3 mai Bse Emilie Bicchieri

Bienheureuse Emilie Bicchieri (+ 4 mai 1314)

Emilie naît à Verceil en Italie le 4 mai 1238 dans la riche famille Bicchieri. Elle est encore enfant quand elle perd sa mère ; elle prend alors la Sainte Vierge comme mère. Désireuse de se consacrer à Dieu, elle doit défendre sa vocation religieuse contre la tendresse de son père qui espère, comme pour ses six autres filles,  la marier avantageusement. Restant à la maison, elle patiente en vivant comme si elle était déjà moniale. Voyant sa détermination, elle obtient finalement, à 16 ans, le consentement de son père qui lui bâtit un monastère dans le voisinage sous le vocable de sainte Marguerite. Elle y entre à 18 ans, au sein d'une communauté de dominicaines. Dès le début de sa vie religieuse, elle se fait remarquer par ses vertus et l'obéissance totale à son confesseur. En obéissant elle apprend à commander, et devient une supérieure sage et prudente. Elle recommande à ses filles la pureté d'intention, par laquelle tout doit être fait pour Dieu seul. Même les "petites" choses.

Ainsi, les constitutions prévoyant que les jours de jeûne on ne peut pas boire d'eau en dehors des repas sans l'autorisation de la supérieure, Emilie supplie ses religieuses de bien vouloir réserver ce soulagement pour l'autre monde, de le déposer entre les mains de leur ange gardien pour qu'il l'appliquât au soulagement de leur âme lorsqu'elles seraient en purgatoire. Un exemple vint prouver l'excellence de cette pratique : Un jour de grande chaleur, sœur Cécile Avogadro de Quinto, vient lui demander la permission de boire un peu d'eau. Emilie ne croyant pas devoir accéder à cette requête, fait valoir les avantages d'une telle mortification et encourage Cécile à supporter la soif. Quelque temps après, la sœur Cécile meurt, et trois jours après sa mort, elle apparaît à la supérieure, la bénissant de son refus qui lui avait valu la délivrance des peines du purgatoire.

Emilie veille avec beaucoup de sollicitude sur ses religieuses, prodiguant autant les soins spirituels que matériels. Un jour, longuement occupée à secourir une sœur dangereusement malade, refusant de la laisser sans soins, elle ne peut se rendre à la messe, et se prive de la Sainte Communion. Arrivant dans l'église juste à la fin de la messe, elle se plaint intérieurement à Notre Seigneur de ce difficile sacrifice qu'elle a dû s'imposer ; un ange apparaît alors et lui donne la Communion (image). Voyant cela, dans un élan spontané, les sœurs entonnent le Te Deum.

Voulant profiter de toutes les occasions pour entretenir une vraie charité entre les sœurs, elle établit que, la veille des principales fêtes, les sœurs agenouillées les unes devant les autres se pardonneraient leurs légers manquements et les effaceraient dans le baiser de paix.

Tombée malade à 76 ans, Emilie comprend que la fin de sa mission sur cette terre approche et, dans une parfaite résignation chrétienne, après avoir reçu les derniers sacrements et adressé quelques paroles aux sœurs, elle rend son âme à Dieu le 4 mai 1314.

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À l'exemple d'Emilie, soyons vigilants sur la pureté de nos intentions, afin de tout faire pour la Gloire de Dieu, ou, comme le disait le petit François, voyant de Fatima, agissons toujours afin de  "consoler Jésus et de faire en sorte qu'il soit content".

sainte zita

27 avril : Sainte Zita (+ 1278)

Zita nait en Italie en 1218. Ses parents sont pauvres et très tôt l'enfant aide sa mère dans les soins du ménage et son père dans les travaux d'agriculture. Elle reçoit d'eux une éducation chrétienne qui se fait à l’aide de ces simples paroles : « Ceci plait à Dieu, ceci déplait à Dieu ».

Sa jeunesse est une admirable continuité de dévotion et d'obéissance, vécue humblement dans la campagne des environs de Lucques, qui n'eut pour témoins que les anges du ciel. 

A 12 ans, pour accroître leur modeste revenu, son père l'envoie vendre des fruits en ville; Son sourire et sa gentillesse sont tels que jamais elle ne revient sans avoir écoulé son panier. Ayant remarqué l'enfant, une des riches familles de Lucques, les Fatinelli, propose aux parents, quand elle a 18 ans, de l’embaucher comme servante.

