Si nous lisons de manière attentive les évangiles, nous découvrons un portrait particulier de Jésus à table entouré de pécheurs et de collecteurs d’impôts. À première vue, l’homme de Galilée se différencie de Jean Baptiste, homme austère et vivant dans le désert (Mt 34).

Jésus, par contre, va de village en village pour annoncer l’Évangile, guérit les malades et se laisse inviter pour partager le repas. On le voit, chez Matthieu, chez Zachée, chez Simon, dans la maison de Marthe sans oublier le repas avec ses disciples. On le traite de glouton (Mt 1118-19).

Ce qui était scandaleux aux yeux de ses contemporains est le fait qu’il fait bon accueil aux collecteurs d’impôts et aux pécheurs. On ne se met pas à table avec n’importe qui. On invite les membres des familles, nos proches, amis et connaissances. Jésus bouleverse la logique sociale. Il s’invite chez Zachée, un fait rare dans nos sociétés lorsqu’il s’agit d’un inconnu. Ce n’est pas par hasard que Jésus se trouve à table avec des pécheurs, de véritables marginalisés en son temps. Dans toutes les civilisations, pour reprendre et modifier l’expression de Jean-Noël Bezançon, le repas est un lieu d’hospitalité par excellence, d’accueil, de partage, d’écoute, d’échange, de dialogue et de communion.

En partageant le repas avec les pécheurs, Jésus brise la notion d’impur dans le judaïsme. Tous, justes ou pécheurs, sont invités au banquet du Royaume que Jésus inaugure de manière définitive et inclusive.

Dans tous les repas partagés avec des pécheurs, Jésus est en même temps invité et maître de la maison. Il est l’invité parce qu’il a répondu à l’invitation faite. Il est, contre toute attente et de façon surprenante, le maître de la maison. C’est lui qui occupe la place principale. Il est la Parole. Il est venu non pas pour les justes mais pour les pécheurs. C’est lui, en toute logique, qui invite les pécheurs : venez à moi, vous tous les impurs, les rejetés, venez manger avec moi partageant la même table.

En partageant les repas avec ces pécheurs, Jésus crée une atmosphère propice qui va les conduire à une conversion. Ce repas partagé ne reste pas sans effet. La suite, nous la connaissons tous. Matthieu qui était là laissa son travail pour suivre Jésus. Zachée fut justifié par sa conversion sincère à Jésus de Nazareth.

Un autre élément qu’il vaut la peine aussi de souligner : Jésus inaugure un espace nouveau dans le judaïsme. Si nous invitons une personne dans notre maison cela manifeste notre ouverture à la personne. C’est un acte de confiance. Avec cet espace nouveau, la Parole de Dieu ne se fait plus entendre dans le temple ou dans la synagogue mais dans la maison. Notons qu’après la mort de Jésus à Jérusalem, les onze étaient réunis dans la maison dans l’attente de l’Esprit Saint.

Les repas avec les pécheurs préfigurent le banquet des ressuscités, le banquet messianique qui va réunir tous les peuples. Ils annoncent finalement ce que va être le véritable repas offert et partagé pour l’humanité : « Prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps... ». Jésus est notre repas, notre Pâque parfaite, définitive par excellence.

L’icône présentant Jésus avec les deux disciples d’Emmaüs est un appel pour l’humanité. Il est au milieu de nous. Il partage le repas avec nous. Il nous parle des Ecritures et nous ouvre les yeux. C’est souvent autour d’une table que nous découvrons ce que nous ne savions pas, que les vérités sont révélées.

Jésus nous invite à sa table. Nous sommes ses invités, riches et pauvres, purs et impurs, pécheurs et saints. Lorsque nous célébrons l’eucharistie, nous sommes invités à la célébrer dans la joie car nous sommes des invités au repas du Seigneur.

Aujourd’hui, si tu n’as pas encore eu le courage d’inviter Jésus dans ta maison, aie le courage de l’inviter comme Matthieu ou comme Zachée. Il nous devance toujours en offrant l’invitation pour participer à son banquet. C’est à ce niveau que réside la liberté d’y répondre ou de se fermer sur soi-même.

 

 


 

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