D'un point de vue spirituel :

Le Cardinal Robert Sarah, alors Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, rappelait dans une conférence à Milan le 6 juin 2017 : "Il me semble que la communion dans la main est une pratique qu’il faut fortement déconseiller, en nous appuyant sur des dispositions antérieures de l’Eglise. (...) La communion dans la main comporte de grands dangers de profanation et des cas de regrettables manques de respect à l’égard de la Sainte Eucharistie. Il y a surtout le risque d’exposer le Corps du Christ au sacrilège". Il ajoutait : "Sainte Mère Teresa de Calcutta recevait Jésus- Eucharistie dans sa bouche, comme un petit enfant qui se laisse humblement nourrir par son Dieu. Elle était triste et peinée de voir les chrétiens recevoir la sainte communion dans leurs mains. Voici ses propres paroles : "Partout où je vais dans le monde, ce qui m’attriste le plus, c’est de regarder les gens recevoir la communion dans la main". Quand on lui a posé la question: “Selon vous, quelle est le plus grand problème du monde d’aujourd’hui? “, elle a donné cette même réponse sans une seconde d’hésitation".

D'un point de vue scientifique :

  • Le professeur Filippo Boscia, président national des médecins catholiques italiens, précise que ce sont les mains, qui touchent tout, qui sont la partie du corps la plus exposée aux virus et que c’est donc la communion sur la main qui est la plus dangereuse (...) En distribuant la communion sur la main, le prêtre entre souvent en contact avec la main des fidèles, alors qu’avec la communion en bouche on entre très rarement en contact avec la langue ou les lèvres des fidèles et, si cela se produit, il suffit de procéder à la désinfection des doigts. Par conséquent, c’est précisément la communion sur la main qui est moins sûre d’un point de vue hygiénique.
  • En juin dernier, vingt et un médecins catholiques autrichiens ayant les mêmes conclusions ont demandé à la conférence de leurs évêques de lever l’interdiction de la communion dans la bouche et la conférence a levé cette interdiction.
  • En septembre dernier, vingt-sept médecins allemands ont également fait la même demande à leur conférence épiscopale.
  • En Pologne, plus de 60 médecins ont signé une lettre ouverte adressée aux évêques, aux prêtres et aux fidèles catholiques, soulignant qu’en temps d’épidémie le fait de donner la communion dans la bouche est bien plus sûr que la communion dans la main. Ils précisent également que, du point de vue médical, recevoir la Sainte Communion à genoux et dans la bouche est une méthode plus appropriée, (distance entre les deux visages), que de recevoir la Sainte Communion dans la main et debout.

D'un point de vue canonique :

C’est le point fondamental, la communion sur la langue est la norme générale qui règle la distribution de l’Eucharistie, solennellement confirmée par le Saint-Siège avec l’Instruction Memoriale Domini du 29 mai 1969.
La même instruction prévoit également la possibilité de demander l’indult de communion sur la main, ce qui d’un point de vue juridique est une exception à la loi et ne peut être considéré comme la norme générale.Ainsi, si un évêque peut facilement prendre dans son diocèse un décret interdisant la communion à la main (cf. évêque d’Oruro en Colombie en 2016), il ne peut pas faire le contraire, c’est-à- dire interdire la communion dans la bouche.

Le canon 838 du Code de droit canonique rappelle qu’il appartient au Siège apostolique de réglementer la liturgie sacrée, soulignant que l’évêque diocésain peut légiférer en matière liturgique dans les limites de sa compétence. Si un évêque ou une conférence épiscopale interdit la communion dans la bouche, il dépasse les limites de sa compétence, et commet un abus de pouvoir.

Faire valoir qu’en cas d’urgence sanitaire, ce qui précède ne s’applique pas, n’a aucune base, ni légale ni médicale.

Mgr Gerardo Melgar, évêque du diocèse de Ciudad Real s'est même excusé, (20 août 2020), auprès d'un fidèle s'étant vu refusé la communion sur la langue. Il a précisé à ce fidèle qu’il avait parlé avec le curé pour que cela ne se reproduise plus.

  • Extrait du site du Figaro.
  • Vous pourrez trouver le texte complet en français de l'Encyclique en cliquant ici.

 

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François, est-ce le pauvre d’Assise ou le missionnaire Xavier ? A ce que je vois et j’entends, le Pape François incarne bien ces deux personnalités majeures de l ‘ Eglise du second millénaire. Il est simple, direct, il n’a pas peur d’improviser, ni de prier à l’air libre. Il ne suit pas tous les protocoles, il n’a pas peur, il paie toutes ses notes … et il s’est habitué à cuisiner et à conduire sa voiture, ce que sa nouvelle Mission ne va pas faciliter.