Tristes de la voir quitter la maison, et soucieux de la savoir dans les tumultes de la vie urbaine et mondaine, les parents finissent par accepter car ils y voient aussi un grand avantage pour leur fille qui trouve là une situation stable. N'ayant pas de richesses matérielles à lui donner, ils l'assurent alors qu'ils redoubleront de prières afin de ne jamais la laisser sans ressources spirituelles.

Zita est heureuse dans ce nouvel emploi, mais elle découvre avec compassion la misère de certains mendiants qui viennent frapper à la porte de ses maîtres. En effet, si elle a connu la pauvreté, elle n’a jamais connu la misère. Prise de pitié pour ces malheureux, elle veut leur venir en aide. Ayant toujours sa même gentillesse et son sourire, elle reçoit, par affection, de madame Fatinelli la mission d’aller leur donner l’aumône. Mais Zita réalise aussi que, si c'est bien sa main qui donne, ce n’est pas d’elle que viennent ces choses.

Elle décide donc de faire plus, et de donner de sa propre part. Ainsi, toute l’année, elle se prive du meilleur de sa nourriture pour la donner aux mendiants, et il n'est pas rare qu'en hiver elle dorme sur le sol de sa chambre pour laisser son lit à de pauvres femmes tremblant de froid, venues demander du pain.

Cependant, tout cela crée de la jalousie de la part des autres employées qui murmurent contre Zita et  vont la critiquer auprès de madame Fatinelli; croyant ce qu’on lui raconte, elle lui fait alors de vifs reproches. Quand Zita se retrouve ensuite seule avec les servantes, elle les remercie en pleurant de joie, car grâce à cela, personne ne connait ce qu’elle fait et elle ne risque pas d’en tirer orgueil.

Mais les gens qui bénéficient des largesses de Zita sont tellement nombreux, que les Fatinelli en entendent parler, réalisent combien ils ont pu être injustes dans leurs reproches, et s'amendent.

Peu à peu, Zita devient pour eux une amie plus qu’une servante. Les années passant, on veut la soulager de certains travaux : jamais elle n’accepte. Elle meurt à 60 ans, d’une maladie qui dure 5 jours… Les 5 seuls jours de repos de sa vie, pendant lesquels une foule défile pour lui dire adieu et se confier à ses prières. Ce défilé est pour beaucoup l'occasion de découvrir l'ampleur des bonnes œuvres accomplies par Zita.

Elle meurt avec le consentement intérieur qu'éprouve une âme quand elle va vers Dieu, heureuse d’aller retrouver au ciel Celui qu’elle avait aimé toute sa vie à travers les pauvres et les malheureux.

Elle est canonisée par Innocent XII en 1696.

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A l'exemple de sainte Zita, demandons la grâce d'une charité inventive, afin de manifester la Gloire de Dieu dans nos paroles, nos actes et toute notre vie.

saint Martin 1er

Saint Martin Ier, Pape (74ème) et martyr (+ 655)

Martin nait en Ombrie, à Todi, d'une famille noble. Ordonné prêtre, il se fait remarquer dans l'Église de Rome par son intelligence et sa piété, ce qui lui vaut d'être nommé apocrisiaire (légat) du pape Théodore Ier à Constantinople.

C'est une période troublée durant laquelle, pour fédérer des églises dissidentes, l'empereur Byzantin fait de l'hérésie monothélite la doctrine officielle du patriarcat de Constantinople. (doctrine qui ne reconnait au Christ qu'une seule volonté divine). Le Pape Jean IV, à Rome, condamne cette démarche, puis devant l'inefficacité de cette condamnation, son successeur le Pape Théodore excommunie le patriarche de Constantinople Paul II. Pour calmer le jeu, l'empereur Constans II, sans renier formellement le monothélisme qui sert ses intérêts, décide de mettre l'affaire de coté, et interdit aux évêques et aux théologiens de discuter de ce sujet, sous peine du fouet et du bannissement.

Quelques mois plus tard, Théodore meurt, et Martin est élu Pape en 649, pour la plus grande joie de la chrétienté qui admirait sa piété envers Dieu et sa charité envers les malheureux. Connaissant la fourberie de l'empereur Constans II, Martin se fait sacrer sans lui demander la ratification impériale, comme c'était pourtant la règle, et refusant la situation théologique approximative, convoque un concile au Latran afin de condamner officiellement l'hérésie. Furieux, Constans II envoie des assassins à Rome pour liquider le Pape, mais sa tentative échoue.

