratuitement justifiés par Dieu même : tout se joue dans notre foi au Christ.

Et c’est bien d’un monde nouveau que nous parle cette perle précieuse de l’Évangile d’aujourd’hui (qui a eu quelque mal à se faire admettre : des scribes bien intentionnés ont supprimé ce passage, sans doute pour ne pas inviter au laisser-faire). On peut d’ailleurs se tromper de diverses manières car il ne s’agit pas dans ce texte de la tolérance de Jésus. Les sages de l’antiquité étaient capables de saisir cela. Il est question – bien au-delà du niveau de l’infraction ou du niveau plus profond de la faute – de la notion de péché que l’on atteint seulement si l’on commence à avoir un certain sens de Dieu. Disons que le péché ne nous est révélé que dans son pardon. La miséricorde de Dieu précède nos repentirs et n’en dépend pas. Nous ne savons pas si la femme adultère regrettait son acte. Mais il est certain que Jésus a eu pitié d’elle et l’a sauvée. C’est le pardon qui est originel, ce n’est pas la faute. Cependant rien ne peut se faire si nous ne sommes pas là. Car pour se réconcilier il faut être deux, deux personnes libres. L’Époux divin ne pourra embrasser son épouse infidèle qui si elle revient vers Lui. Convertissons-nous, c’est une question d’amour.

21 mars 2010

 


 

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