Il transmet l’esprit d’une personne disponible pour porter la croix et embrasser les crucifiés de ce monde… n’est-il pas originaire de cette Amérique Latine pleine de contrastes ! J’ai aimé le premier jour du reste de la vie de ce François que les cardinaux sont allés chercher « au bout du monde » et non en haut de la liste des journalistes ; j’ai aimé cet homme qui « pardonne » aux cardinaux ce qu’ils viennent de lui faire : l’élire Pape ! J’aime cet homme qui veut être François, à la suite de Christ crucifié, et pas le généreux activiste d’une ONG. Sainte Marie va porter à Dieu les Prières faites sur la Place Saint-Pierre, à sa fenêtre, et dans la basilique de Sª Maria Maior. En disant aujourd’hui « Habemus Papam » je pense que je parle avec une conviction plus profonde que d’habitude… c’est ce que j’ai écrit sur Facebook comme première réaction à l’élection du nouveau Pape.

J’ai été agréablement surpris. Les prochains temps viendront confirmer ou démentir cette première impression, mais c’est bon déjà que cela commence bien.

Nous avons besoin d’un Père qui sache lire le cœur de Dieu, en étant docile aux impulsions de l’Esprit. En finir avec les dentelles et les excès du protocole sécuritaire, c’est donner la priorité aux personnes, à la place de l’étiquette et des formalismes. Il y a tellement longtemps que nous disons que Dieu nous demande un mode de vie simple, pourtant nous continuons (moi y compris) à compliquer notre vie et celle des autres avec tant de zèle et de rigueur, et pas assez de charité et de service. L’Eglise s’engagera-t-elle, cette fois-ci enfin, sur les chemins d’une réforme profonde, pour être et intervenir dans l’histoire de l’humanité ?  

Je garde l’image de ce premier geste où le Pape François s’incline vers le peuple, qui l’applaudit sous son balcon, et marque un temps de silence pour que tous prient pour la Mission du nouveau Pape. Qu’il se sente fragile pour porter cette Mission de successeur de Saint Pierre nous émeut. Cette fragilité, cette humilité, dans la ligne de Saint François, peut nous emmener tous plus loin…au cœur de Dieu, nous aidant à transformer le monde en un espace universel de justice, de paix, de fraternité.

Avec le peuple de Dieu et toutes les personnes de bonne volonté, les conditions sont là pour un monde meilleur. Paix et bien !   

P. António Neves. C.S.Sp.

Superior Provincial

Le point de départ c’est le fait que des groupes disent : on vit ensemble de l’amour de Dieu que l’on partage. Ce qui est prioritaire c’est, autrement dit, ce qui provoque l’admiration des braves gens qui regardent, dans le Nouveau Testament, et qui disent « Voyez comme ils s’aiment ». C’est avec le regard de l’école johannique qu’il faut considérer que c’est la première pierre.

Le fait de vouloir donner des réflexions, de la théologie, de la théologie biblique, de construire des formules ou des choses judicieuses n’est pas le point de départ. Le point de départ ce n’est pas regarder. C’est l’action. Et une action d’amour.

Les évangiles, - parmi les choses qu’il faut faire ou apprendre à découvrir -, ne sont pas faits pour être regardés ou nous inviter à regarder comme des historiens sympathiques. C’est un document qui est vivant, qui est motion de l’Esprit pour agir. Si on n’agit pas, on n’a rien compris. Et agir c’est aimer.

On peut très bien ne pas bien connaître l’Evangile, ne rien connaître de l’Evangile de Jean, l’essentiel c’est d’aimer. Tout ce qui n’est pas ordonné à cela, pour démarrage, c’est du temps perdu : l’intérêt pour les structures, les choses à réaliser pour que l’Eglise marche, pour gagner de l’argent, pour qu’il y ait financièrement des livres lisibles, achetables, c’est très bien, mais n’a rien à voir avec l’essentiel.

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Si nous lisons de manière attentive les évangiles, nous découvrons un portrait particulier de Jésus à table entouré de pécheurs et de collecteurs d’impôts. À première vue, l’homme de Galilée se différencie de Jean Baptiste, homme austère et vivant dans le désert (Mt 34).

Jésus, par contre, va de village en village pour annoncer l’Évangile, guérit les malades et se laisse inviter pour partager le repas. On le voit, chez Matthieu, chez Zachée, chez Simon, dans la maison de Marthe sans oublier le repas avec ses disciples. On le traite de glouton (Mt 1118-19).

