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Sainte Catherine Laboure

Sainte Catherine Labouré, religieuse des Filles de la Charité, (+ 31 déc. 1876)

Neuvième enfant et deuxième fille d'une famille de onze, Catherine nait le 2 mai 1806, à Fain-les-Moutiers, en Côte-d'Or, dans une pieuse famille de propriétaires terriens. À neuf ans, elle perd sa maman, sa réaction est alors de monter sur une chaise, de saisir la statue de Notre-Dame posée sur le rebord de la fenêtre, de l'embrasser longuement et de la serrer contre son cœur en disant : "Je n'ai plus de maman; soyez vous-même ma maman, bonne Sainte Vierge !" Le papa de Catherine, Pierre, qui est alors maire du village, confie la direction de la maison à sa fille ainée, Marie-Louise, et envoie Catherine et sa petite sœur Tonine, (Marie-Antoinette), à Saint-Rémy chez une tante. Catherine souffre de cet éloignement qui va durer trois ans, jusqu'au départ Marie-Louise qui entre comme religieuse chez les Filles de la Charité.

Toute heureuse, Catherine, 12 ans, retrouve la maison familiale et prend le relais. Malgré son jeune âge, aidée de Tonine qui a dix ans, elle remplit sa mission avec beaucoup d'efficacité : Elle prépare les repas des ouvriers des champs, entretien le potager et le verger, s'occupe du poulailler, du colombier aux 800 pigeons, de la traite des vaches etc. Et chaque semaine, c'est aussi elle qui s'occupe de faire le pain, la lessive, et le marché. Travaillant vite et bien, elle reste toujours aimable et douce, tout en étant un brin sévère sur la religion, afin que ses frères et sœurs vivent en bons catholiques.

Peu après son retour de Saint-Rémy, elle fait sa première communion avec une telle ferveur que Tonine dira plus tard : "Elle n’était plus de la terre, elle était toute mystique !"

Au milieu de toutes ces activités, Catherine trouve aussi le temps de visiter les malades et de leur apporter du réconfort. Les années passant, elle espère secrètement devenir elle aussi Fille de la Charité, et elle confie ce désir à sa maman du Ciel chaque jour, quand elle va prier à l'église devant l'autel de la Sainte Vierge, restauré par sa famille. D'autant qu'elle a fait un songe étrange, dans lequel un vieux prêtre, après avoir célébré la messe, s’avançait vers elle et lui disait : "Ma fille, c’est bien de soigner les malades. Un jour, vous viendrez à moi. Dieu a des desseins sur vous. Ne l’oubliez pas !".

À 18 ans, ne sachant toujours pas lire ni écrire, son père l'autorise à aller au pensionnat de Châtillon-sur-Seine dirigé par une cousine. Mais Catherine n'est pas heureuse; des demoiselles raffinées de la noblesse locale, (mais des pestes), la traitent avec mépris en lui rappelant ses origines paysannes. Elle les évite et va le plus souvent possible à l'hospice voisin tenu par des Filles de la Charité, pour y visiter les malades. C'est dans cet hospice, accroché au mur du parloir, que, stupéfaite, elle voit le portrait du prêtre vu en songe. Une sœur lui explique : "C’est notre Père saint Vincent de Paul."

Revenue à Fain, elle attend d'être majeure, et le jour de ses 21 ans, elle annonce à son papa qu'elle désire être Fille de la Charité. Il refuse ! Il veut qu'elle se marie et lui fait rencontrer les plus beaux partis de la région. Mais elle les rejette tous. Dépité, il l'envoie à Paris chez un de ses frères qui tient une cantine pour des ouvriers à Paris. Quel changement ! Très souvent aux fourneaux, elle découvre aussi la misère humaine et spirituelle qui existe également dans ce milieu.

L’épreuve dure un an. Finalement, son père capitule, et Catherine retourne à Châtillon, mais cette fois comme postulante chez les Filles de la Charité. Trois mois plus tard, elle entre au noviciat, à la maison mère, rue du Bac, à Paris. Trois jours après son arrivée, elle a la joie de participer avec les 110 autres novices, à l'immense procession du transfert solennel du corps de saint Vincent, le prêtre de sa vocation,  de la rue du Bac à la chapelle des Prêtres de la Mission, rue de Sèvres.

C'est dans cette chapelle de la rue du Bac qu'en 1830, par trois fois, la Sainte Vierge lui apparaitra et lui confiera la mission de diffuser ce qu'on appelle aujourd'hui la médaille miraculeuse. (vous pouvez aller relire le récit de ces apparitions sur : chapellenotredamedelamedaillemiraculeuse.com)

Le démon se démènera de biens des façons pour contrarier ce projet de Marie, mais, 46 ans plus tard, à la mort de Catherine, on compte plus d'un milliard de médailles diffusées dans le monde.

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A l'image de sainte Catherine Labourée, qui disait son chapelet avec tant de piété que les vieilles religieuses aimaient le réciter avec elle, prions le toujours avec ferveur, en disant avec dévotion cette belle invocation que Notre Dame lui a apprise :

" Ô Marie conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous ! "