Sainte Catherine Laboure

Sainte Catherine Labouré, religieuse des Filles de la Charité, (+ 31 déc. 1876)

Neuvième enfant et deuxième fille d'une famille de onze, Catherine nait le 2 mai 1806, à Fain-les-Moutiers, en Côte-d'Or, dans une pieuse famille de propriétaires terriens. À neuf ans, elle perd sa maman, sa réaction est alors de monter sur une chaise, de saisir la statue de Notre-Dame posée sur le rebord de la fenêtre, de l'embrasser longuement et de la serrer contre son cœur en disant : "Je n'ai plus de maman; soyez vous-même ma maman, bonne Sainte Vierge !" Le papa de Catherine, Pierre, qui est alors maire du village, confie la direction de la maison à sa fille ainée, Marie-Louise, et envoie Catherine et sa petite sœur Tonine, (Marie-Antoinette), à Saint-Rémy chez une tante. Catherine souffre de cet éloignement qui va durer trois ans, jusqu'au départ Marie-Louise qui entre comme religieuse chez les Filles de la Charité.

Toute heureuse, Catherine, 12 ans, retrouve la maison familiale et prend le relais. Malgré son jeune âge, aidée de Tonine qui a dix ans, elle remplit sa mission avec beaucoup d'efficacité : Elle prépare les repas des ouvriers des champs, entretien le potager et le verger, s'occupe du poulailler, du colombier aux 800 pigeons, de la traite des vaches etc. Et chaque semaine, c'est aussi elle qui s'occupe de faire le pain, la lessive, et le marché. Travaillant vite et bien, elle reste toujours aimable et douce, tout en étant un brin sévère sur la religion, afin que ses frères et sœurs vivent en bons catholiques.

Peu après son retour de Saint-Rémy, elle fait sa première communion avec une telle ferveur que Tonine dira plus tard : "Elle n’était plus de la terre, elle était toute mystique !"

Au milieu de toutes ces activités, Catherine trouve aussi le temps de visiter les malades et de leur apporter du réconfort. Les années passant, elle espère secrètement devenir elle aussi Fille de la Charité, et elle confie ce désir à sa maman du Ciel chaque jour, quand elle va prier à l'église devant l'autel de la Sainte Vierge, restauré par sa famille. D'autant qu'elle a fait un songe étrange, dans lequel un vieux prêtre, après avoir célébré la messe, s’avançait vers elle et lui disait : "Ma fille, c’est bien de soigner les malades. Un jour, vous viendrez à moi. Dieu a des desseins sur vous. Ne l’oubliez pas !".

À 18 ans, ne sachant toujours pas lire ni écrire, son père l'autorise à aller au pensionnat de Châtillon-sur-Seine dirigé par une cousine. Mais Catherine n'est pas heureuse; des demoiselles raffinées de la noblesse locale, (mais des pestes), la traitent avec mépris en lui rappelant ses origines paysannes. Elle les évite et va le plus souvent possible à l'hospice voisin tenu par des Filles de la Charité, pour y visiter les malades. C'est dans cet hospice, accroché au mur du parloir, que, stupéfaite, elle voit le portrait du prêtre vu en songe. Une sœur lui explique : "C’est notre Père saint Vincent de Paul."

Revenue à Fain, elle attend d'être majeure, et le jour de ses 21 ans, elle annonce à son papa qu'elle désire être Fille de la Charité. Il refuse ! Il veut qu'elle se marie et lui fait rencontrer les plus beaux partis de la région. Mais elle les rejette tous. Dépité, il l'envoie à Paris chez un de ses frères qui tient une cantine pour des ouvriers à Paris. Quel changement ! Très souvent aux fourneaux, elle découvre aussi la misère humaine et spirituelle qui existe également dans ce milieu.

L’épreuve dure un an. Finalement, son père capitule, et Catherine retourne à Châtillon, mais cette fois comme postulante chez les Filles de la Charité. Trois mois plus tard, elle entre au noviciat, à la maison mère, rue du Bac, à Paris. Trois jours après son arrivée, elle a la joie de participer avec les 110 autres novices, à l'immense procession du transfert solennel du corps de saint Vincent, le prêtre de sa vocation,  de la rue du Bac à la chapelle des Prêtres de la Mission, rue de Sèvres.

