Jeudi Saint

Jésus :

Vous voilà, mes enfants, à vivre les dernières heures avec moi. Heures de gloire et de souffrance. Vous ne savez plus quoi dire ? Vous ne comprenez pas tout ce qui arrive, tout ce qui se déroule sous vos yeux. Comment pourrais-je vous le reprocher ? Ce soir, je ne vous ai jamais senti autant que comme mes enfants. Et je vais devoir vous quitter… Je souffre pour vous et avec vous de ce départ. Je prie le Père de vous laisser la mémoire de ces heures et des longs échanges que nous avons eu entre nous ces trois années. Car vous voilà seuls maintenant. D’enfants, je vous appelle à devenir adultes. Je vous fais confiance. Je vous donne ma confiance, la foi et je vous serai fidèle.

Comprenez bien. Prenez, en vos cœurs, ces mots. Nous venons de partager le pain de la vie. Nos pères le font depuis la sortie du pays d’esclavage. C’est la Pâque de la liberté. C’est la Pâque de la vérité. Mon Père vous a demandé d’en faire mémoire. Moi aussi, ce soir, je vous demande d’en faire mémoire. Mais une double mémoire. Souvenez-vous que ce repas est celui où je me donne au monde ; je me donne pour enlever le péché des hommes ; je me donne en victime pour vous, pour eux, pour tous les hommes, justes et injustes, venus et à venir. Faites mémoire de cela. Mais faîtes aussi mémoire de ce sacrifice en ma chair. Car, je vais être livré, corps et âme à la folie des hommes. Seul mon sang peut les sauver. Ils ne savent pas ce qu’ils font. Faîtes, vous aussi, mémoire de cela en vos cœurs. Le chemin sera dur, je le sais. Chemin harassant, chemin de croix, chemin de souffrance, chemin de sang. Plus tard, à ma suite, prenez ce chemin. Tu étais prêt à me suivre, Pierre. Vous tous aussi. Je ne sais si vous le pourrez aujourd’hui… Mais demain, par l’Esprit, si vous le voulez…

 

Apôtres :

Mais comment devons-nous faire, Maître ? Quel est ce chemin ? Explique-nous.

 

Jésus :

Je vous ai tout donné, je vous ai tout dit, je vous ai tout montré. Apprenez à relire ces événements. Rappelez-vous mes paroles. Sur le chemin de cette vie, durant ce pèlerinage, prenez la tenue de service. Service des autres. Donnez tout vous-même. Ne gardez rien. C’est en se dépouillant qu’on s’enrichit. N’ayez pas peur de l’autre, du différent de vous, du pauvre. Il a aussi peur que vous, il attend votre réconfort, votre main. Nul n’est au dessus des autres. Je vous établis comme les hommes du service. Servez vos frères. Aimez votre prochain. Aimez-le comme vous même. Car, vous devez vous aimer. Non pas comme étant des êtres parfaits, mais comme ceux qui trouvent la richesse de Dieu au sein de leur faiblesse, de leur pauvreté. Aimez ce que l’Esprit va faire en vous, va faire de vous. Alors, vous pourrez aimer Dieu. Vous pourrez servir Dieu. Le servir en faisant mémoire de ce qu’il a fait au milieu de vous. En faisant mémoire par vos paroles ; par vos vies ; par vos gestes. Je vous appelle à devenir, moi qui pars rejoindre mon Père et votre Père ; je vous appelle à devenir de nouveaux Christ. Soyez l’homme en route sur les chemins pour annoncer que le désespoir ne tuera jamais l’espérance. Soyez des êtres d’amour, transfigurés par l’Esprit, pour n’être que charité. Soyez des êtres solides, sans compromis avec le Mal, des êtres emplis de la foi qui déplace les montagnes. Cela vous rendra heureux, bienheureux. Mais je vous l’ai dit, ce chemin de bonheur est empli d’embûches, de croix à porter. Celles de l’indifférence, du découragement, de vos faiblesses, de votre indignité, de votre péché, de la contradiction, de la persécution. Ne vous désespérez pas. C’est sur l’amour que je regarderai vos vies à leur soir.