Il donne alors l'ordre à son représentant en Italie, l'exarque de Ravenne, de faire arrêter le Pape, mais devant l'opposition des populations locales, l'exarque refuse, fait sécession, se proclame empereur et chasse les fonctionnaires fidèles à Constans.

Après la mort de l'exarque, Constans, obstiné, nomme un vétéran avec les mêmes ordres, et c'est finalement le 17 juin 653 que des hommes en armes entrent dans la basilique du Latran, s'emparent de Martin et le conduisent à Constantinople afin de le faire juger.

Les consignes de ne pas ménager le Pape durant le voyage, qui dure 3 mois, vont être scrupuleusement respectées : interdiction de débarquer aux escales, interdiction de se laver et confiscation des provisions. Martin, déjà malade de la goutte, racontera à propos de ce trajet en bateau : " J'y suis depuis quarante jours et l'on ne m'a pas donné de l'eau pour me laver. Je grelotte de froid, je suis épuisé par la dysenterie, je vomis la nourriture que je dois manger."

A Constantinople, il est débarqué sur un grabat et conduit en prison, accompagné sur le trajet par une foule ameutée qui l'insulte. Gardé au secret durant 93 jours, il doit ensuite subir un simulacre de jugement, le 20 décembre, en présence de Constans et de sénateurs. Transi de froid et pouvant à peine parler, on amène devant lui une vingtaine de faux témoins, et voyant qu’on va les faire jurer sur les Évangiles, Martin s'écrie : « Au nom de Dieu, dispensez-les d’un serment sacrilège ; qu’ils disent ce qu’ils voudront. Et vous, magistrats, faites votre œuvre ».

Puis, refusant de répondre aux accusations, il dit simplement : « Je suis accusé pour avoir défendu la Foi ; mais, au jour du Jugement, je rendrai témoignage contre vous, au sujet de cette Foi. Achevez votre mission ; Dieu sait que vous me procurez une belle récompense ».

Il est alors condamné à mort, un soldat vient le dépouiller en déchirant ses ornements pontificaux, puis chargé de fers, il est traîné à travers les rues de la ville. Cependant, le patriarche Paul II, malade et redoutant le jugement divin, obtient que la sentence soit commuée en exil. Après 85 jours de captivité supplémentaires, durant lesquels il pourra écrire un mémoire à ses fidèles, (où il affirme qu'il ne regrette en rien d'avoir combattu pour la Vraie Foi, et encourage son successeur et tous les chrétiens à ne se permettre « aucune déviation, aucun abandon, même pas sur le plus petit point » à l'égard de la doctrine traditionnelle de l'Église), Martin dit adieu aux membres du clergé qui l’ont suivi, et part en exil à Chersonèse, (Crimée). Après de longs mois de souffrances et de privations, armé d'une parfaite et sublime confiance en Dieu, Il meurt le 13 avril 655.  L’Église l’honore comme le dernier Pape martyr.

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Demandons au Bon Dieu de nous donner de saints Papes qui défendent la Vraie Foi sans « aucune déviation, aucun abandon, même pas sur le plus petit point » à l'égard de la doctrine de l'Église.

Divine Misericorde

Sainte Faustine (1905-1938)

Née le 25 août 1905 à Glogowiec en Pologne, troisième des dix enfants des Kowalska, une famille de paysans pauvres et pieux, elle est baptisée "Hélène" deux jours après sa naissance. Elle montre dès l’enfance une grande piété, une ardeur au travail et une forte sensibilité face aux misères humaines. A 7 ans, elle sent un appel décisif à la vie religieuse. Elle fait sa première communion à 9 ans, va à l'école pendant 3 ans, mais doit ensuite renoncer pour laisser la place à ses frères et sœurs plus jeunes, et aller travailler comme servante pour aider sa famille.

À seize ans, elle parle à ses parents de son désir d'entrer au couvent, mais ils refusent. Hélène s'efforce de mettre ce désir de côté, mais elle écrit : "mon âme ne trouvait contentement en rien".

À 18 ans, elle refait sa demande, mais c'est un nouveau refus. Tout bascule pendant un bal. Elle s'y trouve avec une de ses sœurs, et, alors que tout le monde s'amuse, elle est en proie à des tourments intérieurs. Elle écrit : "Au moment où je commençais à danser, j’aperçus soudain près de moi Jésus. Jésus supplicié, dépouillé de ses vêtements, couvert de plaies, qui dit : Jusqu’à quand vais-je te supporter et jusqu’à quand vas-tu Me décevoir ? À ce moment la charmante musique cessa pour moi, les gens avec lesquels je me trouvais disparurent à mes yeux, il ne restait que Jésus et moi."  

