Actes des Apôtres 21-11 – Romains 88-17 – Jean 1415...26

De même que souvent les cathédrales ont été construites sur des lieux de culte païens plus anciens, de même les grandes fêtes liturgiques chrétiennes ont été réalisées sur des souvenirs et des fêtes antérieures au judaïsme lui-même. Quand Pâques était la fête du début de la moisson, cinquante jours après, la Pentecôte était celle de la fin de la moisson. Lorsque ‘‘Pâques’’ devint la mémoire du ‘‘Passage’’ de Dieu libérant son peuple (livre de l’Exode), la Pentecôte devint (après juste sept fois sept jours) la fête du Don de la Loi : après la libération politique et économique, la libération spirituelle car il y a plus profond que l’esclavage physique. A l’époque de Jésus la pentecôte est l’une des trois fêtes de l’année pour lesquelles on venait traditionnellement en pèlerinage à Jérusalem : donc le texte des Actes commence par ‘‘ils se trouvaient réunis tous ensemble’’ d’ailleurs ‘‘il y avait, séjournant à Jérusalem, des juifs fervents issus de toutes les nations qui sont sous le ciel’’. Et les disciples, au milieu de cette foule, ne s’attendaient sans doute pas du tout à l’évènement fondateur qui allait se produire. Contrairement à l’évangile de Jean dont la remise de l’Esprit est toute de discrétion (relisez en Jean la mort de Jésus 1930 et le soir de la Résurrection 2022 dans la ligne de la découverte du premier des prophètes Élie, voir 1 Rois 1912-13), Luc, pour tenter de faire comprendre l’inexprimable, cette irruption de l’Esprit de Dieu dans la vie des hommes, utilise le souvenir du Sinaï lorsque Dieu donne les tables de la Loi à Moïse (relisez Exode 1910 à 25) le feu, le bruit du tonnerre, Moïse en présence de son Dieu.

Ce texte triomphal insiste sur l’aspect festif – on parle bien couramment d’explosion de joie – de la transformation d’une foule en une communauté fraternelle. Un monde nouveau vient de surgir, c’est l’advenue du Règne de Dieu.

Mais la liturgie d’aujourd’hui ne nous laisse pas là. Après avoir insisté sur l’aspect extérieur de cette fête, sur l’aspect intellectuel pourrait-on dire – une certitude que Jésus est vivant exprimée en toutes les langues – elle nous invite à relire le texte de Jean que nous méditions il y a 15 jours pour aller plus avant dans le mystère : bien sûr ‘‘l’Esprit Saint, Lui, vous enseignera tout’’. Cet Esprit est donc lumière mais le mot clef de notre fête c’est le mot amour. La confidence de ce dernier soir de liberté de Jésus au milieu de ses intimes est chuchotée pour nous aussi ‘‘Si quelqu’un m’aime, mon Père l’aimera, nous viendrons à lui et nous ferons chez lui notre demeure’’.

En réponse nous pourrons murmurer après Paul : Oui, Père chéri, je t’aime.

23 mai 2010

 

 


 

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