Genèse 1418...20 – 1 Corinthiens 1123-26 – Luc 911-26

Le nom populaire de cette fête reste dans nos mémoires : c’est la fête-Dieu ! alors que le jeudi saint nous avons surtout célébré le sacrifice, la mort du Christ, aujourd’hui la liturgie de l’Eglise universelle nous propose l’aspect festif de l’eucharistie. N’oublions pas que Jésus, la veille de sa mort a offert sa vie dans une action de grâces.

Demandons-nous donc aujourd’hui comment la messe est bien pour nous la fête de Dieu.

La liturgie n’a vraiment peur de rien : le 1er texte est tiré du chap. 14 de la Genèse qui raconte la guerre de 4 rois orientaux contre 5 roitelets cananéens avec l’intervention d’Abram pour libérer Loth. C’est la seule fois où le nom d’Abram apparaît sous les traits d’un chef de guerre engagé dans un coup audacieux et mêlé à des événements de dimension internationale. C’est le Siracide qui nous dit bien plus tard l’admiration commune : « le grand Abraham… il ne s’est trouvé personne pour égaler sa gloire » (Si 4419). Arrive Melchisédech qui interrompt la rencontre avec le roi de Sodome, une sorte de météore venu on ne sait d’où et sans autre postérité qu’une phrase du psaume 110 « Tu es prêtre à jamais selon l’ordre de Melchisédech ( ?). Ce devait être un roi pré-israélite avec double pouvoir royal et sacerdotal – lieu de rencontre « Salem », les juifs et les chrétiens sont d’accord pour y reconnaître la ville de Jérusalem (jamais nommée dans le Pentateuque).

Toute la scène tient en 3 versets : le roi prêtre cananéen offre un rafraîchisement au libérateur épuisé et ainsi, tel un hôte royal, le reçoit dans la paix, le shalom de son domaine – mais les mains qui portent le pain et le vin sont les mains d’un prêtre et la nourriture et la boisson ne doivent pas être dissociées de la bénédiction que Melchisédech offre à Abram au nom de Dieu. Abram d’abord béni par le Seigneur reçoit la bénédiction du dieu païen.

On peut noter aussi que le dieu cananéen rejoint largement le Dieu biblique car il est en même temps le Dieu de la création (qui a fait le ciel et la terre) et le Dieu de l’histoire (qui a livré tes ennemis entre tes mains) ouverture vers l’avenir, pressentiment du sanctuaire de Jérusalem et des deux institutions incarnées par Melchisédech – le sacerdoce et la royauté.

Le Nouveau Testament en s’appuyant sur la psaume 1104 relira cette scène à la lumière du Christ. Et les offrandes du prêtre-roi cananéen sont une annonce mystérieuse et discrète de nos eucharisties quotidiennes.

Il ne s’agit pas de se réfugier dans un pur symbolisme apaisant et inefficace : la phrase est claire « donnez leur vous-mêmes à manger ».

Allons jusqu’au bout de la logique évangélique :

« Ne dis pas père, si tu ne te conduis pas en fils

Ne dis pas notre, si tu vis enfermé dans ton égoïsme

Ne dis pas : donnes nous aujourd’hui notre pain de ce jour, si tu ne te préoccupes pas des nécessiteux

Ne dis pas amen, si tu ne prends pas au sérieux les paroles du Notre Père »

6 juin 2010

 


 

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