Isaïe 504-7 – Psaume 21 – Philippiens 26-11 – Luc 2214-2356

La célébration de ce dimanche est précédée d’une ‘‘procession des Rameaux’’ qui rappelle le triomphe éphémère de l’entrée de Jésus dans la ville de David et qui habituellement attire plus de fidèles que la messe du dimanche suivant. Et Pâques est cependant le sommet de l’année liturgique ! Peut-être est-ce parce que, le jour des Rameaux, on peut emporter chez soi du buis ou un branchage béni, signe de protection bienvenue dans un monde inquiétant ; à moins que l’on ne prolonge l’intérêt de nos ancêtres du Moyen Âge pour ces souvenirs des paraliturgies de la Semaine Sainte qui sont à l’origine de tout notre théâtre classique.

En tout cas l’atmosphère de fête est vite oubliée pour entendre le texte d’Isaïe : le passage, l’un des plus mystérieux de toute la Bible, fait partie de ce qu’on appelle les quatre chants du serviteur. À qui pouvait penser l’auteur de Isaïe 421-7, 491-9, 504-11 et 521 – 53 12 décrivant la figure énigmatique du ‘‘serviteur’’, ‘‘Lumière des Nations’’ et finalement ‘‘s’offrant en sacrifice pour les pécheurs’’. Lisez ces quatre passages pour préparer la Semaine Sainte car ils ont été présents dans l’esprit des évangélistes pour nous dire la Passion du Christ.

Le texte de Paul chante l’abaissement du Seigneur Jésus qui, ‘‘serviteur’’ jusqu’au bout, est mort sur une croix – révélation bouleversante d’humilité et de la pauvreté de Dieu. Et le psaume 21 prié par Jésus avant de mourir ‘‘Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?’’ se termine par l’affirmation ‘‘Mais tu m’as répondu… je proclame ton nom devant mes frères’’ car ‘‘Dieu l’a élevé au-dessus de tout’’ (Philippiens 29).

Chaque évangéliste nous présente sa propre lecture de l’événement Passion. On peut préparer la méditation de ce dimanche en notant ce qui est original dans Luc et qu’on ne retrouve pas chez les trois autres. Nous nous arrêtons ainsi sur l’anxiété et la sueur de sang de Jésus à Gethsémani (Lc 2244), nous découvrirons pas à pas la bonté et la compassion de Jésus. Seul Luc note (2251) que Jésus guérit l’oreille du serviteur du grand prêtre, ou sur le chemin du calvaire l’attendrissement manifesté pour les femmes et les enfants de Jérusalem (2327-32). C’est Luc seul qui a retenu la définitive parole de pardon et de tendresse pour toute la monstrueuse méchanceté des hommes ‘‘Père, remets-leur, car ils ne savent pas ce qu’il font’’ (Lc 2334). Luc encore est seul à nous donner le dernier mot du dernier dialogue terrestre de Jésus avec le malfaiteur crucifié avec Lui : ‘‘Aujourd’hui avec moi, tu seras dans le paradis’’ (Lc 2343)… ainsi que l’ultime phrase de son dialogue avec le Père : ‘‘Dans tes mains je remets mon esprit’’ (Lc 2346).

28 mars 2010

 


 

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