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Actes 234-41 – Psaume 15 – 1ère Pierre 220-25 –  Jean 101-10

Le 4ème dimanche est pour les trois années du cycle des lectures celui du Bon Berger à cause du texte de Jean. Tout normalement on en a fait le dimanche de prière pour les vocations.

La 1ère lecture nous propose la deuxième partie du discours de Pierre à Jérusalem au matin de la Pentecôte (nous en avons lu la 1ère partie dimanche dernier). Pierre, parce qu’il est rempli du Saint Esprit, voit clairement le lien qui existe entre l’annonce lointaine de la Bonne Nouvelle et sa réalisation aujourd’hui : il l’avait lue dans le prophète Joël “Je répandrai mon esprit sur toute chair » et voilà que nous sommes au matin de l’accomplissement : ce Jésus, « Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ », « Christ » c’est-à-dire le messie annoncé et « Seigneur » c’est-à-dire Dieu. Les auditeurs « remués jusqu’au fond d’eux-mêmes » de demander alors : « que devons-nous faire ? » Le programme proposé par Pierre n’a pas perdu son actualité pour nos vies d’aujourd’hui.

Le texte de la 2ème lecture est d’un abord redoutable. Essayez pour approcher le mystère de relire les textes du dimanche des Rameaux (1ère lecture de la messe – Isaïe 50) et du Vendredi Saint (1ère lecture Isaïe 52-53). La finale de ce texte médité en profondeur vous amènera tout normalement vers « le berger qui veille sur vous » et que décrit l’évangile du jour.

Tout d’abord écartons une objection qui n’a pas lieu d’être : nous n’aimons pas la comparaison entre nous-mêmes et des moutons. Mais lisons le texte avec soin. Il n’y est pas question de troupeau et d’uniformisation. C’est juste le contraire. Tout d’abord le texte nous révèle un peu du mystère du Christ et il n’y est question que de la relation personnelle qu’il entretient avec chacune, chacun d’entre nous.

Les pharisiens profondément religieux n’envisageaient qu’un Dieu très Saint et par là même très lointain. Jésus essaye de leur faire comprendre (de nous faire comprendre) que la Sainteté du Dieu 3 fois Saint ne l’éloigne pas de nous bien au contraire. Et nous sommes invités à prendre au sérieux la logique de l’Incarnation : Dieu s’est fait homme pour que sa Vie de Dieu soit en nous. Jésus est mystérieusement le seul Chemin, la Porte, le vrai Berger, le Salut et la Vie. De plus sa voix nous est connue : chacune, chacun d’entre nous est appelé par son nom. Et rien à voir avec un embrigadement : le vrai berger fait « sortir » ses brebis. Et Jésus utilise pour se caractériser l’autre image de la Porte par où chacun pourra « aller et venir ». L’authentique message de l’Evangile est message de Liberté. Déjà les pharisiens s’étaient fermés à l’annonce de la Joyeuse Nouvelle.

15 mai 2011