C'est dans cette chapelle de la rue du Bac qu'en 1830, par trois fois, la Sainte Vierge lui apparaitra et lui confiera la mission de diffuser ce qu'on appelle aujourd'hui la médaille miraculeuse. (vous pouvez aller relire le récit de ces apparitions sur : chapellenotredamedelamedaillemiraculeuse.com)

Le démon se démènera de biens des façons pour contrarier ce projet de Marie, mais, 46 ans plus tard, à la mort de Catherine, on compte plus d'un milliard de médailles diffusées dans le monde.

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A l'image de sainte Catherine Labourée, qui disait son chapelet avec tant de piété que les vieilles religieuses aimaient le réciter avec elle, prions le toujours avec ferveur, en disant avec dévotion cette belle invocation que Notre Dame lui a apprise :

" Ô Marie conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous ! "

nicolas factorNicolas nait à Valence en Espagne, le 29 Juin 1520. Il reçoit une éducation catholique, et réalise que même enfant, il peut faire des actes de charité pour l'amour de Jésus. Ainsi, il aime se priver pendant les repas pour pouvoir nourrir les pauvres, et on doit même le surveiller pour qu'il s'alimente suffisamment. Emu par la misère et la maladie, il fait ce qui est en son pouvoir pour consoler les infirmes qu'il croise; il s'agenouille devant eux, pour l'amour de Jésus, leur embrasse les pieds et les mains. Ses camarades se moquent parfois de lui, mais il leur rappelle que tout homme est fait à l'image de Dieu, et que c'est donc Jésus qu'il nourrit et console quand il fait cela.

Son comportement finit même par toucher une des servantes maure de la maison qui rejette alors l'islam et choisit de devenir chrétienne.

A 17 ans, il entre chez les franciscains, et demande à son père qui avait mis de coté une grosse somme d'argent en vue du mariage de Nicolas, de la donner aux pauvres.

Ordonné prêtre, il a beaucoup de succès grâce à ses talents de  prédicateur. Nombre d'âmes égarées sont remises sur le droit chemin.

Instruit quelquefois par une lumière intérieure du danger que courent, pour leur salut, des criminels livrés au désespoir et prêts à se donner la mort, il va les trouver avec empressement, les arrache au démon, et obtient d'eux la confession de leurs crimes.

Son apparence donne du poids à ses paroles, car, pour l'amour de Jésus il vit pauvre, pieds nus, (Il marcha pieds nus jusqu'au moment où ce fut impossible à cause des infirmités), rejette tout honneur et tout avantage, porte un cilice, jeûne, dort toujours sur une table, et ne se baigne que dans l'eau glacée. Malgré cela, son visage parait toujours frais et agréable, heureux d'aimer Jésus et d'être aimé de Lui.

On dit de Nicolas que, bien qu'il fut vivant sur la terre, il était déjà comme au ciel à profiter des délices de l'autre vie. Constamment uni à Dieu par la prière et la méditation,  il a de fréquentes extases pendant la messe, devant Jésus Hostie, mais aussi dans la journée, ce qui ne fait pas l'affaire du frère cuisinier qu'il doit aider. D'autant que cela intéresse fort les curieux, qui, du coup, encombrent la cuisine. Un jour, l'un d'eux va même le piquer avec une longue aiguille dans le talon pour voir sa réaction : aucune. Dieu fait comprendre à l'indélicat que les malheurs et les douleurs de ce monde ne sauraient éloigner une âme de Dieu.

(Cela rappelle l'apparition du 7 avril 1858,  à la Grotte de Lourdes, où 1200 personnes voient le ravissement de sainte Bernadette pendant trois quarts d'heure. C'est ce jour-là, que le Dr Dozous a pu constater pendant un quart d'heure "le miracle du cierge" : La flamme du cierge, passant sur les doigts de Bernadette ne produisait aucune brûlure)

Durant une des extases de Nicolas, la Sainte Vierge, voyant combien il aime son divin Fils, lui confie l'enfant Jésus. (image)

Peu de temps après cet événement, Nicolas tombe malade. Il sait que sa fin est proche, et que cette vison est un avant gout de ce qui l'attend bientôt au paradis. Il s'occupe alors du lieu de sa tombe, et par humilité, se rappelant que c'est là que Jésus était né, il demande qu'on l'enterre dans une étable.