 

Apôtres :

Reste avec nous, Seigneur. Le soir tombe dans nos vies.

 

Jésus :

Vous pourriez penser que je vous abandonne. Non, je serai avec vous jusqu’à la fin du monde. De fait, mon Esprit vous guidera et vous défendra. Confiez-vous à lui, cherchez-le et écoutez-le. Prenez le temps de découvrir sa trace dans les événements de vos vies. Cet Esprit consacrera certains d’entre-vous. Ils seront les signes visibles de ma présence. Si vous êtes les Christ agissant dans le monde, ils seront les prêtres, les serviteurs de ma Parole, de mon Corps. Ils vous rappelleront ma Bonne Nouvelle. Ils vous donneront mon Corps, force sur votre route. Ils seront vos pasteurs, vos guides. Ils agiront en mon Nom.

Ce soir, je vous le redis. Ayez confiance. Vous avez tout pour avancer en signes de Dieu au milieu des hommes. Je vous rends libres, je vous donne ma vérité, je vous montre le chemin, je vous donne ma vie. Sur ce chemin, certains hésiteront, feront demi-tour, me quitteront momentanément. C’est le péché qui vous lie. Ce n’est pas cela que je regarderai. Qu’importent vos détours si vous voulez atteindre, au fond de vos cœurs, le but, la vie éternelle. Venez, allons, suivez-moi. Ayez foi en moi, gardez l’espérance, appuyez-vous sur la charité.

 

Apôtres :

Seigneur, nous avons peur. Rassure-nous. Fais-nous sentir ta présence. Aide-nous à croire en toi, et en nous. Donne-nous ta confiance, ton amour fidèle.

 

Jésus :

Je serai avec vous chaque jour.

 

Apôtres :

Fais de nous tes serviteurs de joie et de paix. Fais de nous de courageux soldats de l’amour. Oui, Seigneur, nous allons essayer de te suivre. Et nous croyons en ta miséricorde, même si la peur nous fait fuir. En route.

 


Vendredi Saint

Jésus :

Dans quelques heures, mes fils, tout s’éclairera. Tout s’éclairera dans le monde et dans vos cœurs. Mais vous ne pouvez éviter cette heure des ténèbres. Je sais que beaucoup ont peur ; que beaucoup se sont éloignés. Et pourtant, je sais aussi que je suis en vos cœurs, en vos pleurs. Le feu n’est pas éteint. Il couve sous le bois. Les cendres renaîtront. Le souffle de l’Esprit Saint ranimera la vie, vous embrasera. Vous me regardez de loin, sur cette Croix. La terreur vous envahit, la peur vous fige. Descendez au fond de vous même. Rappelez-vous. Rappelez-vous le passage de la Mer Rouge. Rappelez-vous le jardin d’Eden. Rappelez-vous mon entrée acclamée à Jérusalem. Rappelez-vous ce qu’ont dit les prophètes. Que tout cela soit lumière au sein de la ténèbre. Ce bois, cette croix, s’embrasera pour le monde. Cette Croix sera votre repos. Vous y reposerez comme moi j’ai reposé au fond de la barque. Elle deviendra nuée lumineuse. Elle deviendra rameau vivant. Elle deviendra arbre de vie.

Mais pour que le printemps arrive, pour que les moissons soient fécondes, il nous faut l’enfouissement de la graine, l’automne et sa tristesse, l’hiver et ses rigueurs. Il faut que le grain de blé tombe en terre…

 

Apôtres :

…et meurre… Pourquoi nous faut-il passer par la mort, Seigneur ?

 

Jésus :

Cette mort n’est pas la fin de tout. Elle est un passage. Bien sûr, elle nous demande des efforts. Bien sûr, ce passage fait peur. Mais il nous fera grandir en vie éternelle. Cette mort est définitivement vaincue. Elle n’est plus un mur, elle est une porte. Une porte en forme de Croix. Une porte qui nous fait passer de la Jérusalem terrestre à la Jérusalem céleste. Mais comme tout passage, comme toute étape, il nous faut nous purifier. Il faut vous libérer de votre péché et de vos contraintes. Et cela vous fait souffrir… et cela me fait souffrir…

 

Apôtres :

Et pourquoi cette Croix, Seigneur ?

