Saint Martin de Tours

saint martin de tours

Martin nait en 316 dans la province romaine de Pannonie, (la Hongrie actuelle). Son père est un tribun militaire, (officier supérieur de la légion romaine). Vers l’âge de 10 ans, Martin veut se convertir au christianisme et se sent attiré par une vie érémitique au service du Christ. Irrité de voir son fils se tourner vers une foi nouvelle, son père le force à s'engager dans l'armée à 15 ans, l'âge légal étant pourtant de 17 ans. Martin obéit, convaincu qu'il pourra aussi être un bon chrétien dans l'armée. Il sert dans la garde impériale à cheval, avec parfois de charitables fantaisies, comme le choix de nettoyer les chaussures de son esclave-ordonnance. Entré dans l'armée romaine en tant que fils de vétéran, Martin n'est pas simple soldat. Il a la mission de mener la ronde de nuit et d’inspecter les postes de garde. Affecté en Gaule, c’est lors d’une de ces rondes qu’un soir d’hiver 338 à Amiens, n'ayant plus rien à donner, il partage son manteau avec un pauvre tremblant de froid. La nuit suivante le Christ lui apparaît en songe vêtu de ce même pan de manteau. Il a alors 18 ans. Le reste de son manteau, appelé « cape » sera placé plus tard, à la vénération des fidèles, dans une pièce dont le nom est à l'origine du mot : chapelle.

Martin sert encore deux années dans l'armée puis est libéré, se fait baptiser à Pâques et se rend à Poitiers, attiré par le renom d'Hilaire, évêque de la ville. Il veut le faire diacre, mais Martin refuse par humilité. Il accepte d'être exorciste. Mais Hilaire est tellement ardent à défendre la foi contre l'hérésie d'Arius, qu'il est exilé en orient. Martin rentre alors chez lui, converti sa mère, et lutte vigoureusement, lui aussi, contre le clergé arien. Il est bastonné publiquement, et se retire près de Milan, mais l'évêque arien le chasse; peu après, il apprend le retour d'exil d'Hilaire, et rejoint Poitiers. Avec son soutien, il bâti le premier monastère de nos contrées, à Ligugé. Il y reste 10 ans. Dieu lui donne même de faire un miracle, ressuscitant un de ses disciples catéchumène, accroissant ainsi la renommé de Martin. Il est alors appelé à Tours pour guérir une malade, mais une fois sur place, les gens de Tours lui dévoilent le subterfuge : c'est pour en faire leur évêque qu'ils l'ont fait venir. Martin est donc ordonné évêque, mais conserve la simplicité de sa vie monastique et fonde près de sa ville épiscopale le monastère de Marmoutier, bientôt pépinière d'évêques et de prêtres réformateurs au milieu du clergé relâché de la Gaule. Commence alors pour lui un apostolat vigoureux, devenant le plus actif et le plus énergique des propagateurs de la foi.

Sa "méthode" est simple; avec ses disciples il parcours les villages, va droit au temple païen, ameute le peuple, prêche avec autorité, conviction et persuasion, et c'est souvent la conversion de masse. Le temple est démoli, les arbres sacrés sont abattus, il lui arrive même, en brave, de payer de sa personne : il accepte un jour de rester à la place où doit s'abattre un pin sacré que la population ne consent à couper qu'à cette condition. L'arbre penche, mais à un signe de croix de Martin, il se redresse pour choir avec fracas du côté opposé. Au temple détruit, Martin substitue une église desservie par des prêtres de Marmoutier, qui réjouissent les populations par leur charité et la foi qu'ils annoncent.

Ayant une influence et une position de plus en plus affermie au sein de l'Eglise, Martin est le sujet de bien des critiques, de calomnies, venant même parfois d'autres évêques, et également de trahisons, notamment d'un de ses prêtres, Brice, ce qui le peine au point qu'il dit : "Si le Christ a supporté Judas, pourquoi ne supporterais-je pas Brice ?"