Hélène quitte le bal, se rend à la cathédrale et reçoit dans sa prière le message d'aller à Varsovie pour y entrer au couvent. Elle rentre chez elle, explique, comme elle le peut, ce qui vient de se passer à sa sœur, lui demande de dire adieu à ses parents et part pour Varsovie.

Après le refus de nombreuses communautés, elle est finalement accueillie le 1er août 1925 au couvent de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde, non sans avoir dû travailler comme aide ménagère aux alentours de Varsovie pour constituer sa layette, condition nécessaire pour être acceptée.

Une fois au couvent, elle écrit : "Il me semblait que j’étais entrée au paradis. Seule jaillissait de mon cœur une prière d’action de grâce." Elle reçoit le nom de Sœur Marie Faustine. Durant ses 13 années de vie religieuse, (elle meurt le 5 octobre 1938), elle occupe les postes de cuisinière, jardinière et portière.

            Mais Faustine est surtout connue pour les entretiens qu'elle a avec Jésus. Nous les connaissons grâce au "Petit Journal", (P. J.) document dans lequel, à la demande de son directeur spirituel, elle décrit ses expériences mystiques et les demandes du Christ, spécifiquement sur la Divine Miséricorde. Retenons qu'elle a plusieurs visions du purgatoire où, en présence de la Sainte Vierge, Jésus lui demande de faire connaître au monde la profondeur de la Miséricorde Divine, à travers quatre dévotions :

            1- Réciter le Chapelet de la Divine Miséricorde. Jésus lui dit : « Ma miséricorde enveloppera les âmes qui réciteront ce chapelet pendant leur vie et surtout à l'heure de la mort » (P. J. 753) Il explique à Faustine :  Avec un chapelet tu réciteras le Notre Père, le Je vous salue Marie et le Credo, puis, sur les grains du Notre Père tu diras : "Père Eternel, je T’offre le Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité de Ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier."

Sur les 10 grains des "Je vous salue Marie", tu diras : "Par Sa douloureuse passion, sois miséricordieux pour nous et pour le monde entier", puis, pour terminer, tu diras 3 fois : "Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Éternel, prends pitié de nous et du monde entier"  (P. J. 474-476)

            2- Honorer l'image de Jésus Miséricordieux : le 22 février 1931, à Płock, Jésus lui apparait comme "Roi de la Miséricorde divine". Main droite levée en signe de bénédiction et l'autre touchant sa poitrine d'où sortent deux grands rayons, l'un rouge, l'autre blanc, il demande à Faustine de faire peindre cette vision et  promet de défendre l'âme qui aura honoré cette image.

            3- Célébrer le Dimanche de la divine Miséricorde : Jésus lui dit : "Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la Fête de la Miséricorde." (P. J. 299) "Qui s'approchera, ce jour-là de la source de vie, obtiendra la rémission de ses fautes et de leurs châtiments." (P. J. 300)

            4- Vénérer l'heure de la miséricorde : l'heure de la mort sur la croix, 15 h. Jésus lui dit "A trois heures, implore Ma Miséricorde, tout particulièrement pour les pécheurs. Et ne fût-ce que pour un bref instant, plonge-toi dans Ma Passion, en particulier au moment où j'ai été abandonné lors de Mon agonie. C'est là une heure de grande Miséricorde pour le monde entier. Je te laisserai partager ma mortelle tristesse ; en cette heure, Je ne saurais rien refuser à l'âme qui prie par Ma Passion ». (P. J. 1319).

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Forts des messages de Notre Seigneur à sainte Faustine, implorons la Divine Miséricorde.

20 mars jean nepomucene

Saint Jean Népomucène, + 2o mars 1383

Il nait à Népomuk, en Bohème, en 1330. Elève très doué, après de brillantes études il obtient un doctorat en théologie et un autre en droit canon. Ordonné prêtre, il est chargé par son évêque de prêcher pour ramener les âmes vers Dieu. Il obtient des résultats extraordinaires, car son savoir, sa douceur et sa bonté font des merveilles.

Sa réputation parvient aux oreilles de l'empereur Venceslas, qui lui demande de venir prêcher à la cour pendant l'avent. Mais la mission est difficile, car Venceslas est connu pour être un homme corrompu, mauvais, méchant, qui a comme surnom "Venceslas l'ivrogne" et "Venceslas le fainéant".