 

Jésus :

Cette Croix est votre signe, signe de la victoire sur la mort et sur le péché. Elle marque chacun d’entre nous. Elle est mon signe, elle est votre signe. Plantée en terre, comme signe de votre nature terrestre, glaiseuse, adamique, lourde. Une terre de mort, terre où nous retournons, terre d’enfouissement. Mais aussi, terre de vie, terre qui donne la vie. Cette vie qui jaillit de la terre, comme la Croix. Cette vie qui ne tend qu’à rejoindre le ciel, qu’à rejoindre son Créateur. Un signe, le seul signe qui unit le ciel et la terre, le seul signe qui unit la création et le Créateur. Le signe de la résurrection. Et cet arbre de la Croix étend ses branches vers les hommes, vers le monde. Ce sont les bras de Dieu qui s’étendent vers vous. Ce sont les mains de Dieu qui se posent sur vous. Ce sont les paumes des mains de Dieu qui vous envoient l’Esprit Saint. Un signe qui embrasse le monde pour que vous vous embrasiez, tel un bois, de son Esprit. Voilà ce qu’est cette Croix dressée devant vos yeux. Ceux qui la regarderont seront guéris, comme furent guéris ceux qui étaient mordus par les serpents. Il me faut la prendre malgré la douleur qui étreint mon Corps. Mais plus dure est celle qui prend mon Cœur…

 

Apôtres :

Qui torture ainsi ton cœur, Seigneur ?

 

Jésus :

Mon Cœur souffre l’éternité. Mon Cœur aimant souffre du passé, du présent et de l’avenir. Ce Cœur vous demande votre amour, comme lui-même vous aime…


Jésus :

Mon cœur, blessé par ceux que je voulais sauver…

Apôtres :

Nous t’adorons.

Jésus :

Mon Cœur de Christ, abandonné par mes amis…

Apôtres :

Nous t’adorons.

Jésus :

Mon Cœur de Christ, broyé à cause de vos péchés…

Apôtres :

Nous t’adorons.

Jésus :

Mon Cœur de Christ, agonisant jusqu’à la sueur de sang…

Apôtres :

Nous t’adorons.

Jésus :

Mon Cœur de Christ, obéissant jusqu’à la mort…

Apôtres :

Nous t’adorons.

Jésus :

Mon Cœur de Christ, dont le sacrifice vous sauve…

Apôtres :

Nous t’adorons.

Jésus :

Mon Cœur de Christ, ouvert par la lance…

Apôtres :

Nous t’adorons.

Jésus :

Mon Cœur de Christ, dont l’Esprit d’amour se répand sur vous…

Apôtres :

Nous t’adorons.

 

Jésus :

Ce Cœur, je vous le donne. Ce Cœur, il est à vous. Ce Cœur, qu’il devienne le vôtre. Votre Cœur, qu’il soit à l’image de mon Cœur qui a tant aimé le monde.

 

Apôtres :

Et inclinant la tête, il nous remit son Esprit…


Samedi Saint

Jésus :

Le soleil de la vie se lève sur les hommes. Ils ne sont pas encore conscients de ce qui vient de se passer. Et mes apôtres dorment encore, du sommeil de la peur, du sommeil de l’incompréhension. Les événements de ces jours passés les ont épuisés. Ils se sentent vidés d’eux-mêmes, comme ma propre kénose de ce vendredi. Je fus anéanti jusqu’à la mort. Ils sont encore anéantis de ma mort en Croix, de mon ensevelissement. Anéantis devant cette pierre roulée devant le tombeau. Anéantis sous les ténèbres qui ont couvert le monde. Ils sont vidés d’eux-mêmes, pour que je puisse les emplir de ma présence de Ressuscité. Ils ne voient pas encore la lumière qui commence à poindre. Ils ne voient pas le feu qui renaît de dessous les cendres. Éveille-toi, ô-toi qui dors…

 

Apôtres :

Tout est fini ? Mais qu’est-ce que cette lumière qui apparaît au fond de nos cœurs. Pourquoi avons-nous le cœur tout brûlant ?

