Saint Nizier, évêque de Lyon. + 573

Né en Bourgogne dans une famille sénatoriale, il reçoit dans son enfance une éducation particulièrement soignée, tant pour les études que pour la piété, de la part de ses parents qui ont le pressentiment qu'il deviendra évêque.
Alors qu'il est déjà admis dans les rangs de la cléricature, il lui vient au visage une sorte de tumeur qui met sa vie en danger. Sa mère qui a une grande dévotion à saint Martin l'invoque avec ferveur et obtient qu'il apparaisse à Nizier et le guérisse de son mal par un signe de croix, laissant seulement une cicatrice au visage comme signe du miracle. Ce signe permet à Nizier de ne jamais oublier la force de la prière.

saint nizier

A trente ans, il est ordonné prêtre et s'applique à bien instruire la jeunesse. Il lui apprend à toujours garder le cœur pur, à discerner toute idée, parole ou image qui ne viendrait pas de Dieu, et à refuser de la laisser y entrer.
Quelques années plus tard, avec l'accord du roi Childebert, (le fils de Clovis), il est ordonné évêque de Lyon. En tant qu'évêque, Nizier veut montrer le bon exemple, et s'applique notamment à pardonner dans l'heure les offenses qu'on lui fait ou les injures qu'on lui adresse.Mais son esprit vif s'emporte parfois, et un éclat de colère mémorable sera pour lui l'occasion d'une requête dont l'histoire a gardé la mémoire : Alors que l'officialité diocésaine est en charge d'une affaire relevant de la juridiction épiscopale, le comte Armentaire, exerçant à Lyon les fonctions de juge, veut s'octroyer la décision. Nizier lui envoie un de ses prêtres, Basile, pour lui demander de ne pas s'occuper de ce cas et de respecter le droit. Le juge refuse, et ajoute des paroles de mépris contre Nizier. Quand Basile rapporte tout cela à Nizier, qui est à table, il s'agace contre Basile, et se met finalement en colère contre lui, contre le juge et s'irrite démesurément des paroles de ce dernier…
Aussitôt après, Nizier regrette son emportement, et va se réconcilier avec son prêtre. Mais, réalisant qu'il est décidément vulnérable à ce genre de critique, il rassemble tous ceux qui ont assisté à cette scène et leur dit : "Je vous en prie mes frères, ne me rapportez jamais ce que vous entendez dire contre moi. Il n'est pas digne que des hommes raisonnables s'arrêtent à des paroles proférées sans raison." Nizier s'efforce alors de toujours rester dans la douceur.

Même si quelquefois sa douceur doit faire place à la sévérité : Alors qu'il avait interdit à un diacre d'exercer son office, celui-ci, écoutant le démon, n'en tenait pas compte. Nizier entrant un jour à matines, remarque que c'est ce diacre qui chante des psaumes. "Qu'il se taise, qu'il se taise !" dit-il aussitôt. Le démon qui avait inspiré au diacre de désobéir, et qui possédait donc son âme, lui fait pousser des cris épouvantables. Nizier fait amener le malheureux, l'exhorte à mieux tenir compte des censures de l'Eglise et le délivre du démon.

Nizier gouverne le diocèse de Lyon pendant 20 années.

Il meurt saintement le 2 avril 573.

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A l'exemple de saint Nizier, ne conservons pas de rancunes envers ceux qui nous offensent, mais empressons nous de demander à Dieu la grâce de savoir et de vouloir pardonner.

9 mars - Saint Dominique Savio (1842 - 1857)

Dominique Savio, 2ème d'une famille de 10 enfants, il naît le 2 avril 1842 à Riva di Chieri, à quelques kilomètres de Turin. Très jeune, ses parents lui apprennent à prier et à aimer Dieu et son prochain. Il va à la messe aussi souvent qu'il le peut, et devient enfant de chœur. Si Dominique est toujours agréable et souriant, il n'aime pas que les gens ne respectent pas Dieu. Un jour, un invité de ses parents se met à table sans dire de bénédicité; Dominique se lève et va manger tout seul, dans un coin, expliquant ensuite à son papa: "je n'ai pas voulu me mettre à table avec un homme qui mange comme les bêtes."