Il meurt à Valence, le 23 Décembre 1583, à l’âge de 63 ans. Ses funérailles furent triomphales.

Le roi d'Espagne Philippe II, (grand-père de notre reine Anne d'Autriche), les magistrats et le peuple de Valence, présentèrent, en 1586, une supplique au Pape Sixte V, pour obtenir sa canonisation. Le Pape Pie VI l'inscrivit au catalogue des Bienheureux le 26 Août 1786.

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A l'exemple du bienheureux Nicolas Factor, aimons Jésus dans le Saint Sacrement de l'autel, mais aimons aussi son image présente dans tout homme et offrons nos pénitences pour ceux qui ne l'aiment pas assez.

Santa Maria Crocifissa Di RosaSainte Marie-Crucifiée Di Rosa, fondatrice des Ancelles de la Charité.

Marie-Crucifiée Di Rosa (nom de baptême : Paola Francesca Di Rosa) naît, sixième de neuf enfants, en 1813 à Brescia, en Italie. Sa mère, comtesse, lui montre très tôt un exemple de vie chrétienne à travers la messe quotidienne et la visite au Saint Sacrement. Elle lui apprend également le catéchisme ainsi que le service aux pauvres; Comprenant l'importance de son devoir de chrétienne, Paola aime se rendre aux fonts baptismaux de la paroisse, chaque 22 décembre, à la date anniversaire de son baptême pour y renouveler les promesses baptismales : rejeter le mal, le démon et ce qui y conduit, et proclamer sa foi au Dieu trinitaire. Elle affirme qu'elle ne peut dormir la conscience tranquille si elle n'a pas, pendant la journée écoulée, empêché le mal ou aidé à faire le bien. A la fin de sa vie, tous s'accorderont à reconnaître la réalité de ce choix de vie.

Elle perd sa mère à 11 ans, et son père, un riche entrepreneur, la confie aux religieuses voisines. Elève assidue et pieuse, il lui arrive de se lever deux heures avant les pensionnaires pour prier ou lire des ouvrages spirituels et passe la récréation de l’après-midi devant le Saint Sacrement. Paola reste chez les religieuses jusqu'à ses 17 ans. Quand elle en sort, non seulement elle sait tout ce que doit savoir une jeune fille de bonne famille, mais surtout, elle veut se consacrer à Dieu. Aussi, s'effraye-t-elle des idées de son père qui veut la marier. Après s'être confiée à l'archiprêtre de la cathédrale, Mgr Pinzoni, celui ci parvient à convaincre le père de ne pas poursuivre le projet qu'il avait planifié pour sa fille. Le père décide alors de lui faire diriger le pensionnat d'une soixantaine d'ouvrières d'une filature de tissus de soie qui lui appartient, et Paola s'intéresse à leurs besoins spirituels, créant une confrérie et organisant des retraites.

Elle a 23 ans quand une épidémie de peste ravage la région, (32.000 morts), emportant l'un de ses frères. Elle se dévoue pendant des mois à l'hôpital où sa douceur et son travail font l'admiration de tous. Au milieu de tant de malheur on lui confie le soin des filles pauvres et abandonnées. Peu à peu, elle forme un groupe qui s'installe près de l'hôpital dans le but de soigner les malades. Elles prennent le nom d'Ancelles de la charité. (du latin ancilla : "servante").  Des éloges dans la presse locale sur leurs activités matérielles et spirituelles les font connaître et Paola désire un statut légal au sein de l'hôpital, car certaines personnes voient leur présence comme une intrusion.

Le gouverneur de Milan, ayant reçu des rapports défavorables s'oppose à la demande, et Paola annonce son départ de l'hôpital. L'indignation est générale à Brescia et devant les protestations du peuple de l'évêque et du gouverneur de Vénétie, le gouverneur de Milan se ravise et accorde son autorisation. Peu après, le père de Paola donne une maison plus commode à la jeune communauté qui se développe encore.

Vient la guerre de 1848 contre l'Autriche, (première guerre d’indépendance italienne), qui déverse sur l'hôpital de Brescia des centaines de blessés civils et militaires, aussi bien italiens qu'autrichiens. Sans distinction d'origine, les Ancelles secourent, soignent, consolent les blessés, forçant même l'admiration de leur détracteurs. Le centre de leur journée, après la messe, est l'adoration du Saint Sacrement, où, comme sa mère le lui avait appris, Paola enseigne aux sœurs à venir déposer leurs fardeaux et reprendre des forces pour mieux servir Dieu dans les nécessiteux.

