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Exode 327-14 – 1ère Timothée 112-17 – Luc 151-32

Après les exigences rappelées dans la liturgie du 23ème dimanche nous aurions pu tout simpplement abandonner : « Accompagner Jésus sur le chemin qu’Il nous propose, c’est trop difficile pour moi, j’en suis bien incapable » - c’est alors que la progression pédagogique de nos dimanches semble nous prendre par la main : « Mon Ami, monte plus haut ».

En effet, tout au long de l’histoire du peuple de l’Alliance, les obstacles n’ont pas manqué et les défections nous sont rapportées comme des leçons de vie : ce qu’on appelait autrefois « l’histoire Sainte » est tout sauf un long fleuve tranquille… et c’est bien notre propre histoire.

Trois mois après la sortie d’Egypte Dieu a proposé l’Alliance à Moïse et à son peuple qui unanime a répondu : « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le mettrons en pratique ». Et comme Moïse tarde à redescendre de la montagne où il a rencontré Dieu, le peuple revient à ses idoles. Mise en garde bien utile contre tous nos retours après conversion : l’Argent, le Pouvoir, le Sexe, les Apparences, etc.

Notre Destin serait-il de toujours barboter dans les mêmes boues nauséeuses, nous dégoûtant chaque jour davantage de nous-mêmes ? La réponse lumineuse et bouleversante se trouve dans l’admirable chapitre 15 de Saint Luc : les paraboles de la miséricorde. La vraie notion du péché, nous ne pouvons la percevoir qu’en nous jetant comme des enfants qui ont mal agi, dans les bras mêmes de Dieu.

Le péché, c’est ce qui fait souffrir Dieu qui nous aime. Le berger souffre de sa brebis perdue, la femme souffre de son argent perdu et le père souffre de son enfant perdu.La conversion n’est pas d’abord l’effort pour redevenir quelqu’un de bien, elle n’est pas surtout du côté de la psychologie de la faute, elle est bien plus théologale : se convertir c’est donner de la joie à Dieu.

Il sera temps alors d’exulter avec Paul : « Je suis plein de reconnaissance pour Jésus Christ qui m’a fait confiance ». Sans doute, avons-nous moins fait de mal que Paul avant sa conversion : il ne savait que blasphémer, persécuter, insulter ». Remercions donc ensemble : « La grâce de notre Seigneur a été encore plus forte »

12 septembre 2010