 

Jésus :

Car je suis là, au milieu de vous, avec vous. Car je suis le Vivant. Car je suis le Ressuscité. Ne vous l’avais-je pas promis ? Aujourd’hui, toute vie peut-être changée. Aujourd’hui, même s’il peut y avoir des situations désespérées, l’espérance sera la plus forte. Aujourd’hui, la vie ne renaît pas, elle atteint son achèvement, elle devient vie éternelle. Et cette vie éternelle, dès aujourd’hui, c’est la vôtre.

 

Apôtres :

Mais Seigneur, nous ne sommes pas encore morts. Nous ne pouvons pas encore savoir ce qu’est la Résurrection !

 

Jésus :

Oh si ! Cette Résurrection est déjà pleinement en chacune de vos vies. Elle est, comme la flammèche, cachée sous la cendre ; comme la lumière sous le boisseau. Elle ne demande qu’à prendre son ampleur. Même avant de connaître la résurrection des morts, vous pouvez connaître la Résurrection de votre vie. Elle vous semblait parfois un peu triste, ou monotone, ou même sans but. A cette heure, tout vous est rendu. Comme le Fils prodigue revenu vers le Père, recevez, par ma Résurrection, la tunique immaculée de votre baptême. Retrouvez, par la joie de Pâque, la pureté d’une nouvelle naissance. Recevez, par ma Résurrection, les sandales de la liberté. Libérez-vous de l’esclavage du péché. Choisissez la vie ! Recevez, par ma Résurrection, l’anneau qui scelle notre amour. Choisissez de vous laissez aimer par votre Dieu. Votre dette est payée. Et même plus que vous ne pouviez l’imaginer ! Vous ne devez plus rien, sauf le devoir de vivre, et de vivre de la vie éternelle. Venez, festoyons, mangeons l’agneau de Dieu, l’agneau de Pâque, l’agneau du Royaume des Cieux, l’agneau sans péché, offert pour vous ; l’agneau de l’Eucharistie. Vivez en enfants de lumière, vivez de la vie éternelle.

 

Apôtres :

Seigneur, aide-nous à comprendre comment vivre de cette vie, maintenant que tu pars rejoindre ton Père. Aide-nous à transfigurer nos vies de mortels en vies éternelles.

 

Jésus :

Mes enfants. Aux yeux des hommes, rien ne changera, si ce n’est leur calendrier. Aux yeux du cœur, aux yeux de Dieu, tout peut être transformé. Regardez votre vie avec ces yeux-là. N’y a-t-il pas de place pour la joie, même si tant de choses vous préoccupent ou vous attristent ? L’harmonie n’est-elle pas possible ? Et si vous ne savez pas jouer de cette partition qui enfante une si belle musique, la musique des anges, alors apprenez simplement les notes qui vibreront dans votre vie. Ces notes qui chanteront la gloire de Dieu. Ces notes écrites dans ma Bonne Nouvelle. Ces notes qui s’appellent charité, foi, espérance, patience, simplicité, amour, pardon, confiance, prière, communion, fidélité, humilité. Accordez-les à chaque instant de votre vie et la musique naîtra. Elles sont essentielles. Elles sont même l’essence de toute vie. Rien de miraculeux. Rien d’exceptionnel. Tout n’est que persévérance pour remettre en ordre un puzzle, celui de votre vie faite à l’image et à la ressemblance de Dieu. Cette vie qui, par le péché, fut recouverte d’un masque de laideur. Aujourd’hui, en ce huitième jour, je viens donner, à ceux qui le veulent la plénitude de la vie, la Gloire de Dieu. Cette Gloire a du poids, elle est dense, lourde, pleine. Donnez du poids à vos vies. Donnez leur la densité de l’amour et du pardon. Rendez glorieux tous vos actes, toutes vos paroles, toutes vos pensées, toutes vos prières. Rendez glorieux, rendez à Dieu, la moindre chose, que ce soit d’éplucher des pommes de terre, ou de bâtir des cathédrales. Préparez vos vies à ce Royaume où coule l’amour dont vous avez tellement soif. Oui, aujourd’hui, le mot « impossible » est mort. Ma grande Térésa le disait :

 

Une Sœur :

Que rien ne te trouble. Que rien ne t’épouvante. Tout passe. Dieu seul demeure. La patience tout obtient. Qui possède Dieu, rien ne lui manque. Dieu seul suffit.