Un soir, qu'une bande de pillards veut envahir l'hôpital, Paola se présente à la grande porte, portant un crucifix et encadré de chandelles allumées : les assaillants perplexes, hésitent et finissent par s'en aller.

En reconnaissance, elle fait embrasser ce crucifix à tous les malades couchés dans leur lit.

En 1850, elle est reçue en audience par le pape Pie IX et obtient l'approbation des constitutions. Les sœurs peuvent prononcer les vœux religieux, (pauvreté chasteté obéissance), auxquels est ajouté le vœux de soigner les malades et les contagieux. Paola prend le nom de "Marie crucifiée"(qui était le nom de religion - Crocifissa en italien - de sa sœur aînée, religieuse Visitandine décédée en 1839). Rapidement, plusieurs hôpitaux font appel aux Ancelles de la Charité, et des maisons s'ouvrent à travers l'Italie.

De retour de Mantoue, où elle avait ouvert une maison, elle meurt à Brescia, à l'âge de 42 ans, le 15 décembre 1855. La Congrégation compte aujourd'hui près de 1200 religieuses dans 102 maisons.

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A l'exemple de sainte Marie-Crucifiée di Rosa, ayons à cœur chaque matin de demander à Dieu des occasions de faire le bien et d'empêcher le mal, puis durant l'examen de conscience de la prière du soir, rendons Lui grâce.

Saint Thibaut de MarlyThibaud, de l'illustre famille des Montmorency, reçoit une éducation chrétienne. Dès son plus jeune âge, il a une grande dévotion pour la Sainte Vierge qu’il honore comme « sa bonne Mère et sa chère Maîtresse. » Il s'intéresse beaucoup aux monastères dont son père est un grand bienfaiteur : les Vaux-de-Cernay et Port-Royal.

Il reçoit aussi une éducation toute militaire; il excelle dans le métier des armes, et participe à des tournois. Or, un jour qu'il s'y rend, il passe devant une église où sonne l'heure de la messe. Il entre, et entend la messe avec d'autant plus de dévotion, qu'on la célèbre en l'honneur de la Sainte Vierge. Après la messe, se hâtant de rejoindre le tournoi, il voit venir au-devant de lui ses compagnons qui le complimentent de la victoire qu'il a remportée dans les jeux. D'abord stupéfait, il comprend rapidement que son bon ange a pris sa figure et qu'il a jouté à sa place. Retournant alors dans l'église, après avoir rendu grâces à Notre Dame d'une si insigne faveur, il fait vœu de quitter le monde, ses satisfactions et ses grandeurs pour se consacrer à Dieu.

Il entre aux Vaux-de-Cernay en 1226.

Les moines ne tardent pas à s'apercevoir de la sainteté de leur nouveau frère, et à la mort du père abbé, Thibaud lui succède. Il ne veut cependant être exempt d'aucune charge, premier levé et dernier couché, il entretient le dortoir, l'infirmerie, l'église, nettoie les habits, les souliers, et aide les maçons en portant le mortier ou les pierres lors des travaux d'agrandissement du monastère.

Thibaud rapporte la gloire de tout ce qu’il dit et fait à la Sainte Vierge. Et lorsqu’on écrit les livres pour le chœur, il impose qu’on écrive toujours son nom en lettres rouges. Il affirme que Marie, élevée au-dessus des anges et des élus, mérite d'être aimée par-dessus toutes choses après Dieu. Et si on lui reproche d’avoir trop de dévotion à la Vierge Marie, il répond : « Sachez que je n’aime la

Sainte Vierge autant que je fais, que parce qu’elle est la Mère de mon Seigneur Jésus-Christ ; que si elle ne l’était point, je ne l'aimerais pas plus que les autres saintes vierges. Ainsi, c'est Jésus-Christ même que j’aime, que j'honore et que je révère en elle. » Ce grand amour lui mérite souvent des grâces particulières. Un jour, il a l’apparition de la Sainte Trinité qui lui apprend que Dieu prend un singulier plaisir lorsque l'on chante avec ferveur le cantique des trois enfants de la fournaise de Babylone. (Daniel 3,51-90)