Mais Jean accepte, et se lance dans des prédications admirables qui font changer le comportement de l'empereur pendant un moment, il veut même le récompenser avec des honneurs, des titres, des pensions, mais Jean n'accepte rien, sa récompense est de faire la  volonté de Dieu.

L'impératrice Jeanne, l'épouse de Venceslas, émerveillée, demande à Jean d'être son directeur de conscience. Venceslas devient alors jaloux et soupçonneux, puis brutal et violent avec sa femme. Pour se consoler, Jeanne passe de longs moments à la chapelle, et ne la quitte que pour secourir les pauvres et parler du bonheur du ciel avec ses dames de compagnie. Mais la conduite de l'empereur lui fait beaucoup de peine, et elle pleure les péchés commis par son mari comme si c'étaient les siens.

De plus en plus agacé, l'empereur exige alors que Jean lui révèle ce que l'impératrice a dit dans ses confessions. Saisi d'horreur, Jean s'indigne de l'abomination de la demande. Il ne peut en aucun cas trahir le secret de la confession et répond à l'empereur cette phrase de saint Augustin : "Ce que je sais par la confession, je le sais moins que ce que je ne sais pas du tout".

Exaspéré, Venceslas s'en va déjeuner, mais une fois à table il trouve le rôti trop cuit et pour passer sa colère, il ordonne qu'on embroche le cuisinier et qu'on le fasse cuire à petit feu.

Jean, informé de cela, accoure pour arrêter l'empereur, mais ce dernier le fait jeter au cachot, sans nourriture. Plusieurs jours après, l'empereur le fait sortir et le reçoit, en privé, à sa table. A nouveau, il essaye de faire céder Jean, en lui promettant la richesse et la gloire s'il trahit le secret de confession. Jean lui répond : "Vous empiétez sur les droits de Dieu !" Et reprenant les paroles de Saint Pierre il conclue : "Il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes."

Furieux, il fait remettre Jean en prison, le fait suspendre au chevalet et lui fait appliquer des torches enflammées sur le corps. Jean "tient le coup", en invoquant les noms de Jésus et de Marie. Pendant ce temps, l'impératrice implore sa libération. Lassé, l'empereur libère Jean et le laisse continuer ses prédications à la cour. Avec plus d'énergie que jamais, Jean reprend sa mission et apprend, par une révélation dans sa prière, qu'il mourra bientôt.

Il se confie alors à la Sainte Vierge, lui demandant de prier pour lui à l'heure de sa mort.

Enfin, un soir, alors qu'il rentre dans Prague, l'empereur le voit de loin et ordonne à la garde de lui amener. Sans laisser à Jean le temps de réagir il lui propose, ou de révéler les confessions de l'impératrice, ou de mourir. Lassé lui aussi, Jean ne répond même pas.

Outré, l'empereur demande qu'on le jette dans la Moldaw, la rivière qui traverse Prague. Au plus obscur de la nuit, pieds et mains liés, Jean est jeté dans la rivière, où il se noie le 20 mars 1383.

Il fut canonisé par le pape Benoît XIII en 1729.

Bienheureux Pierre Tecelano

Bienheureux Pierre Tecelano

Pierre naît dans une famille d'artisans près de Sienne en Italie. Dès qu'il est en âge d'apprendre un métier, ses parents l'envoient à Sienne où il devient fabricant et marchand de peignes.

Il se marie et forme, avec son épouse, un modèle d'union et de charité.

Pierre voudrait faire pénitence, jeûner et se mortifier pour l'expiation des péchés, mais son métier ne lui permet pas de le faire autant qu'il le souhaite. Alors, il remplace cela en acceptant de grand cœur les fatigues, les peines et les contrariétés de chaque jour.

À la mort de sa femme, n'ayant pas d'enfants, il vend tout ce qu'il possède, rentre dans le tiers ordre franciscain et continue son modeste négoce.

Vivant tout pour l'amour de Dieu, offrant ses joies et ses peines, il est dans une grande proximité avec le Bon Dieu et obtient de faire des miracles, des prophéties et de connaître les secrets des cœurs et des consciences pour mieux aider les gens à se rapprocher de Jésus.

Mais tant de prodiges, avec l'aura que cela lui confère, finissent par l'effrayer ; Pierre a une grande peur à l'idée d'avoir un jour à rendre compte de tous ces dons que Dieu lui donne, lui qui n'est qu'un pauvre pécheur.

