Habacuc 12-3;22-4 – 2ème Timothée 16-8 et 13-14 – Luc 175-10

Le choix des lectures de ce jour peut paraître surprenant lors d’une première approche : on se sent d’abord entraîné dans des directions très différentes. Toutefois on peut amorcer quelques rapprochements.
L’évangile de Luc nous offre deux parties sans rapport bien clair entre elles. D’abord les apôtres demandent au Seigneur « augmente en nous la foi ». Ensuite Jésus raconte une petite parabole où un maître demande à son serviteur de remplir jusqu’au soir sa journée de service et trouve que c’est là chose normale. De quoi s’agit-il dans ces versets ? Tout simplement de notre tâche apostolique : chrétiens confirmés nous sommes envoyés pour préparer la venue du Royaume. Tâche impossible tant le monde des Ténèbres refuse avec obstination la Lumière. Réponse de Jésus : il n’y a pas besoin de beaucoup de foi pour faire des choses apparemment impossibles. D’ailleurs quand vous agissez au nom de l’Evangile souvenez-vous rien n’est impossible à Dieu ! Enfin c’est la leçon finale : restez calmes, vous n’êtes que des serviteurs : ayez seulement la foi des fidèles exécutants ; la responsabilité totale du chantier ne relève pas de vous.
N’empêche que certains jours la coupe est pleine et l’horreur insupportable. Avec Habacuc au temps des grandes catastrophes et de l’écrasement de son peuple nous pouvons redire : « combien de temps Seigneur vais-je t’appeler au secours et tu n’entends pas ? » Le Seigneur ne reproche pas la colère de ceux qui n’en peuvent plus de leur malheur. Comme dans l’Evangile Il demande simplement qu’on lui fasse confiance : « le juste vivra par sa fidélité ».

C’est alors qu’on reçoit mieux le texte à Timothée qui s’adresse à tous ceux et toutes celles en charge de l’annonce de la Joyeuse Nouvelle : « Tu dois réveiller en toi le don de Dieu que tu as reçu » (souviens-toi, c’était le jour de ta confirmation !). Dieu nous as donné un esprit de force, d’amour et de raison. Alors prends ta part de souffrance pour l’annonce de l’Evangile. Puis l’admirable verset 13 : « règle ta doctrine sur l’enseignement solide que tu as reçu ». Solidité ne veut pas dire rigidité. Etre fidèle exige approfondissement et reformulation au fur et à mesure que « l’Esprit Saint conduit l’Eglise vers la vérité toute entière » selon l’expression même de Jésus dans l’Evangile de Jean « que l’Esprit Saint qui habite en nous garde dans toute sa pureté l’Evangile » dont ensemble nous sommes les témoins.

3 octobre 2010


 


 

 

 

 

 

 

 


 

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