Ayant entendu parler de la sainteté de l'abbé des Vaux-de-Cernay, saint Louis et son épouse, Marguerite de Provence, vont le visiter. Sans enfants, ils confient leur chagrin, qui est aussi celui du royaume, à Thibaud et lui offrent une corbeille de fleurs. Thibaut la bénit et onze lys s'épanouissent soudain, figurant les onze enfants qu'allaient avoir le roi et la reine. (cette scène est représentée sur un tableau de Joseph Marie Vien dans la Chapelle du Petit-Trianon à Versailles). (image). C'est encore à saint Thibaud que saint Louis s'adresse afin qu'il compose un office pour la fête de la sainte Couronne d'épines, célébrée dans toutes les abbayes du royaume. Le roi disait de Thibaud qu'il avait trouvé le secret de convertir la joie temporelle en joie spirituelle. Le secret de Thibaud consiste en fait dans le soin qu'il a de rapporter à Dieu tout ce qu'il voit ou entend. Il discerne alors, avec la lumière de l'Esprit Saint, la juste pensée, parole ou action pour accomplir la volonté de Dieu.

Thibaud a parfois des missions à travers le royaume, mais il ne sort qu'à regret de son abbaye, et n'attend que d'y revenir, disant à son âme : « Celui que tu cherches et que tu désires n'est pas ici ; retournons, je te prie, aux Vaux-de-Cernay, c'est là que tu le trouveras, que tu converseras avec lui et que tu auras le bonheur de le voir par la foi dans l’oraison, en attendant que tu le voies face à face."

Thibaud meurt le 8 décembre 1247. Les pèlerins accourent en foule, et la reine douairière, Marguerite de Provence, ainsi que son fils, le roi Philippe III le Hardi, viennent plusieurs fois visiter le tombeau. A la Révolution, l'abbaye est supprimée et les reliques dispersées à l'exception d'une petite partie qui est conservée dans l'église de Cernay-la-Ville.

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A l'exemple de Saint Thibaud, aimons la Vierge Marie, maman de Jésus. Les mamans savent toujours ce qui plait à leurs enfants, elle nous dira donc ce que nous pourrions faire pour plaire à Jésus.

sainte barbe

Sainte Barbe fait partie de ces saintes dont l'histoire a tellement de détails différents en fonction des versions, qu'il arrive même parfois à certains de se demander s'il ne s'agit pas d'une légende.

Pourtant, Barbe a bien existé, au III° siècle. Elle naît à Nicomédie, dans le royaume de Bithynie, (Turquie actuelle). Ayant entendu parler des chrétiens, elle demande à être instruite sur leur doctrine, et peu à peu, désire devenir chrétienne.

Malheureusement, son père, Dioscore, homme riche qui ne croit pas en Dieu, refuse d'entendre parler de tout cela. Il a d'autres plans pour Barbe, qui est une magnifique jeune fille et qui sera héritière de ses richesses. Elle est donc un très bon parti, et de nombreuses demandes en mariage lui parviennent. De plus, l'empereur a interdit le christianisme, sous peine de mort.

Dioscore enferme donc Barbe, et la garde prisonnière dans une tour qui compte deux fenêtres. Peu après, profitant d'un voyage de son père et grâce à la complicité de ses amis, elle fait venir dans la tour un prêtre chrétien déguisé en médecin, qui lui donne le baptême.

A son retour, Dioscore constate et s'étonne qu'il y ait une troisième fenêtre dans la tour; Apprenant que c'est en l'honneur de la Sainte Trinité que sa fille, devenue chrétienne a fait percer cette troisième fenêtre dans le mur de la tour, (Barbe est ainsi souvent représentée avec une tour à trois fenêtres.), il explose de colère et traîne sa fille devant le gouverneur romain de la province, qui la condamne à être suppliciée si elle persiste. Comme elle refuse d’abjurer sa foi, le gouverneur ordonne au père de trancher lui-même la tête de sa fille. Dioscore la décapite mais meurt dans l'instant, frappé par la foudre.