Octogénaire, ses forces l'abandonnent quand il se trouve à Candes, au confluent de la Vienne et de la Loire, où il est venu apaiser une querelle entre clercs. Ses disciples, en pleurs, le supplient de continuer à vivre, et c'est alors que le saint évêque fait cette prière : "Seigneur, si je suis encore nécessaire à ton peuple, je ne refuse pas de souffrir. Que ta volonté soit faite." Il passe la nuit couché sur la cendre, les yeux et les mains levés dans sa prière. Quand on veut le changer de position pour le soulager, il répond : "Laissez mes frères, laissez-moi regarder le ciel plutôt que la terre, pour diriger dès maintenant mon âme dans la voie qui doit la mener au Seigneur." Puis s'adressant au démon qui jusqu'au bout veut le tourmenter : "Que fais-tu ici, bête sanguinaire, tu ne trouveras rien en moi qui t'appartienne, maudit. C'est le sein d'Abraham qui va me recevoir". Il expire sur ces paroles.

Saint Martin est le saint-patron du service du commissariat des armées

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A l'image de saint Martin, comprenons que notre mission personnelle prend sa place dans le plan de Dieu, prolongeant ce que nos saints prédécesseurs ont accomplis, et préparant ce que nos saints successeurs accompliront. Acceptons-la, et aimons-la.

Saint Martin de Porrès + 3 novembre 1639

3 novembre saint Martin de Porres

Saint Martin de Porrès naît en 1579 à Lima au Pérou.

Abandonné par son père, Jean de Porrès, chevalier espagnol, il vit avec sa mère et sa petite sœur dans la pauvreté, mais pas dans la misère. Aussi, enfant, il revient souvent du marché sans les provisions achetées, car il rencontre sur son chemin des très nombreux miséreux et leur distribue ses maigres achats.

A douze ans, il décide d'apprendre le métier de barbier, qui consiste aussi, à cette époque à soigner les blessures et fait fonction de chirurgien.

Apprenti attentif, doux et compétent, les malades viennent de préférence vers lui. De plus, il ne fait pas payer les plus pauvres.

Martin a aussi une grande piété : il se lève avant le jour pour servir la Messe, et après son travail, il aime aller prier dans sa chambre, les yeux fixés sur le crucifix, et lire des livres pieux.

À seize ans, il quitte son emploi de barbier et entre chez les dominicains à Lima, où il demande la plus humble place dans le Tiers Ordre. Il effectue les tâches les plus ordinaires; il balaye le cloître et les couloirs, nettoie les cabinets, prépare la nourriture, lave le linge, et remplit aussi les fonctions de barbier du monastère.

Il effectue tout cela avec joie, vivant chacun de ces services comme une offrande à Jésus. Il s'occupe aussi des malades, et des guérisons miraculeuses lui sont attribuées.

En dehors de son service, il passe de longues heures devant le Saint Sacrement, et s'arrête devant toutes les images pieuses du monastère pour parler aux saints représentés et leur confier les malades les plus graves. Il fait aussi de longues pénitences, et les offre pour les âmes du Purgatoire.

Il soigne en fait les corps et les âmes, et si l'état d'un malade empire, il redouble de pénitence pour son salut.

Il aime aussi prier la nuit, se souvenant que Jésus passa toute la nuit à prier avant de choisir ses 12 apôtres… il demande alors d'avoir un juste discernement dans les décisions qu'il aurait à prendre le lendemain. Il dort ensuite sur la civière des cadavres, priant ainsi pour le dernier malade qui s'y trouvait.

Au bout de neuf ans, il fait Profession, et prononce ses vœux de pauvreté, chasteté et obéissance.

En plus de toutes ses activités, il réunit régulièrement les jeunes ouvriers du monastère pour les instruire et leur parler de l'Évangile; voyant aussi dans la ville de Lima beaucoup d'orphelins vagabondant, sans éducation, il organise un orphelinat, et choisit lui-même les maîtres et les autres employés afin que les enfants reçoivent une solide formation chrétienne.

Martin n'hésite pas à solliciter les grands personnages de la ville pour financer cela. Sa réputation de sagesse est telle que le vice roi de Lima ainsi que le gouverneur lui confient chacun 100 pièces d'or chaque mois pour ses œuvres. On a coutume de dire qu'il est "insatiable de dévouement".

Martin a aussi l'habitude de soigner et de guérir miraculeusement les chiens errants blessés, et aussi de donner à manger à tous les animaux du monastère, dans la même gamelle où dindes, souris et chats etc. mangent ensemble sous son regard.