Alors il se confesse souvent, puis très souvent, puis chaque jour, avec beaucoup de larmes, triste de ne pas être digne de tous ces dons, et surtout très gêné de la réputation qu'on lui fait d'être un homme proche de Dieu, alors qu'il se sent tellement pécheur.

Un évènement décisif va marquer sa vie : un jour, après avoir écrit sur un parchemin tous les péchés de sa vie, il décide de les confesser à nouveau, mais cette fois publiquement, devant tous les frères mineurs de la région, afin que tout le monde sache quel pécheur il est réellement.

Mais avant même qu'il ne prononce une parole, un ange vient l'assurer du pardon de Dieu et le papier sur lequel il a écrit ses fautes devient tout blanc, plus un seul mot n'y figure : Ce qui a été pardonné est pardonné !

Pierre réalise combien l'amitié de Jésus pour lui est grande, puisque le Christ n'a pas voulu le laisser dans la désolation, mais lui a envoyé un ange pour le rassurer et ramener la paix dans son âme.

Plein de gratitude et d'émerveillement, Pierre ranime sans cesse sa ferveur avec de fréquents pèlerinages ; il est finalement atteint d'une douloureuse maladie, et, après une dernière prophétie annonçant les calamités qui viendraient bientôt sur la région, il meurt en 1289.

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 Alors que nous approchons de Pâques, souvenons-nous de la réalité du pardon obtenu par l'absolution reçue au terme d'une sincère confession. Préparons-nous à "faire nos Pâques" avec ferveur pour arriver à Pâques avec l'âme en état de Grâce.

13 mars saint rodrigue

Saint Rodrigue, + 13 mars 837

Saint Rodrigue est prêtre en Espagne, à Cordoue, pendant la domination musulmane.

Il a deux frères, l’un chrétien et l’autre musulman, qui se disputent souvent pour des questions de religion.

Un jour, que la querelle est particulièrement violente, il veut les séparer, mais il reçoit tellement de coups en s'interposant qu’il tombe évanoui. Pensant que Rodrigue est mort, son frère chrétien s'enfuit, pendant que son frère musulman le met sur un brancard et promène son corps à travers la ville en proclamant : « Voici mon frère prêtre que Dieu vient d’éclairer, il a embrassé notre religion; étant à l'extrémité, comme vous le voyez, il n'a pas voulu quitter ce monde sans vous faire connaître son changement. »

Accusé d’avoir voulu tuer un musulman, l’autre frère doit alors quitter Cordoue et se cacher par crainte du calife d’Espagne.

Après un temps de convalescence, Rodrigue guérit et apprend le stratagème que son frère a mis en œuvre pendant qu'il était inconscient.

Dégoutté par l'infamie de cette conduite, il quitte la ville et part servir Dieu dans un autre endroit.

Quelque temps plus tard, Rodrigue ayant à traiter quelque affaire à Cordoue, y revient et croise son frère musulman sur la place publique. Ce dernier l’accuse d’avoir quitté l’islam, ce qui est puni de mort et le conduit chez le cadi. Rodrigue a beau protester qu'il n'a jamais été musulman, il est jeté en prison pour apostasie.

Par trois fois, Rodrigue est appelé à comparaître devant le tribunal, on le somme de rejeter la foi catholique et de revenir à l’islam. Trois fois il refuse, affirmant qu'il est Prêtre de Jésus-Christ et qu'il a toujours été chrétien, mais on refuse de le croire.

Alors, conformément à ce que la loi musulmane demande pour un apostat, il est condamné à mort.

Le 13 mars 837, après avoir fait une dernière fois le signe de la croix, Rodrigue est décapité.

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Pendant ce temps de carême, prions pour les chrétiens persécutés.

 


 

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Messe en français tous les dimanches à 11h15.

Lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi: messe à 18h30.

Les confessions sont proposées chaque jour après la messe sur demande.


L'église se trouve au croisement de Rua das Portas de Santo Antão et Beco São Luís da Pena, près de la salle de spectacle "le Coliseu", Metro, Bus et Parking auto : Restauradores. L'accès au rectorat se fait sur le côté de l'église.

Père Hubert de Balorre

Recteur: Père Hubert de Balorre

  +351 915 234 730

 


Église Saint-louis des Français, Beco São Luis da Pena, 34, 1150-336 Lisboa ou par email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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