Quand les chrétiens vinrent demander le corps de la jeune martyre, ne voulant pas utiliser son "ancien" prénom perse et ne pouvant pas se dévoiler en utilisant son "nouveau" prénom de baptême chrétien, ils ne purent en parler que comme « la jeune femme barbare », d'où le nom de sainte Barbara qui lui fut donné, avec comme diminutif : "Barbe"

Ainsi, à cause de la foudre, ste Barbe devient peu à peu la patronne de ceux qui manient le feu à travers la poudre et les explosifs. Une ordonnance des milices citoyennes de Florence de décembre 1529 en fait la patronne des arquebusiers, puis ce seront les canonniers, les artilleurs, les artificiers, les mineurs,  les carriers, les sapeurs etc.

Pour ce qui est des tunneliers, sa statue trônait toujours à l'entrée des tunnels importants, et on trouve aussi ces statues à l'endroit où des accidents avaient eu lieu, pour lui confier les morts et lui demander de protéger les vivants. On disait même que sainte Barbe a longtemps été la seule femme admise dans les tunnels.

Le jour de la sainte Barbe est normalement chômé chez les tunneliers, et lors du creusement du tunnel sous la Manche, il était travaillé 364/365 jours. Le seul jour non travaillé était le 4 décembre fête de Ste Barbe. Il y avait aussi traditionnellement une prime versée ce jour là…

Sainte Barbe a aussi joué un grand rôle dans la vie de saint Stanislas Kotska (fêté le 13 nov.). Alors qu'il était étudiant à Vienne dans des périodes très troublées du XVI siècle, il avait du quitter l'internat des jésuites où il s'épanouissait pourtant intellectuellement et spirituellement, et avait été contraint, avec son frère ainé et leur précepteur, d'accepter l’hospitalité d’un luthérien. Stanislas, très pieux, était raillé par son frère, le précepteur et le luthérien, mais gardait malgré tout un comportement religieux exemplaire. Appartenant à la confraternité de Ste Barbara (dont les dévots lui demandaient de recevoir la Communion au moment de la mort), il acceptait tout, demandant la patience et priant pour eux jour et nuit.

À 17 ans tombé gravement malade et aux portes de la mort, il pria donc ste Barbe d'obtenir la communion car le luthérien refusait catégoriquement qu'un prêtre puisse entrer chez lui. La nuit suivante, il réveilla le précepteur et s’exclama : « Voilà Sainte Barbara ! La voilà avec deux anges ! Elle m’apporte le très Saint Sacrement ! » Après avoir communié, Stanislas se remit au lit et quelques jours plus tard, à la surprise générale, il se leva parfaitement guéri.

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Sainte Barbe, priez pour nous !

Saint Léonard de Port Maurice 1676-1751

St. Leonard de Port Maurice

Saint Léonard naît à Port-Maurice, en Italie, près de Gènes, le 20 décembre 1676. Baptisé le jour de sa naissance, il est prénommé Paul-Jérome.

Après des études primaires, il part chez un de ses oncles à Rome, poursuivre son instruction. Il apprend aussi un peu de médecine, et l'un de ses amis, l'encourageant à plus œuvrer au salut des âmes que des corps, lui propose d'aller écouter un prédicateur sur ce sujet. Il conduit alors Paul-Jérôme devant un gibet où pend un cadavre et lui dit : "Regarde, voilà le prédicateur !" Comprenant que c'est bien le salut de l'âme qui importe, il se fait catéchiste et encourage ses camarades étudiants à se rendre chez les jésuites pour y entendre les sermons.

Songeant de plus en plus à la vie religieuse, aidé de son directeur spirituel, il demande à Dieu la grâce de pouvoir discerner sa vocation. Un jour, il croise dans Rome deux pauvres religieux, tête rase, pieds nus, il les suit et les voit entrer au couvent saint Bonaventure : c'est décidé, il sera franciscain !

Malgré les protestations de l'oncle, qui refuse de voir son neveu se transformer en "va-nu-pieds", son père accepte, non sans peine, de laisser partir son fils vers le Seigneur. En revêtant la bure, il reçoit le nom de frère Léonard, puis, après 6 années, il est ordonné prêtre, et se retrouve professeur de philosophie au couvent saint Bonaventure, mais sa santé décline. Tombé gravement malade, ses supérieurs le renvoient à Port Maurice, où il implore la Vierge de le guérir : "Rendez moi la santé et je serai votre missionnaire, dévoué corps et âme, pour convertir les peuples." Il guérit. Pendant 47 ans, sa santé sera tellement solide qu'il se voit comme un ex-voto vivant.