Comme Saint François d'Assise, il parlait aux animaux. Par exemple, il demanda aux souris qui souillaient les linges et grignotaient les réserves d'aller s'installer dehors, dans le jardin, et indiqua qu'il s'occuperait de les nourrir. Ses frères virent alors de nombreuses souris sortir de leurs trous et se rassembler dans le jardin où frère Martin leur apportait régulièrement à manger.

A l'automne 1639, il est atteint d'une forte fièvre. Il annonce alors à ses frères que ce sera là sa dernière maladie, et il meurt le 3 novembre le cœur en paix. L'archevêque, qui est présent, dit alors à la communauté : « Mes Frères, apprenons du Frère Martin comment mourir. C'est la leçon la plus difficile et la plus importante ».

Saint Martin de Porrès, priez pour nous !

Saint Dorothée de Montau + 1394

Dorothée de Montau

Dorothée, septième enfant d'une famille de riches cultivateurs, nait à Montau, (en Prusse), vers 1347. Baptisée le jour de sainte Dorothée elle en reçoit le prénom. Dès son enfance elle fait de petits sacrifices "pour l'amour de Dieu", et aime les offrir à Jésus Hostie. "De l'enfance à la mort, elle eut toujours le désir de voir l'Hostie. L'eût-elle contemplée cent fois en un jour, son désir n'en devenait que plus vif. A partir de 11 ans, elle eût bien voulu communier sept fois l'an; on ne lui permit que deux fois. Adolescente, elle obtint sept fois, et, mariée, plus souvent. Le désir l'empêchait de dormir. Elle guettait à la fenêtre l'aube trop lente. Elle allait très tôt à l'église pour voir son Dieu aux messes matinales. Sa faim était telle qu'elle eût arraché l'hostie des mains du prêtre." (Vie des Saints par les RR PP Bénédictins de Paris. Ed Letouzey. 1952)

A sept ans elle subit déjà les assauts du démon qui voit les grâces obtenues par Dorothée. A 17 ans, ses parents lui font épouser Adalbert, un riche armurier plus âgé qu'elle, d'un caractère violent et capricieux. La patience, la gentillesse et l'humilité de son épouse auront raison de ses emportements, et le couple vit fort chrétiennement. Ils ont 9 enfants, hélas 4 meurent en bas âge, et 4 autres meurent durant la peste de 1383.  Seule survit leur dernière fille qui sera Bénédictine.

Peu de temps après son mariage, Dorothée vit ses première extases. Durant l'une d'elles, la Sainte Vierge vient déposer l'Enfant Jésus dans ses bras.

En 1384, n'ayant plus d'enfants à charge, Adalbert et Dorothée vendent leurs biens pour se consacrer aux œuvres pies, et vont en pèlerinage à Notre-Dame d'Aix-la-Chapelle.

En 1385, elle connaît la grâce de contempler le Cœur de Jésus ouvert, et vit "l'échange des cœurs", comme sainte Catherine de Sienne : "Le Seigneur Jésus lui apparut tenant dans la main un cœur humain rouge resplendissant, lui ouvrit la poitrine, l’y introduisit et dit: «Ma très chère petite fille, de même qu’un jour j’ai pris le cœur que tu m’offrais, voici à présent que je te donne le mien, et désormais, il prendra la place qu’occupait le tien». Catherine a vécu véritablement les paroles de saint Paul: «Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20). (Benoit XVI. Audience générale du 24 novembre 2010)

Ainsi, Dorothée voit combien les malheurs du monde affecte le Cœur Sacré de Jésus, et mène une vie de pénitence en réparation pour tant de douleurs causées. En 1390, le couple prévoit un pèlerinage à Rome, mais Adalbert, retenu par la maladie, ne peut l'accompagner. Quand elle revient, il est mort, et elle décide alors, très émue, de se retirer du monde. Sous la direction spirituelle du Père Jean de Marienwerder, doyen de la cathédrale de Marienwerder, (aujourd'hui Kwidzyn en Pologne), et prêtre de l'Ordre Teutonique, elle se fait recluse dans une cellule intégrée aux bâtiments de la cathédrale.

