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Saint Gabriel des 7 douleurs (1838-1862). 

François Possenti, en religion saint Gabriel des 7 douleurs, naît à Assise en 1838 d'une riche famille qui comptera 13 enfants. Orphelin de mère à 4 ans, il reçoit de son père, assesseur au tribunal de Spolète, une éducation pieuse et soignée. Obéissant et respectueux, François a cependant un caractère vif qui le porte parfois à des accès de colère. Sous la conduite prudente du père, il apprend à dompter ce caractère et, à l'adolescence, il est bien préparé pour affronter les graves désordres que cet âge peut rencontrer dans une vie mondaine. S'il s'amuse, par légèreté, à des baguenauderies, il parvient toutefois à se préserver grâce à sa piété Mariale et à sa dévotion au Saint Sacrement. Il reconnaîtra plus tard que sans les secours de la Sainte Vierge, il aurait peut-être compromis sa vocation et même son salut éternel.

stgabriel7douleursA 16 ans, il tombe gravement malade; Craignant la mort, il promet à Dieu de quitter le monde et ses artifices s'il guérit. Mais, sa prière exaucée, il oublie sa promesse. Tombant de nouveau malade, alors que tous les espoirs semblent perdus, il se recommande au bienheureux André Bobola, récemment béatifié, demande qu'on applique une image du bienheureux sur la partie malade, renouvelle sa promesse d'entrer en religion s'il guérit, et s'endort. Il se réveille en parfaite santé, mais, alors qu'il veut mettre son projet à exécution, d'autres pensées frivoles l'envahissent et l'en détournent. Peu après, le choléra lui enlève une de ses sœurs chéries; bouleversé, il décide de ne pas mourir sans avoir tenu sa promesse, et en informe son père. Mais celui-ci voulant le retenir, l'emmène d'avantage dans le monde, fréquente le théâtre, et François se laisse à nouveau entrainer dans les vanités du siècle, sans toutefois dépasser les limites de la vertu ni devenir un objet de scandale. Tout change en 1856, à 18 ans, pendant l'octave de l'Assomption, à Spolète, alors qu'il assiste en spectateur à la procession de la sainte icône; (Une image de Notre Dame attribuée à st Luc et donnée à Spolète par l'empereur F. Barberousse). Lorsqu'elle passe sous le portique de la cathédrale, le regard de François se pose sur celui de Marie qui le fixe avec une tendresse ineffable pendant qu'il entend ces paroles : "François, le monde n'est plus pour toi, il te faut entrer en religion". Il s'éloigne, pleure, et se dit à lui-même : "Il ne s'agit plus de délibérer, il faut se résoudre, il faut en venir à l'exécution." Il prépare secrètement son projet pendant un mois, accompagnant toujours son père au théâtre, mais, prétextant rejoindre ses amis dans les loges supérieures, s'esquive pour prier à la cathédrale, ou, si elle est fermée, sous le portique d'entrée où Marie lui avait parlé. Puis il rejoint son père à la sortie du spectacle. Un mois plus tard, après de fortes réticences de son père qui fait même appel à l'arbitrage de pieux religieux, les difficultés s'aplanissent et François entre chez les Pères Passionistes, sous le nom de Gabriel des 7 douleurs. Il renonce au monde, et ne garde comme souvenir de sa vie passée que celui d'un "songe terrifiant". Il aime toujours les siens et pense à eux devant Dieu, comme ses lettres le montrent, mais il ne trouve plus sa joie que dans la vie religieuse et le service de Dieu et du prochain. Il écrit : "Quelle surabondance de consolation quand, le soir venu, on constate que, grâce à la divine miséricorde, toute la journée a été employée au service du souverain maître". Il s'adonne tellement à l'exercice permanent de la présence de Dieu, qu'il transforme toutes ses actions en une prière interrompue.

Après 5 années de vie religieuse, à la veille de recevoir le sacerdoce, il est atteint d'un mal qui va dégénérer en phtisie pulmonaire et le conduire à la mort. Cette dernière année de vie le mène à une union plus étroite avec le Ciel, et, à son directeur qui le presse de demander sa guérison, il répond : "O mon Père, laissez moi demander plutôt une bonne et sainte mort." Il reçoit l'extrême onction le 26 février. La nuit suivante est marquée par des assaut réitérés du démon, mais Notre Dame, qui prie pour nous pauvres pécheurs, à l'heure de notre mort, l'assiste dans ce combat, et le calme revient. Le lendemain, après avoir demandé et reçut une dernière absolution, il meurt, à 24 ans, en invoquant "Jésus, Marie, Joseph". Le visage radieux, les mains croisées sur la poitrine, il est, selon l'usage des passionistes, déposé par terre sur une simple planche, la tête poudrée de cendres, un crucifix dans les mains.

Béatifié par le pape st Pie X, il est canonisé par Benoit XV en 1920.

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Comme st Gabriel des 7 douleurs, ayons aussi le soucis de tenir nos promesses faites à Dieu, notamment celle de ne plus l'offenser et de faire pénitence, que nous faisons dans chaque acte de contrition.