Ce qui était scandaleux aux yeux de ses contemporains est le fait qu’il fait bon accueil aux collecteurs d’impôts et aux pécheurs. On ne se met pas à table avec n’importe qui. On invite les membres des familles, nos proches, amis et connaissances. Jésus bouleverse la logique sociale. Il s’invite chez Zachée, un fait rare dans nos sociétés lorsqu’il s’agit d’un inconnu. Ce n’est pas par hasard que Jésus se trouve à table avec des pécheurs, de véritables marginalisés en son temps. Dans toutes les civilisations, pour reprendre et modifier l’expression de Jean-Noël Bezançon, le repas est un lieu d’hospitalité par excellence, d’accueil, de partage, d’écoute, d’échange, de dialogue et de communion.

En partageant le repas avec les pécheurs, Jésus brise la notion d’impur dans le judaïsme. Tous, justes ou pécheurs, sont invités au banquet du Royaume que Jésus inaugure de manière définitive et inclusive.

Dans tous les repas partagés avec des pécheurs, Jésus est en même temps invité et maître de la maison. Il est l’invité parce qu’il a répondu à l’invitation faite. Il est, contre toute attente et de façon surprenante, le maître de la maison. C’est lui qui occupe la place principale. Il est la Parole. Il est venu non pas pour les justes mais pour les pécheurs. C’est lui, en toute logique, qui invite les pécheurs : venez à moi, vous tous les impurs, les rejetés, venez manger avec moi partageant la même table.

En partageant les repas avec ces pécheurs, Jésus crée une atmosphère propice qui va les conduire à une conversion. Ce repas partagé ne reste pas sans effet. La suite, nous la connaissons tous. Matthieu qui était là laissa son travail pour suivre Jésus. Zachée fut justifié par sa conversion sincère à Jésus de Nazareth.

Un autre élément qu’il vaut la peine aussi de souligner : Jésus inaugure un espace nouveau dans le judaïsme. Si nous invitons une personne dans notre maison cela manifeste notre ouverture à la personne. C’est un acte de confiance. Avec cet espace nouveau, la Parole de Dieu ne se fait plus entendre dans le temple ou dans la synagogue mais dans la maison. Notons qu’après la mort de Jésus à Jérusalem, les onze étaient réunis dans la maison dans l’attente de l’Esprit Saint.

Les repas avec les pécheurs préfigurent le banquet des ressuscités, le banquet messianique qui va réunir tous les peuples. Ils annoncent finalement ce que va être le véritable repas offert et partagé pour l’humanité : « Prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps... ». Jésus est notre repas, notre Pâque parfaite, définitive par excellence.

L’icône présentant Jésus avec les deux disciples d’Emmaüs est un appel pour l’humanité. Il est au milieu de nous. Il partage le repas avec nous. Il nous parle des Ecritures et nous ouvre les yeux. C’est souvent autour d’une table que nous découvrons ce que nous ne savions pas, que les vérités sont révélées.

Jésus nous invite à sa table. Nous sommes ses invités, riches et pauvres, purs et impurs, pécheurs et saints. Lorsque nous célébrons l’eucharistie, nous sommes invités à la célébrer dans la joie car nous sommes des invités au repas du Seigneur.

Aujourd’hui, si tu n’as pas encore eu le courage d’inviter Jésus dans ta maison, aie le courage de l’inviter comme Matthieu ou comme Zachée. Il nous devance toujours en offrant l’invitation pour participer à son banquet. C’est à ce niveau que réside la liberté d’y répondre ou de se fermer sur soi-même.

 

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J’ai décidé d’écrire, moi aussi... (Luc 13)

Il n’y a qu’une unique et Bonne-Nouvelle : l’annonce inouïe par Jésus que Dieu est Amour.

Comment nous est-elle parvenue ? par des témoignages : quatre évangiles. Non pas de Marc, Luc… mais « Evangile de Jésus-Christ » selon… Luc, peut-être le « cher médecin » compagnon de l’apôtre Paul.

Dans son introduction, Luc indique clairement sa situation par rapport à l’Évangile de Jésus-Christ. Il l’a reçu, il a été « évangélisé ». A son tour il veut « évangéliser » des femmes et des hommes venus comme lui du monde païen.

Luc est donc, parmi les évangélistes, notre frère aîné très proche : comme nous il n’a pas connu le Christ ; il l’a découvert à travers des témoins. Il recourt donc à des sources diverses que d’ailleurs il utilise avec art. Sa marque d’artiste c’est bien l’intelligence de la foi, la délicatesse de la sensibilité et la profondeur de son attachement. Si bien que le Jésus de Luc est le même que celui des autres évangélistes et cependant il est différent. Luc compose de Jésus un portrait inoubliable.