Emmurée dans sa cellule à trois fenêtres, (une vers le ciel, une vers l'autel, une vers le cimetière), elle passe ses journées en prières et pénitences, au gré des inspirations que le Cœur de Jésus lui murmure. Elle se consacre surtout à la prière d'expiation pour ses fautes passées, pour son pays, pour les pécheurs, et pour l'Eglise déchirée par le grand schisme d'occident. Chose exceptionnelle pour l'époque, elle peut communier tous les matins.

De nombreux visiteurs viennent chercher, et trouver, auprès d'elle conseils et consolations.

Elle meurt à Marienweder le 25 juin 1394. Elle est aussi fêtée le 30 octobre.

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A l'image de la Bienheureuse Dorothée de Montau, contemplons le Sacré Cœur de Jésus et comprenons que sa vraie douleur est de n'être pas assez aimé.

Saint Jean de Kenty + 1473

saint jean de kentyJean nait à Kenty, à l'ouest de Cracovie, en 1390.
Ses parents l'envoient étudier à Cracovie où il brille par son intelligence.
A 27 ans il est docteur en philosophie, puis en théologie. Fervent catholique, il vit sa foi avec générosité, n'hésitant à pas à donner ce qu'il a, au nom de Jésus, à des nécessiteux. Un jour, au réfectoire, il donne toute sa part à un pauvre qui quêtait à la porte. Son beau geste crée une tradition, et on prépare alors, à chaque repas, la part du mendiant. A la formule traditionnelle "Pauper venit", (le pauvre vient), il fut désormais répondu : "Jesus Christus venit". En fait Jean donne autant qu'il le peut aux pauvres qu'il croise, jusqu'à ses chaussures. Un matin qu'il se rend à l'église il donne son manteau à un mendiant couché sur la neige, grelottant de froid; (image). Peu après, la sainte Vierge lui apparait et lui tend un manteau identique à celui qu’il avait donné au malheureux.
Ordonné prêtre, puis nommé chanoine, il obtient aussi une chaire de théologie à l'université de Cracovie.
Mais l'époque est difficile, car des hérésies viennent égarer les âmes. Jean se fait parfois controversiste, mais discute toujours avec douceur et bienveillance pour l'adversaire. Si celui-ci, aux abois, en vient aux injures, Jean répond : "Deo gratias". Car alors ce ne sont plus des arguments théologiques qui structurent la position de son adversaire, mais de l'idéologie dénuée de foi. Et, bien que ce dernier refuse l'humble démarche de se convertir, Jean voit dans l'usage des insultes, l'indice que son adversaire a enfin compris la sage position de la Sainte Eglise, même si, pour le moment, il la refuse par principe. Il prie alors pour sa conversion.
Son érudition sa piété et sa douceur font qu'il est choisi pour enseigner les enfants royaux de Pologne.
D'une manière générale, Jean enseigne beaucoup car il est profondément affligé de voir Dieu si peu connu et si mal servi par un grand nombre de chrétiens.
A cette fin, il demande à son évêque, après quelques années, la permission de quitter la vie paroissiale et son poste de curé pour reprendre sa chaire professorale.
Soucieux d'enseigner bien au-delà de la Pologne, il voyage beaucoup, et ne craint pas de prêcher aux Turcs eux-mêmes lors d'un pèlerinage à Jérusalem. Sa gentillesse et sa courtoisie firent passer cette audace.
Toujours honnête dans ses relations avec tous, il l'est même dans l'adversité. Ainsi, lors d'un de ses voyages, il est dépouillé par des voleurs. Mais il s'aperçoit qu'il lui reste quelque argent dans la doublure de son vêtement alors qu'il leur avait certifié leur avoir tout donné. Il court donc après eux et leur confesse son larcin involontaire. Ebahis par sa démarche, l'histoire raconte que les voleurs se sont convertis et lui ont tout rendu.

Jean meurt à 83 ans, la veille de Noël 1473. De nombreux miracles furent obtenus par son intercession.
Lors de sa canonisation en 1767, le pape Clément XIII affirme : "Ce qu'il avait au fond du cœur venait facilement sur ses lèvres. (…) Dieu seul occupait tout son cœur, Dieu seul était sur ses lèvres."

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A l'exemple de saint Jean de Kenty, demandons à Dieu une charité inventive afin de discerner dans nos journées ce qui peut être fait pour la gloire de Dieu.

