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3ème partie – VATICAN II

 

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C’est dans ce paysage lisse et sans surprise que Jean XXIII convoque un concile général et ouvert à l’ensemble des disciples de Jésus-Christ (1962-1965). Le moins que l’on puisse dire c’est que la Curie freine des 4 fers : évidente mauvaise volonté – les gens du pouvoir craignent que le pouvoir leur échappe.

Ils avaient préparé des schémas de discussions d’une grande banalité et dès la première réunion générale les choses basculent. Les cardinaux Liénart et Frings s’emparent du micro et au nom de toute l’assemblée refusent ce fait accompli : Les schémas de travail préparatoires et la nomination des membres des commissions sont exclusivement de notre responsabilité. L’incroyable marée d’applaudissements entraîne toute l’assemblée. Le concile a dès le début indiqué sa couleur.
 
En ce qui concerne la théologie mariale les choses n’étaient pas claires et surtout pas clarifiées.
 
De nombreux Pères attendaient au moins de nouveaux titres de Marie - sinon une définition nouvelle - «Il fallait ajouter de nouvelles pierres précieuses à sa couronne». Mais beaucoup exprimaient leurs réticences devant ce qu’ils estimaient être une «inflation mariale».
 

La question était claire, lors de la 2ème session de 1963 : souhaitez-vous un document exclusivement consacré à la Vierge Marie ou faut-il introduire le thème marial dans un chapitre du grand texte sur l’Eglise ? Une propagande intense et parfois même passionnelle se développa jusqu’au moment du vote. Le résultat provoqua la consternation : 1174 voix pour ; 1074 contre. Le concile se trouvait coupé en deux. Il y eut des larmes mais ce vote manifestait une large volonté de porter un coup d’arrêt au mouvement marial tel qu’il se développait jusqu’à ce moment-là.

Paul VI demanda alors d’intégrer Marie au schéma sur l’Eglise. Le schéma fut complètement réécrit avec l’intention de situer Marie dans le mystère du Christ et de l’Eglise, chapitre d’une grande sobriété, très biblique et patristique. Il fut voté à la quasi unanimité, et promulgué avec “Lumen Gentium” le 21 novembre 1964.

Et depuis le Concile ?

On craignait une baisse de la piété catholique envers Marie. Ce ne fut pas le cas. À une époque de grande désaffection de la pratique religieuse et sacramentelle la dévotion mariale s’est maintenue : le peuple chrétien ne marche pas du même pas que les théologiens.
 
Ce qui est très remarquable en cette fin du XXème siècle et en ce début du XXIème siècle c’est la fécondité de l’initiative de l’Abbé Paul Couturier, prêtre de Lyon et grand apôtre de l’œcuménisme (on lui doit la prière de la Semaine Mondiale pour l’unité des chrétiens). En 1937 (!) il eut l’idée audacieuse de réunir à l’abbaye des Dombes (près de Lyon) quelques amis prêtres catholiques et pasteurs protestants. Au fil des ans le groupe s’est étoffé (environ 40 participants).
 
Après quelques dizaines d’années où furent abordés des sujets sensibles comme le ministère épiscopal (1976), le ministère de communion dans l’Eglise universelle (le rôle du pape) (1985), ce fut l’audacieux et remarquable «Marie dans le dessein de Dieu et la communion des saints» (1997) où les participants – tous de très haut niveau – nous font découvrir qu’on peut avoir une foi commune s’exprimant de manières diverses, respectueuses des autres et où la priorité est donnée à la prière.
 
Notre recherche ne s’arrête pas là. Le groupe des Dombes pointe les difficultés qui demeurent encore.
 
Retenons pour faire court :

La question de la «coopération» controversée de Marie à l’œuvre du salut, l’ambiguïté de l’expression «les frères et sœurs de Jésus», les dogmes catholiques de l’Immaculée Conception et de l’Assomption avec la volonté de ne pas majorer nos différences : on peut sourire en pensant que l’Eglise institutionnelle n’a jamais mis à la porte ni Saint Bernard, ni Saint Thomas d’Aquin parce qu’ils ne croyaient pas à l’Immaculée Conception !

Et il n’est pas mauvais que nos frères protestants nous invitent à plus de rigueur lorsque nous parlons de la prière : en toute vérité notre prière s’adresse à Dieu seul. On ne prie pas les saints, on les «invoque» afin qu’ils prient Dieu pour nous (Sainte Marie, priez pour nous...).
 
***

 

Oui, nous avons fait des progrès. Prions avec confiance pour la conversion de nos Eglises. Que Marie ne soit plus jamais le prétexte de nos divisions.

Les signes du temps nous invitent les uns et les autres à abandonner les théologies de confrontation pour aller vers des théologies de concertation. Alors un jour, quand Dieu voudra, nous pourrons célébrer ensemble la communion – enfin partagée.
 

PRIERE

Notre-Dame des tâches monotones,
Notre-Dame des lessives sans fin,
Notre-Dame des jours sans joie,
Notre-Dame des nuits sans repos,
Notre-Dame des lendemains incertains,
Notre-Dame des fins de mois sans argent,
Notre-Dame des années sans vacances...
 
Ménagère sans façons, voisine sans histoire,
disponible à toute heure et tenace à la tâche :
de ton Noël de mal logée au dénuement de nos taudis,
de tes angoisses de mère à nos tracas pour les enfants,
de tes menus services aux gestes de notre entr’aide...
 
De ta vie pauvre mais joyeuse à nos envies,
à nos calculs, je te salue Marie...
Mère de l’humanité,
tu veilles au berceau du monde qui se construit.
Cette humanité-là, c’est encore ton Fils qui grandit..
En ton immense joie, à l’aube de Pâques,
En ton profond amour, au matin de chaque jour,
Nous reconnaissons Jésus-Christ
Pour notre résurrection et notre vie.
 
Louis Rétif

 

Le meilleur moyen de connaître Notre-Dame, c’est de partager son humilité, sa discrétion, sa pauvreté, son effacement et sa solitude. Sans Marie, la connaissance même du Christ n’est que pure spéculation, mais en Marie elle devient expérience, parce qu’elle a reçu l’humilité et la pauvreté sans lesquelles on ne peut connaître le Christ. (Thomas Merton)

 

 


 

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Messe en français tous les dimanches à 11h15.

Lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi: messe à 18h30.

Les confessions sont proposées chaque jour après la messe sur demande.


L'église se trouve au croisement de Rua das Portas de Santo Antão et Beco São Luís da Pena, près de la salle de spectacle "le Coliseu", Metro, Bus et Parking auto : Restauradores. L'accès au rectorat se fait sur le côté de l'église.

Père Hubert de Balorre

Recteur: Père Hubert de Balorre

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