Le point de départ c’est le fait que des groupes disent : on vit ensemble de l’amour de Dieu que l’on partage. Ce qui est prioritaire c’est, autrement dit, ce qui provoque l’admiration des braves gens qui regardent, dans le Nouveau Testament, et qui disent « Voyez comme ils s’aiment ». C’est avec le regard de l’école johannique qu’il faut considérer que c’est la première pierre.

Le fait de vouloir donner des réflexions, de la théologie, de la théologie biblique, de construire des formules ou des choses judicieuses n’est pas le point de départ. Le point de départ ce n’est pas regarder. C’est l’action. Et une action d’amour.

Les évangiles, - parmi les choses qu’il faut faire ou apprendre à découvrir -, ne sont pas faits pour être regardés ou nous inviter à regarder comme des historiens sympathiques. C’est un document qui est vivant, qui est motion de l’Esprit pour agir. Si on n’agit pas, on n’a rien compris. Et agir c’est aimer.

On peut très bien ne pas bien connaître l’Evangile, ne rien connaître de l’Evangile de Jean, l’essentiel c’est d’aimer. Tout ce qui n’est pas ordonné à cela, pour démarrage, c’est du temps perdu : l’intérêt pour les structures, les choses à réaliser pour que l’Eglise marche, pour gagner de l’argent, pour qu’il y ait financièrement des livres lisibles, achetables, c’est très bien, mais n’a rien à voir avec l’essentiel.

Le premier niveau de notre fonction essentielle, c’est donc l’amour de nos communautés, nos vies liées, rapprochées, heureuses. On a trouvé le sens de nos vies, découvert comment vivre de Jésus Christ avec les autres.

Le second niveau, c’est – St Paul – l’apostolat : le faire savoir aux autres. Sinon on n’a rien compris ! Rencontrer une communauté voisine et lui donner envie de faire de même.

Attention au prosélytisme. On s’est trompés pendant longtemps ! Bernard de Clervaux est allé se battre au Moyen Orient. Quel dommage qu’il n’ait pas pris exemple sur Saint François d’Assise, qui est plutôt allé parler avec le Sultan !

On aurait dû se poser la question : est-ce que c’est bien cela que Jésus a fait. Jésus n’a pas enrôlé ! Il a annoncé le Royaume. Et le Royaume c’est Dieu qui nous aime.

Toute une tradition occidentale est une tradition ecclésiale, de diffusion internationale. C’est nous qui avons l’intention de faire, mais ce n’est pas forcément le choix du Seigneur. L’essentiel c’est de répondre à l’attente du Seigneur.

C’est le Seigneur qui va nous montrer comment faire et où il faut aller.

Saint Augustin a expliqué en lisant la parabole avec la fameuse phrase : pelle intrare – (pousse-les à entrer) : « force-les à entrer ». Cela a fait du désastre !

Le Seigneur, par son Esprit Saint, nous invite à ne pas trop prolonger ce que nous avons vécu ces dernières décades. On commence à manquer de prêtres institutionnels ? Il y a là quelque chose qui ne va pas, qui coince. Mais ce n’est pas une catastrophe : on peut faire autrement. Il y a longtemps que c’est dit dans la Bible, dans l’Ancien Testament : l’extraordinaire Moïse, qui réfléchissait à l’action à mener, dit, levant les bras au ciel : « vivement que tout le monde devienne prophète, et non pas des spécialistes ».

Il me semble que Jésus est dans le prolongement de cela quand il dit : « dès que vous serez deux ou trois réunis en mon Nom Je serai au milieu de vous ». C’est cela que nous devons enseigner. Ce n’est pas un appel à la prêtrise ! L’Eglise enseignante n’a jamais été une formule de l’Evangile.

D’accord il y a douze apôtres, mais avec quelle solennité Jésus envoie soixante-douze disciples annoncer le Royaume de Dieu, comme Jésus !

 

L’étude, l’accueil et le partage de la Parole sont donc essentiels pour parvenir à cela. Les moyens pour que l’Eglise vive ne sont que des moyens et ne doivent pas prendre la première place. La Parole, accueillie et partagée, c’est important. Il faut le faire, mais pour la parole. L’imaginaire chrétien est faussé à cause du non respect de l’Evangile : on a longtemps dit aux gens : taisez-vous, écoutez. Ce n’est pas cela célébrer !

La formule « Voyez comme ils s’aiment » signifie on doit s’aimer, cela doit être visible. Ce n’est pas pour se faire voir mais parce que c’est authentique : on est en amour pour les personnes avec qui nous sommes.

Les communautés évangéliques sont à entretenir, à cultiver : des communautés Bonne Nouvelle, des communautés qui apportent la joie à ceux qui entrent en contact avec elles. Il ne peut, ni ne doit y avoir que le poids d’un bonheur annoncé, vécu et partagé.

C’est ce que je dis quelquefois lorsque je donne des conseils pour lire des textes : lorsque cela paraît un peu fade ou triste ou que cela annonce des catastrophes comme les catastrophes apocalyptiques soit dans Matthieu, soit ailleurs, il faut l’entendre comme une extraordinaire Bonne nouvelle : la chute des faux dieux. L’Evangile est une formidable Bonne Nouvelle ! Mauvaise nouvelle c’est le contraire de l’Evangile.

Dieu est Père tout-puissant, amour tout-puissant. Il nous aime et nous veut libres.

 

 


 

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Messe en français tous les dimanches à 11h15.

Lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi: messe à 18h30.

Les confessions sont proposées chaque jour après la messe sur demande.


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