Bienheureux Carlo Acutis, (1991-2006)

Carlo est le premier bienheureux ayant vécu au XXIème siècle. Il meurt à l'âge de 15 ans d'une leucémie foudroyante.

carlo acutis

Il naît dans une famille non pratiquante, mais très tôt, lui, de son coté, aime prier dans les églises et à l'occasion de voyages en famille, il insiste auprès de ses parents pour visiter les sanctuaires de la région.

Il aime particulièrement ceux de Lourdes et de Fátima. Il se passionne aussi pour la vie des saints, en particulier saint François d'Assise.
Carlo laisse le souvenir d'un jeune "normal", simple, sympathique, qui aime la nature, les animaux, joue au foot, et se passionne pour l'informatique. En lisant sa vie, certains sont parfois déçus de ne pas y trouver de grands miracles, alors que dans une époque comme la nôtre, sa vie est un miracle.

Sa principale joie est d'être ami de Jésus. Ses parents racontent que dès l'enfance il avait "les yeux tournés vers Jésus". En grandissant, il aime aller à l'adoration du Saint Sacrement, et il répète : "l’Eucharistie est mon autoroute pour le ciel". Chaque semaine il se confesse, chaque jour il prie le chapelet, et il aime dire à sa maman que la Sainte Vierge est "la seule femme de sa vie".

Il est tellement heureux d'aimer le Bon Dieu qu'il veut partager sa joie, et en parle tout le temps autour de lui. Certaines personnes sont parfois étonnées, d'autres se moquent de lui ou ne veulent pas écouter; tant pis, il veut quand même faire connaître Jésus. Il explique : "Être toujours uni à Jésus, voilà mon programme de vie".
Sur la route de l’école, il s’arrête aussi pour en parler aux sans-abris, aux pauvres, et les écouter; Quand il peut, il partage son argent de poche ou son goûter. Il voit en eux le visage de Jésus, comme le voyait saint François d'Assise.

Doué en informatique, (Il monte des films, crée des sites internet, etc.), son travail le plus important est son exposition sur les miracles eucharistiques. Au départ c'est un site internet qui présente 136 miracles eucharistiques reconnus par l'Église. C'est le fruit de deux ans de travail, durant lesquels, aidé par ses parents, il voyage et collationne les récits et des photos de ces miracles. Cela se transforme ensuite en exposition, qui sera présentée sur tous les continents, et rien qu'aux Etats-Unis, dans près de 10 000 paroisses; Elle ira aussi à Lourdes, Fátima ou Guadalupe.
Il se sert également de ces miracles pour le catéchisme des plus petits. Il leur explique : "Le bonheur c'est d'avoir le regard tourné vers Dieu. La tristesse c'est d'avoir le regard tourné vers soi-même."

Regardant sans cesse le Bon Dieu, il parvient à bien L'imiter, à bien Le servir, et à Le reconnaître dans son prochain. Il essaye toujours de discerner ce qui plait à Dieu, afin de l'accomplir.
Quelques jours avant sa mort il dit : "Je suis content de mourir car j’ai vécu ma vie sans négliger une seule minute en choses qui ne plaisent pas à Dieu".

Le jour de la béatification, le 10 octobre 2020, à Assise, pendant la messe célébrée dans la Basilique Saint-François, le Cardinal Vallini affirme : "Il représente un modèle de force, libre de toute forme de compromis, conscient que pour rester dans l’amour de Jésus, il est nécessaire de vivre concrètement l’Évangile".
Et Carlo vivra concrètement l'Evangile jusqu'à la fin, offrant les souffrances de sa maladie "au Seigneur, au Pape et à l’Église". Sa maladie est diagnostiquée début octobre 2010, il meurt au petit matin du 12. Il est enterré à Assise, la ville de saint François, comme il l'avait demandé.

Quand on l'interroge, la maman de Carlo parle peu de lui, car ce qu'elle espère n’est pas tant d’avoir un nouveau saint dans l'Eglise, mais d’avoir une nouvelle génération de saints à la suite du premier du XXIème siècle. Elle rappelle que chacun dans la jeunesse d’aujourd’hui, est appelé à devenir saint.

Bienheureux Carlo Acutis, prie pour nous !

