Amos 84-7 – 1ère Timothée 21-8 – Luc 161-13

Dieu, l’argent et nous.

La 1ère lecture est tirée du livre sans doute le plus ancien de la Bible, le livre d’Amos. Rarement cité, ce livre n’est utilisé que trois fois pour les messes des dimanches. Nous sommes au VIIIème siècle avant J.C. sous le règne de Jéroboam II. La Samarie, autrement dit le Royaume du Nord, traverse une période de prospérité économique. Le niveau de vie de toute la population devrait s’améliorer. Or Amos constate le contraire : l’enrichissement rapide de quelques-uns naît de l’appauvrissement provoqué des autres. Beaucoup pour ne pas mourir de faim doivent se vendre comme esclaves. Quelle belle époque pour les affaires : « Nous pourrons acheter le pauvre pour une paire de sandales ». Dans sa fureur mal contenue de prophète, il fait dire au Seigneur : « Jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits ».

C’est alors que l’Évangile nous réserve une vraie surprise : dans une parabole que Luc est seul à nous rapporter, Jésus a l’air de féliciter les escrocs. A dire vrai Jésus n’applaudit pas la malhonnêteté de cette canaille mais son habileté. Car l’astuce mérite d’être soulignée : pour une fois l’Argent est utilisé comme un moyen et non comme un but. Fils de la lumière, choisissez donc Dieu c’est-à-dire vivez le partage et le don. Mettez au service du Royaume l’habileté que vous mettriez à faire de l’argent. Car « il n’y a pas grand intérêt à être le plus riche du cimetière ».

Les deux textes d’Amos et de Luc pourraient nous inciter à un examen de conscience individuel – certes bien utile mais insuffisant. La lettre à Timothée nous invite à élargir notre regard jusqu’à l’horizon du monde. Cette messe est comme une réunion de chantier pour bien vivre la semaine ensemble : les chrétiens sont invités à faire le point sur l’avancement du chantier de Dieu. « Dieu notre Sauveur… veut que tous les hommes soient sauvés et arrivent à connaître pleinement la vérité ». Notre vie doit s’ouvrir à l’universel ; notre intelligente gestion de notre argent a des répercussions sur le monde. Nos réflexions sont trop souvent étriquées. Souvenons-nous : Dieu seul est universel (=catholique). « Il siège là-haut » chante le psaume 112, « mais il abaisse son regard… et retire le pauvre de la cendre pour qu’il siège parmi les princes ». Enfants adoptifs de Dieu, héritiers de Dieu, il est urgent que nous prenions enfin les habitudes de la famille.

19 septembre 2010

 


 

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