 

Jésus :

Aujourd’hui, par ma Résurrection, je me donne à vous. Possédez-moi. Prenez-moi en vos cœurs et vous ressusciterez ; et vos vies seront glorieuses et lumineuses. Plongez dans ma vie ; plongez dans mon Cœur, ce Cœur qui aime tant le monde, qui aime tant les hommes…


Jésus :

Mon cœur de Christ, ressuscité et source de vie…

Apôtres :

Nous t’adorons.

Jésus :

Mon Cœur de Christ, qui vous communique l’Esprit de vie…

Apôtres :

Nous t’adorons.

Jésus :

Mon Cœur de Christ, source de lumière et de tout amour…

Apôtres :

Nous t’adorons.

Jésus :

Mon Cœur de Christ, en qui tous les cœurs se rencontrent…

Apôtres :

Nous t’adorons.

Jésus :

Mon Cœur de Christ, bienveillant pour ceux qui l’invoquent…

Apôtres :

Nous t’adorons.

Jésus :

Mon Cœur de Christ, salut de ceux qui espèrent en lui…

Apôtres :

Nous t’adorons.

 

Jésus :

Oui, je suis ressuscité, je suis le Ressuscité. JE SUIS ! Laissez-moi ressusciter vos vies. Communiez à moi, pour que je vous communique ma vie.


Dimanche de Pâques

Jésus :

Ils viennent de trouver mon tombeau vide. Jean, mon disciple bien-aimé, a compris. Il a compris ce que je lui avais dit du haut de la Croix : « Voici ta Mère. » Il a compris ce linge affaissé. Il a compris ce tombeau vide. Il vit et il crut. Il avait écouté mon Cœur, il avait reposé sur mon sein. Il a entendu ce Cœur battre d’amour pour les hommes. Il a compris ce que ce Cœur confiait aux hommes. Quand il m’entendit sur la Croix, il décidé de prendre chez lui ma Mère. Il mettait déjà en œuvre ce que je voulais pour les hommes. En leur donnant l’Esprit, je leur confiais tout mon Corps, je leur confiais le Corps du Christ, l’Eglise, ma Mère. Tu fus ma Mère, Marie ; tu seras la Mère de l’Eglise.

Marie :

Oui, Mère de ton Corps terrestre, Mère de ton Corps céleste.

Jésus :

Un Corps qui est l’ecclésia, le rassemblement de tous les hommes. Un Corps qui vit, un Corps où coule le sang de la vie, le sang de l’Esprit. Un Corps, rassemblement de tous les Adams de l’humanité, mais Adam pardonné, Adam, transfiguré. Mon Corps. Un Corps uni. Un Corps de communion. Tous, en ce Corps, sont appelés à devenir des Saints. Tous sont appelés à vivre de la Communion des Saints. C’est cette communion qui sera le signe de sa vie. Une communion partagée entre les membres vivants de mon Corps, partagée avec ceux qui contemplent déjà ma gloire, partagée avec ceux qui sont offerts comme guides pour les hommes. Un Corps innombrable. Un Corps qui prie, célèbre et agit. Un Corps qui prend naissance tant sur la Croix qu’au tombeau. Et toi, Jean, mon disciple bien-aimé, tu l’avais compris.

Jean :

Oui, Seigneur. Déjà quand j’ai vu couler l’eau et le sang de ton côté ouvert. Puis quand j’ai vu la pierre retirée de devant ton tombeau. Et encore plus, quand j’ai vu ton suaire affaissé, reposant sur lui-même.