C’est par lui seul que nous connaissons la pécheresse pardonnée (736-50), le bon samaritain (1030-37) ; grâce à l’incomparable chapitre 15 les paraboles de la pièce de monnaie perdue, de l’enfant parti et revenu ; ou encore celle du riche et du pauvre Lazare (1619-31) ; les récits de Zachée (191-10), du bon larron (2339-43), enfin des disciples d’Emmaüs, chef-d’œuvre littéraire qui a inspiré Rembrandt et tant d’autres.

Le dessein de Luc c’est tout d’abord d’ouvrir l’Evangile à tous. Et plus particulièrement aux plus éloignés : les pécheurs, les samaritains, les publicains ; aux plus déshérités de son temps : les pauvres, les malades, les infirmes, les femmes et les petits enfants. C’est aussi d’offrir de Dieu un nouveau visage.

 

*****

Dans l’Eglise primitive beaucoup d’évangiles ont circulé. Certains n’ont pas été retenus pour des raisons diverses (manque de lecteurs, récits trop portés sur le merveilleux et de manière excessive). Il y avait ceux qui étaient vite rejetés, d’autres qui n’étaient connus que dans quelques endroits. Il y avait aussi les lettres qui étaient connues partout. C’est ce que nous dit Origène, un grand exégète mort vers 250 qui l’a noté au fil de ses voyages. Seuls ces livres de grande diffusion survivront et formeront la bible chrétienne : nos 4 évangiles – Matthieu, Marc, Luc et Jean.

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Voici l’histoire de Corinne, 5-6 ans, haute comme 3 pommes, croquant la vie à pleines dents. Un jour, elle s'approche de sa Maman et lui dit :

- « Maman, j'aimerais bien dessiner Dieu ! »

Dans un premier temps, Ia maman est d'abord quelque peu surprise des élans mystiques de sa fille. Mais très vite, elle lui dit :

- « Eh bien ! prends tes crayons de couleur, une grande feuille blanche et dessine Dieu. »

La petite s'installe à sa table de travail. Elle est là, silencieuse, attentive, réfléchie.

Elle interpelle sa Maman.

- « Maman, est-ce qu'il est grand Dieu ?»

Sa Maman lui répond rapidement que Dieu a créé le ciel et la terre, les grandes montagnes, les grands océans… donc Dieu est infiniment grand !

La petite est devant sa feuille blanche, elle ne dessine toujours pas… Un moment plus tard, elle pose une nouvelle question.

- « Maman, est-ce qu'il est beau, Dieu ? »

De nouveau, la Maman s'efforce de trouver les mots adéquats pour faire comprendre à sa fille que Dieu est la source de la beauté :

- « Tu vois, chaque fois qu'on admire une fleur, un paysage, un visage, chaque fois qu'on est saisi par I’émerveillement… on rejoint la beauté que le Seigneur a semée dans sa création. »

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Corinne est toujours devant sa feuille blanche. Crayon à la main, elle ne dessine toujours pas. Une troisième fois, elle interpelle sa Maman :

- « Maman, est-ce qu'il est bon, Dieu ? »

Avec beaucoup de patience, sa Maman lui répond :

- «Tu vois, quand tu es avec tes copains et copines, quand on arrive à s'accueillir, à jouer ensemble, à respecter chacun, on touche du doigt la bonté que le Seigneur a mise dans le cœur de chacun, chacune. Même chose quand, en famille, on vit un bon moment de partage, de communion. Dieu, c'est I’infiniment bon ! »

Corinne ne dessine toujours pas, comme si elle était empêchée par « je ne sais quoi ».

Tout à coup, I'air d'avoir fait une découverte magnifique, elle se précipite vers sa Maman pour lui dire :

- « Maman, je n'ai plus envie de dessiner Dieu ! J'ai trop peur de I’abîmer ! »

Grande théologienne, notre petite Corinne !

Le risque n'est-il pas grand d'abîmer Dieu ?

 


 

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Messe en français tous les dimanches à 11h15.

Lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi: messe à 18h30.

Les confessions sont proposées chaque jour après la messe sur demande.


L'église se trouve au croisement de Rua das Portas de Santo Antão et Beco São Luís da Pena, près de la salle de spectacle "le Coliseu", Metro, Bus et Parking auto : Restauradores. L'accès au rectorat se fait sur le côté de l'église.

Père Hubert de Balorre

Recteur: Père Hubert de Balorre

  +351 915 234 730

 


Église Saint-louis des Français, Beco São Luis da Pena, 34, 1150-336 Lisboa ou par email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

  +351 213 425 821