Isaïe 351-6-10 – Jacques 57-10 – Matthieu 112-11

Dimanche de l’impatience : nous ne pouvons plus attendre encore ! Il faut que le monde change : ‘‘viens Seigneur et sauve-nous’’ une fois pour toutes, Toi qui aimes les Justes.

Car le spectacle que contemple l’auteur anonyme, dans un texte placé dans la première partie du livre d’Isaïe, est l’occasion pour lui de construire une sorte de diptyque : un enfer dantesque, suivi d’un Paradis. Après avoir accumulé le vocabulaire du malheur : désert, terre de la soif, pays aride, gens affolés, sourds, aveugles, muets, captifs – compte-rendu de la désolation du pays et de ses habitants – l’auteur chante enfin le changement qu’il entrevoit, qu’il espère : le pays va refleurir, ‘‘se couvrir de fleurs des champs’’. Le Dieu de Moïse va libérer son peuple : heure de la vengeance c'est-à-dire le temps où Dieu va rétablir la justice. La violence du propos peut surprendre, voire choquer. Les nuances viendront plus tard.

La lettre de Jacques nous invite à bien user de l’enseignement des prophètes. Quand ceux-ci nous parlent au nom du Seigneur ils peuvent être pour nous des modèles d’endurance et de patience (vertu quatre fois mentionnée dans ce très court passage). Imitons la sagesse de l’agriculteur attendant la récolte avec une espérance qui respecte les indispensables étapes de la croissance.

L’Évangile de Matthieu nous permet de méditer de façon renouvelée sur notre attente. L’Avent temps de préparation, temps de l’éducation du désir. Mais grâce à la question de Jean le baptiste nous pouvons mieux orienter notre regard. En effet, dans sa prison, le baptiseur qui annonçait il y a peu aux foules rassemblées sur les bords du Jourdain, la venue de Celui qui devait venir, se pose désormais la question : Est-ce bien lui ? ‘‘Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres’’. Lui, Jean, annonçait le Souffle et le Feu. Or Jésus paraît doux et humble de cœur. Il a déclaré ‘‘Bienheureux, vous les Pauvres’’. Le Royaume est tout ce qu’on veut sauf visible : ‘‘Est-ce toi qui dois venir ou devons-nous attendre encore ?’’. Le doute du Baptiseur peut accueillir tous nos doutes, toutes nos questions et cela est légitimé par Jésus ‘‘parmi les hommes il n’en a pas existé de plus grand’’.

En ce temps d’attente de Noël, avec Jean Baptiste la question n’est plus celle de l’urgence ; bien plus lourde est la question de l’orientation de notre espérance : le Dieu que nous attendons est-il celui de nos désirs restés infantiles, non purifiés, non convertis. Le Dieu de nos désirs est-il le Dieu de Jésus Christ ?

Comme le chante le psaume 145, que le Seigneur délie les chaînes des pensées qui nous enferment, que le Seigneur ouvre les yeux des aveugles. Ainsi nous serons debout, les yeux ouverts, quant Il viendra.

12 décembre 2010

 


 

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