Jésus :

Cette eau annonçait ma Résurrection en chaque homme, par le sacrement du baptême. Ce sang préfigurait celui qui abreuverait le monde assoiffé dans l’Eucharistie. Ce tombeau vide est la première pierre de l’Eglise. Une pierre, non plus d’achoppement, mais d’édification. « Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise », avais-je dit à mon apôtre Simon. Je l’avais choisi avec sa force, sa détermination, mais aussi ses défauts et ses erreurs, avec son humanité. C’est aussi ce qui fait la beauté de son visage que ces cicatrices acquises au cours des combats. Combats contre le péché, contre l’abandon. Visage marqué parfois par l’incrédulité, l’interrogation, ou l’audace irréfléchie. Mais visage lavé par les larmes du repentir. Visage purifié par le pardon de Dieu. Visage éclairé par la Parole. Visage buriné par les voyages missionnaires. Mais visage rayonnant de ma présence. Luis aussi avait vu ce linge. Mais il comprit moins vite que toi. Il s’attachait à la pierre nue, sans voir le signe posé dessus. Le signe de ce linge blanc. Blanc comme la nappe de toutes les célébrations. Blanc comme la robe baptismale. Blanc comme la pureté. Blanc comme la Transfiguration, celle qui viendra pour tous ceux qui verront le Ressuscité dans leur vie ; pour tous ceux qui communieront à la table de l’amour. Le comprends-tu aujourd’hui, Pierre ?

Pierre :

Oh oui, Maître. Tu as les Paroles de la vie éternelle.

Jésus :

Cette vie, je vous la confie. Les hommes ont soif. Et seul moi, comme pour la Samaritaine, pourrait les apaiser. Amenez-les au puits de l’Eglise. Ne les forcez pas à boire… Montrez-leur seulement les fruits de cette eau. Elle apaise, elle réjouit, elle transforme, elle rayonne. Pendant que j’étais au milieu de vous, j’étais le chemin, la vérité et la vie.  Mais si vous vivez aujourd’hui, par moi, avec moi et en moi, alors je vivrai dans mon Eglise, par vous, avec vous et en vous. Alors, par vous, avec vous et en vous sera annoncée la Parole, donnés les sacrements, guidés les hommes vers la vraie vie, celle que j’ai voulu leur donner en abondance. Alors, par vous, avec vous et en vous, le chemin de l’Evangile de la Paix sera découvert. Alors par vous, avec vous et en vous, par mon Corps, sera donnée la Vie. Alors, par vous, avec vous et en vous, la vérité éclatera aux yeux des hommes et les illuminera. Pour cela, gardez-moi avec vous.

Apôtres :

Mais, comment, Seigneur ?

Jésus :

En me cherchant chaque jour dans les Ecritures. En me priant dans vos cœurs. En servant les hommes, car, à chaque fois que vous faites cela à un petit, c’est à moi que vous le faites. En célébrant ma mort et ma résurrection, pour la rémission des péchés. En vivant dans la communion. Que l’on dise en vous voyant, en me voyant, Corps du Christ : « Voyez comme ils s’aiment ! » Faites tout cela en mémoire de moi. Faites-le, unis à tous les hommes pour qui j’ai donné ma vie, à qui je veux donner encore et toujours ma vie.


Unis à ceux qui ne me connaissent pas…

Apôtres :

Nous te prions.

Jésus :

Unis à ceux qui me cherchent avec droiture…

Apôtres :

Nous te prions.

Jésus :

Unis à ceux qui ont perdu confiance en moi…

Apôtres :

Nous te prions.

Jésus :

Unis à ceux que la souffrance a éloignés de toi…

Apôtres :

Nous te prions.

Jésus :

Unis à tous les peuples de la terre…

Apôtres :

Nous te prions.

Jésus :

Avec le Pape, les Evêques, les Prêtres, les Consacrés et tous les Chrétiens…

Apôtres :

Nous te prions.


 


 


 

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Messe en français tous les dimanches à 11h15.

Lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi: messe à 18h30.

Les confessions sont proposées chaque jour après la messe sur demande.


L'église se trouve au croisement de Rua das Portas de Santo Antão et Beco São Luís da Pena, près de la salle de spectacle "le Coliseu", Metro, Bus et Parking auto : Restauradores. L'accès au rectorat se fait sur le côté de l'église.

Père Hubert de Balorre

Recteur: Père Hubert de Balorre

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