Intention de prière : la traite des personnes

Prions pour l’accueil généreux des victimes de la traite des personnes, de la prostitution forcée et de la violence.

Editorial par le Père Daniel Régent, Directeur national du

La traite des personnes commence là où un homme profite de la vulnérabilité de son voisin et organise un système lucratif ou de pouvoir au mépris de sa dignité. Après le trafic des armes et de la drogue, la traite des personnes est la troisième source financière occulte dans le monde. C’est dire l’ampleur du phénomène.

L’histoire de l’esclavage montre que la tentation d’y céder est forte au point que des théories philosophiques voire religieuses ont été élaborées pour permettre sa pratique au grand jour pendant des siècles. Des villes ont fait leur richesse de ce commerce. L’esclavage est aboli en droit ; sa pratique occulte actuelle se nomme traite. Organisée en système, elle existe dans le monde, pas seulement comme groupes mafieux. Certaines pratiques économiques s’apparentent à une sorte de traite. Le travail des enfants, les conditions indignes d’emploi, les risques pris avec la santé ou la vie des ouvriers, des clients ou des populations, etc. Le pillage de la nature que le pape dénonce également, s’inscrit dans cette perspective d’irrespect. Il concerne les générations futures et déjà la nôtre. Nous sentons alors davantage l’enjeu crucial de ces réalités interdépendantes.

Le pape ne dénonce pas d’abord les réseaux mafieux – il l’a fait dans d’autres occasions   il se tourne vers les victimes et prie pour qu’elles puissent être accueillies avec générosité. En tombant dans des griffes sans pitié, des personnes ont été et sont brisées. Si elles échappent, la peur d’être reprises ou mises à mort est là. Elles ont besoin d’un secours prudent et compétent.

La violence est partout. Qui n’a jamais été blessé ; qui n’a jamais été blessant ? C’est à partir de ce que nous avons pu éprouver comme agressé et agresseur, que nous pouvons entrer dans l’intention du pape. Allant plus loin, en nous invitant à nous tourner vers les victimes, il nous met du côté de ceux qui blessent, sans oublier la douleur d’avoir été blessés. Il nous empêche de nous identifier seulement aux victimes pour réclamer justice ou nourrir la haine. Il nous aide à nous tourner vers le Cœur du crucifié, où victimes et bourreaux ont une place.

« Madame, y m’traite ! » se plaint l’écolier à sa maîtresse. Peut-être même qu’apeuré ou menacé, il supportera les vexations en silence. Ce qui se passe dans le monde se vit aussi en petit dans la cour de l’école. Les ressorts sont semblables. « L’homme est un loup pour l’homme » ; « la raison du plus fort est toujours la meilleure ». Dictons et fables sont appris à l’école, mais celle-ci est faite pour apprendre un vivre ensemble respectueux.

Sommes-nous devant une fatalité ? « La traite a toujours existé. Il serait étonnant qu’elle soit un jour éradiquée. » Penser ainsi serait capituler. La mort et la résurrection de Jésus révèlent la victoire de la vie. Les temps nouveaux sont commencés en nous et dans le monde. Notre prière pour l’intention que le pape nous propose ne sera pas un cri désespéré mais un appel confiant en la victoire de Celui qui a donné sa vie pour nous. Qu’en nous transformant, la prière nous dispose à l’action.

Nous n’oublierons pas le 8 février en la fête de sainte Bakhita, la journée mondiale de réflexion et de prière pour la traite des personnes

 


 

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Messe en français tous les dimanches à 11h15.

Lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi: messe à 18h30.

Les confessions sont proposées chaque jour après la messe sur demande.


L'église se trouve au croisement de Rua das Portas de Santo Antão et Beco São Luís da Pena, près de la salle de spectacle "le Coliseu", Metro, Bus et Parking auto : Restauradores. L'accès au rectorat se fait sur le côté de l'église.

Père Hubert de Balorre

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