Il parcourt toute l'Italie, prêchant, exhortant, confessant, pour lui, le ministère de la prédication est le plus auguste, mais aussi le plus héroïque compte tenu des oppositions qu'il rencontre chaque jour. Sa vie sainte et mortifiée impressionne ses contemporains, qui jugent crédible ce prédicateur qui vit si ardemment ce qu'il enseigne. Le soir il fait sonner "le glas des pécheurs"; on doit alors prier pour les âmes récalcitrantes. Il organise aussi le "château du diable", où l'on brule les mauvais livres, qui salissent et perdent les âmes. Parfois, devant l'inanité des habitants, il se flagelle violemment, jusqu'à ce que l'assemblée se mette à crier "Assez, Pitié", il leur explique alors qu'il faut bien faire cela pour prendre sur lui une part de la souffrance infligée à Jésus par leurs péchés puisqu'ils ne veulent pas cesser de les commettre. Il obtient ainsi de grandes conversions, et le Ciel même se manifesta lors d'une visite de Léonard non loin du Mont Cassin, à san Germano : la cloche sonna d'elle-même le glas des pécheurs, montrant ainsi combien le Ciel était sensible aux prières faites pour le salut des âmes, car c'est un malheur pour Dieu de voir des âmes refuser la place qu'Il leur a préparée au Ciel et choisir l'enfer… qui n'est pas fait pour eux…

Il a une grande dévotion pour la pratique du Chemin de Croix, qu'il propage partout où il prêche. Il passe ensuite de longs temps à confesser et reçoit des lumières secrètes sur les âmes. A un homme se confessant Léonard rappela qu’il avait jadis tué quelqu’un qui venait voler ses artichauts et qu’il l'avait enterré dans son jardin. Le malheureux n’avait jamais pu se résoudre à avouer cette homicide en confession. 

Son rayonnement est tel que les papes successifs le tiennent en grande estime et le prennent comme confesseur, ainsi que les grands personnages de son époque. Ses sermons attirent d'immenses foules,  et saint Alphonse de Liguori le nomme « le grand missionnaire de notre temps ».

Sa profonde dévotion pour la Sainte Vierge touche son auditoire, qu'il invite à visiter souvent Jésus à travers l'adoration perpétuelle du Saint Sacrement. Toutes ces activités et voyages l'épuisent peu à peu, mais il répond à ceux qui lui conseillent de se ménager : "Je me reposerai au Ciel."

En novembre 1751, tandis qu'il prêche dans la région de Bologne, le Pape Benoît XIV l'appelle à Rome. Son état de santé empire; les fatigues de son activité missionnaire ajoutées aux mortifications ont usé ses dernières forces. Il arrive le soir du 26 novembre au monastère Saint Bonaventure, et meurt la nuit même, à 23 heures. Il a 75 ans.

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Faisons nôtre cette exhortation de saint Léonard de Port-Maurice : "Rien contre Dieu ! Rien sans Dieu ! Rien qui ne soit pour Dieu !

Sainte Elisabeth de Hongrie. 1207-1231

sainte elisabeth de hongrie

Fille du roi de Hongrie, elle ne reste avec sa famille que jusqu'à l'âge de 4 ans, car pour unir son royaume avec la Thuringe, son père l'a fiancée avec Ludovic, l'héritier de Thuringe, âgé de 11 ans. Des chevaliers viennent donc la chercher et l'emmènent au château de son futur mari.

Elisabeth aime le jeu, la musique, la danse, mais par-dessus tout, elle a hâte d'apprendre à lire pour pouvoir prier avec le psautier, et se joindre à la prière des adultes. En patientant, elle regarde les images des livres religieux, (image), et aime multiplier les génuflexions, imitant ainsi, autant qu'elle le peut, la prière des grands telle qu'elle la voit à l'église. Elle invoque Dieu en toute circonstance, le remercie quand elle gagne au jeu, lui demande l'inspiration d'une bonne parole pour consoler un malheureux, et veut chaque jour lui offrir un effort, souvent une privation, pour Lui montrer qu'elle l'aime plus que tout.

Tandis que Ludovic apprend le métier de chevalier, Elisabeth étudie l’allemand, le français, le latin, la musique, la littérature et la broderie. Quelques années après, quand ils se marient, ils s'aiment d'un amour sincère et veulent tous les deux faire la volonté de Dieu.