Sainte Fleur (+ 5 octobre 1347)

sainte fleurFleur naît dans le Cantal à Maurs, en 1300. Elle est élevée dans sa famille parmi un groupe de dix-neuf enfants, frères, sœurs et cousins, dans une ambiance pieuse où elle se fait remarquer par une maturité précoce. Trois de ses sœurs seront aussi religieuses.

A quatorze ans, elle demande à entrer au couvent (dans l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem), et ses parents acceptent en disant : « Dieu l'attire à Lui, nous ne la Lui refuserons pas. ».

Mais dès son arrivée, le démon qui redoute sa ferveur, va la tenter.
Fleur est parfois tellement submergée par les tentations, qu'elle ne sait que faire. Dans de tels moments, elle fait son signe de croix et s'enfuit, courant dans tous le monastère, en larmes, les yeux et les mains levés au Ciel, soupirant et suppliant le Bon Dieu de lui faire miséricorde.
Peu à peu, pendant que les sœurs la traitent de folle, elle discerne les stratégie et les tactiques du démon, apprenant finalement à les contrer.
Après des consolations célestes, un ange lui apparait et lui remet un glaive, symbole de sa puissance contre le diable, qu'elle pouvait à présent chasser de son cœur et de celui des autres, et en effet nul ne venait à elle sans repartir délivré et consolé.

Fleur a également des visions de ce qui se passe au Ciel; l'une des plus connues est une grande fête à laquelle elle assiste dans le Ciel. S'interrogeant sur la raison de cette fête, elle apprend que c'est à l'occasion de la conversion d'un certain Guillaume, pécheur trop fameux, qui est en train de se confesser à son cousin Aymeric Fayzela, moine de Figeac. Dieu lui donne aussi de voir la place qu'elle aurait un jour au Ciel.

La sagesse de ses conseils et la réputation de sa sainteté lui valent les éloges de nombreux admirateurs qui viennent la complimenter. Elle, de son coté, reste silencieuse, ne voulant ni les encourager ni les décevoir, mais rendant intérieurement grâce de voir tant d'âmes revenir à Dieu.

Sa joie d'être aimée de Dieu lui donne un tel bonheur qu’elle a un grand désir de le rejoindre, spécialement à la messe à laquelle elle assiste chaque jour, même si elle ne peut communier que le dimanche. Jésus est Lui aussi tellement heureux de pouvoir se reposer dans l'âme de Fleur qu'un jour, Il envoie un ange avec un tiers de la grande hostie qui servait au prêtre qui célébrait la messe à 3 lieues de là, au grand étonnement de ce prêtre qui ne retrouva la paix que lorsqu'elle lui eut raconté le miracle.

Fleur rayonne tant de cette joie et de cette paix qu'elle la transmet aux malades de l'hôpital dont elle guérie bien souvent les cœurs blessés.

Tout cette vie passée à désirer ardemment le Ciel obtient enfin l'objet de son désir en 1347. Son corps est déposé à Figeac, où de nombreux miracles sont obtenus par son intercession.

Le démon, furieux de la sainteté de cette vie trouva plusieurs siècles plus tard des suppôts parmi les révolutionnaires qui allèrent brûler ses reliques.

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A la suite de sainte Fleur, comprenons que chaque confession est une joie pour le Ciel de voir un pécheur revenir à Dieu, et que chaque communion est une joie pour Jésus de venir dans nos âmes en état de grâce

Saint François de Borgia (+ 30 septembre 1572)

Saint François BorgiaIl nait en 1510, dans une des plus grande famille d'Espagne. Eduqué par sa mère, les premiers mots qu'elle lui apprend sont "Jésus" et "Marie". A cinq ans, il retient avec une merveilleuse mémoire les sermons, le ton, les gestes des prédicateurs, et les répète dans sa famille. Il aime aller à la messe, et il "joue au prêtre" en imitant, à la maison, ce qui se passe à l'église. Mais son père n'aime pas cela, il veut un fils militaire et non prêtre, lui affirmant : "Ton aïeul le roi Ferdinand ne jouait pas au curé mais au général!" Il apprend donc le métier des armes et les sports chevaleresques, mais aussi la philosophie, le latin et le grec.
A 17 ans, selon l'usage de son rang, il est accueilli à la cour, par l'empereur Charles Quint et son épouse Isabelle. Contrairement à d'autres courtisans, il ne participe pas aux projets sordides, ou aux intrigues, et ne court pas après les honneurs, mais veille à garder son âme pure, conservant une vie de piété.
L'empereur a beaucoup d'affection pour François, et lui confit le soin de veiller sur l'impératrice quand il doit partir à la guerre ou en voyage. A 19 ans, il lui donne d'épouser une des dames d'honneur de l'impératrice, (ils auront 8 enfants), et lui octroi le titre, entre autres, de grand écuyer de l'impératrice.
Plus tard, l'empereur l'emmène aussi à la guerre, et François faillit mourir. Réalisant la parole "vous ne connaissez ni le jour ni l'heure", il décide de se confesser et de communier au moins une fois par mois.

