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J’ai décidé d’écrire, moi aussi... (Luc 13)

Il n’y a qu’une unique et Bonne-Nouvelle : l’annonce inouïe par Jésus que Dieu est Amour.

Comment nous est-elle parvenue ? par des témoignages : quatre évangiles. Non pas de Marc, Luc… mais « Evangile de Jésus-Christ » selon… Luc, peut-être le « cher médecin » compagnon de l’apôtre Paul.

Dans son introduction, Luc indique clairement sa situation par rapport à l’Évangile de Jésus-Christ. Il l’a reçu, il a été « évangélisé ». A son tour il veut « évangéliser » des femmes et des hommes venus comme lui du monde païen.

Luc est donc, parmi les évangélistes, notre frère aîné très proche : comme nous il n’a pas connu le Christ ; il l’a découvert à travers des témoins. Il recourt donc à des sources diverses que d’ailleurs il utilise avec art. Sa marque d’artiste c’est bien l’intelligence de la foi, la délicatesse de la sensibilité et la profondeur de son attachement. Si bien que le Jésus de Luc est le même que celui des autres évangélistes et cependant il est différent. Luc compose de Jésus un portrait inoubliable.

C’est par lui seul que nous connaissons la pécheresse pardonnée (736-50), le bon samaritain (1030-37) ; grâce à l’incomparable chapitre 15 les paraboles de la pièce de monnaie perdue, de l’enfant parti et revenu ; ou encore celle du riche et du pauvre Lazare (1619-31) ; les récits de Zachée (191-10), du bon larron (2339-43), enfin des disciples d’Emmaüs, chef-d’œuvre littéraire qui a inspiré Rembrandt et tant d’autres.

Le dessein de Luc c’est tout d’abord d’ouvrir l’Evangile à tous. Et plus particulièrement aux plus éloignés : les pécheurs, les samaritains, les publicains ; aux plus déshérités de son temps : les pauvres, les malades, les infirmes, les femmes et les petits enfants. C’est aussi d’offrir de Dieu un nouveau visage.

 

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Dans l’Eglise primitive beaucoup d’évangiles ont circulé. Certains n’ont pas été retenus pour des raisons diverses (manque de lecteurs, récits trop portés sur le merveilleux et de manière excessive). Il y avait ceux qui étaient vite rejetés, d’autres qui n’étaient connus que dans quelques endroits. Il y avait aussi les lettres qui étaient connues partout. C’est ce que nous dit Origène, un grand exégète mort vers 250 qui l’a noté au fil de ses voyages. Seuls ces livres de grande diffusion survivront et formeront la bible chrétienne : nos 4 évangiles – Matthieu, Marc, Luc et Jean.

Or les 3 premiers présentent une curieuse caractéristique : ils peuvent être reproduits l’un à côté de l’autre sur une même page (en synopse comme on le dit en grec « sous un même regard ») – on a parlé de concordances discordantes.

Comment expliquer cette bizarrerie ? Essayons d’être précis en regardant les faits :

 

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Beaucoup d’hypothèses ont été proposées depuis 150 ans. Sans plus nous en signalons quelques unes : le vieux récit en araméen, les petits récits dispersés, la tradition, celle des contacts ou des sources…

Aujourd’hui on peut proposer avec beaucoup de vraisemblance les 3 étapes suivantes :

1. Le souvenir de Jésus se répand, centré sur sa vie publique et son activité en Galilée. Il apparaît comme prédicateur et guérisseur dans le cadre des années 30 dans le milieu palestinien.

2. Entre 40 et 60, sous l’influence de la résurrection les témoins commencent à prêcher ce Jésus qu’ils avaient accompagné durant sa vie publique. Jésus est objet de foi, on le nomme Messie, Seigneur, Fils de Dieu, Christ.

Les disciples font appel à leur mémoire et la foi dans le Ressuscité va transfigurer et parfois transformer leurs souvenirs. Cette phase est complexe, d’autres que les témoins oculaires interviennent. Il faut s’adapter, parler pour les citadins, utiliser le grec alors que Jésus parlait en araméen, etc.

3. Le troisième stade concerne la mise par écrit des évangiles vers les années 50, sous la forme de petites unités. On peut dire avec très forte probabilité que l’évangile de Marc paraît vers 70, entre 80 et 90 Matthieu et Luc ; vers 100 Jean, le dernier, met par écrit son témoignage.

Traditionnellement on a vu Marc, inspiré par Pierre. Matthieu contient sans doute pour une part un premier évangile hébreu rattaché à l’apôtre. La tradition a rattaché Luc à Paul. Et Jean s’appuie sur un 1er témoin Jean, le fils de Zébédée.

Mais tels qu’ils sont, les évangiles ont été rédigés par des auteurs qui n’étaient pas des témoins oculaires, des hommes qu’ont peut appeler des chrétiens de la seconde génération.

 


 

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