Elle aime prier la nuit, et se fait réveiller par une servante qui vient discrètement, sans bruit, lui tirer le pied, pour ne pas déranger son mari. Mais un jour la servante se trompe et tire le pied de Ludovic, qui décide alors d'accompagner sa femme dans la prière nocturne.

Elle parle de Dieu à tout le monde, aux nobles dames qui viennent la voir, et aux pauvres qu'elle va visiter, pour lesquels elle fabrique des habits, des draps pour les lits, ou prépare de la nourriture. Dans les temps difficiles, (guerre, famine, peste), sa maison se transforme en hôpital. Dieu vient même la soutenir par un miracle : lors d'une période de famine, alors qu’Elisabeth marche sur la route avec son tablier rempli de pain pour les pauvres, elle rencontre Ludovic qui lui demande ce qu’elle porte. Elle ouvre son tablier et, au lieu du pain, ce sont des roses magnifiques. Comprenant que chaque bonne action de sa femme est comme une fleur magnifique venue du ciel, Ludovic lui dit : «Chère Elisabeth, c’est le Christ que tu as lavé, nourri et dont tu as pris soin».

Hélas Ludovic, parti pour les croisades, meurt, et elle se retrouve à 20 ans, triste et veuve.

La cour n'aime pas sa manière de se conduire, elle  trouve Elisabeth trop religieuse, trop de génuflexions, trop généreuse avec les pauvres, (Le jour du mariage, elle avait préféré donner pour les pauvres une partie de l'argent prévu pour le banquet), vêtue trop simplement, et lui reproche encore, notamment sa belle-mère, d'avoir, lors d'une fête de l’Assomption dans l'église, enlevé et posé sa couronne devant la croix, prostrée au sol, le visage couvert. Elle avait beau justifier son geste en expliquant qu'elle ne voulait pas porter une couronne d'or, lorsque Jésus Christ était couronné d’épines, rien n'y faisait.

Ainsi, à la mort de Ludovic, Elisabeth, laissant tout, doit quitter le château, sans ses enfants; ce soir-là, elle trouve refuge dans une ancienne porcherie.

Voyageant ensuite de village en village, elle subit mille tracasseries, travaille là où elle est accueillie, assiste les malades, file, coud. Sa consolation est la prière; lors d'une extase, elle dit à Jésus : "Seigneur, Tu veux être à moi et moi je veux être à Toi, et jamais je ne veux être séparée de Toi". Plus tard, grâce à ses proches, elle retrouve une partie de ses biens, et obtient que ses enfants soient envoyés dans différents lieux pour y être éduqués loin de la cour. Son argent lui permet d'aider encore les pauvres et les malades. Les soignant et les habillant, elle s'exclame : "Quelle joie pour nous de baigner et de couvrir ainsi notre Seigneur". Elle est une infirmière des corps, autant que des âmes. Elle leur apprend à aimer Dieu, à garder une âme pure, elle les encourage à se confesser, et va jusqu'à secouer les plus tièdes à coup de badine.

Elle construit ensuite un hôpital, où elle passe les trois dernières années de sa vie, servant les malades, veillant les mourants. En novembre 1231, elle tombe malade, et une foule de gens accoure lui rendre visite. Après une dizaine de jours, elle demande que les portes soient fermées, pour demeurer seule avec Dieu. Elle meurt dans la nuit du 17 novembre à l’âge de vingt-quatre ans. Les témoignages sur sa sainteté furent si nombreux qu’à peine quatre ans plus tard, le Pape Grégoire IX la proclama sainte.

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A l'exemple de sainte Elisabeth de Hongrie, prenons la décision, quelles que soient les circonstances, de ne jamais nous séparer de Jésus.

 


 

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Messe en français tous les dimanches à 11h15.

Lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi: messe à 18h30.

Les confessions sont proposées chaque jour après la messe sur demande.


L'église se trouve au croisement de Rua das Portas de Santo Antão et Beco São Luís da Pena, près de la salle de spectacle "le Coliseu", Metro, Bus et Parking auto : Restauradores. L'accès au rectorat se fait sur le côté de l'église.

Père Hubert de Balorre

Recteur: Père Hubert de Balorre

  +351 915 234 730

 


Église Saint-louis des Français, Beco São Luis da Pena, 34, 1150-336 Lisboa ou par email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

  +351 213 425 821