Il a 28 ans, quand l'impératrice meurt à Tolède. Comme le veut sa fonction, il est chargé de reconnaître officiellement le corps. Mais les deux semaines nécessaires à ramener la dépouille jusqu'à la chapelle royale de Grenade ont beaucoup altéré la beauté légendaire d'Isabelle. C'est un visage défiguré par la décomposition qui se présente à lui. La vue du cadavre pestilentiel (image) le frappe tellement, qu'il se dit à lui-même: "François, voilà ce que tu seras bientôt. A quoi te serviront les grandeurs de la terre?"
Désormais, il attend le moment où il pourra se consacrer à Dieu.
Il lui faut patienter 8 ans, durant lesquels il exerce les fonctions de vice-roi de Catalogne, grand majordome de la princesse d'Espagne, et Duc de Gandie, (où il succède à son père).
A 36 ans, il perd sa femme, et après s'être occupé de l'avenir de ses 8 enfants, il prend la décision d'entrer dans la compagnie de Jésus. Il part rencontrer Saint Ignace de Loyola qui l'accueille à Rome, tout heureux de compter dans ses rangs un tel ambassadeur avec l'Espagne où la compagnie de Jésus a du mal.
A Rome, le Pape Jules III connaît aussi la vertu et la sagesse de François, et veut le nommer cardinal. Mais comme à la cour, il fuit les honneurs. Bien que d'une famille très importante aux yeux des hommes et de l'église, il sait qu'il est pécheur et préfère l'humilité à la gloire. Il signe toutes ses lettres de ces mots : "François, pécheur", et c'est toujours à genoux qu'il lit les lettres de ses supérieurs, soucieux d'y obéir.

De retour en Espagne il vit avec les jésuites du pays basque. Il y est ordonné prêtre le 23 mai 1551. Sainte Thérèse d’Avila, par deux fois, le consulte sur des problèmes spirituels. Sa profonde expérience de la prière personnelle lui donne une grande autorité dans ce domaine.
A 54 ans, quand il est élu supérieur général des jésuites, il décide que dans tous les noviciats de la compagnie, une heure par jour serait réservée à l'oraison. Le travail qu'il fournit comme supérieur général est considérable pour développer partout dans le monde la compagnie.
Il meurt à Rome, le 30 septembre 1572, fatigué et malade, rentrant tout juste de longs voyages à travers les cours d'Europe où le pape saint Pie V l'avait envoyé chercher des appuis pour la croisade. Il meurt en rendant grâce à Dieu de terminer sa vie "au terme d’une mission acceptée dans l’obéissance ".
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Que ce soit au contact des grands de ce monde ou des plus humbles, saint François de Borgia demandait sans cesse à Dieu de toujours lui montrer "ce qui Lui est agréable", pour être uni à Lui à chaque instant. Faisons nôtre cette prière afin qu'en toute circonstance nos actes soient ce que Dieu veut.

 


 

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Messe en français tous les dimanches à 11h15.

Lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi: messe à 18h30.

Les confessions sont proposées chaque jour après la messe sur demande.


L'église se trouve au croisement de Rua das Portas de Santo Antão et Beco São Luís da Pena, près de la salle de spectacle "le Coliseu", Metro, Bus et Parking auto : Restauradores. L'accès au rectorat se fait sur le côté de l'église.

Père Hubert de Balorre

Recteur: Père Hubert de Balorre

  +351 915 234 730

 


Église Saint-louis des Français, Beco São Luis da Pena, 34, 1150-336 Lisboa ou par email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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