Touché par la piété de Dominique, sa connaissance du catéchisme et sa grande attention à la messe, le curé du village, après avoir demandé conseil aux autre curés du voisinage, lui permet de faire sa première communion à 7 ans. (normalement 12 ans à cette époque.) Saint Dominique Savio

Dominique est intelligent, et ses parents décident de lui donner une instruction complète. Mais le village de Murialdo où habite la famille ne possède pas d'école. Dominique fait chaque jour, 4 fois par jour, les 4 km qui le séparent de l'école du village voisin. Beaucoup s'étonnent de voir le petit garçon faire ce long trajet seul, mais il leur répond toujours : « Je ne suis pas seul, je suis avec Dieu ». À l'école, il se fait bien vite remarquer pour ses grandes qualités. Apprécié par ses camarades de classe, il dit cependant que ses meilleurs amis resteront toujours Jésus et Marie.Jamais il n'aura d'amis parmi ceux qui ont un mauvais esprit, mais il dit cependant qu'il préférerait être battu lui-même à leur place plutôt que de les voir battre. Il va jusqu'à se laisser punir plutôt que de dénoncer le coupable, le jour où un méchant camarade l'accuse d'avoir rempli la poêle de la classe avec de la neige et des cailloux.

En 1854, Dominique a 12 ans, quand Don Bosco, (Saint Jean Bosco, fêté le 31 janvier), visite la région. Il entend parler de Dominique, et on propose même qu'il aille dans l'école de Don Bosco, à Turin. Après une discussion qu'ils ont ensemble, Don Bosco, veut évaluer la mémoire et les capacités de l'enfant, et lui donne un petit livret de lecture, en lui indiquant une page à apprendre pour le lendemain. Au bout de 8 minutes, Dominique savait le passage par cœur et ses réponses montraient qu'il avait parfaitement compris. Don Bosco accepte donc de l'emmener à Turin. Là bas, Dominique révèle son secret à Don Bosco : "Devenir saint !" Pour cela, lui répond Don Bosco, "tu dois tout faire avec la joie et le sourire." Ce que Dominique fait… Et quand il voit des élèves qui ne sont pas dans ces dispositions, il essaye de comprendre ce qui se passe dans leur âme, pour les aider.

Pour aider plus encore ses camarades, il fonde un association qu'il nomme : "Compagnie de l'Immaculée conception."
3 engagements sont demandés : 1. Observer le règlement de l'école. 2. Être un exemple pour ses camarades à travers toutes les paroles et toutes les actions. 3. Toujours bien employer son temps.

Parmi les différents articles écrits par Dominique on trouve : -"Une charité réciproque réunira nos âmes et nous fera aimer indistinctement tous nos frères, que nous reprendrons aimablement quand nous le croirons utile." -"Les confrères s'avertiront mutuellement de leurs défauts et travailleront à s'en corriger. " (Cela n'ira pas sans mal et lui vaudra des coups de poings et de pieds de certains élèves.) -"Nous éviterons de nous causer la moindre peine. Nous pratiquerons la patience entre nous et avec les autres." -"Nous accepterons la nourriture telle qu'elle sera apprêtée sans nous plaindre jamais, et même nous essayerons d'empêcher les autres de se plaindre." Don Bosco valide tout cela.
Dominique a parfois des extases dans sa prière, et on lui attribut différents miracles, comme la guérison de sa mère ou la conversion d'un protestant en danger de mort, mais Dominique ne souhaite pas en parler.Il préfère être comme les autres, et trouve sa joie dans les services qu'il peut rendre, cirer les souliers, brosser les manteaux, aller visiter ceux qui sont malades, etc.

D'une santé fragile, il tombe malade pendant l'hiver 1857, quitte l'école avec beaucoup de peine, et rentre chez lui, à Mondonio, où il meurt, à 14 ans, le 9 mars 1857 vers 10 heures du soir. Juste avant de mourir, il dit à ses parents avec un air d'extase : « Oh ! Comme c'est beau ce que je vois ! ». 

Canonisé par Pie XII le 12 juin 1954, il est devenu saint Dominique Savio et le saint patron des jeunes.

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Par l'intercession de saint Dominique Savio, prions pour la jeunesse de notre temps… 

4 mars - Saint Casimir (+ 1862)

Saint Casimir, est le troisième des treize enfants du roi Casimir IV de Pologne. C'est surtout par sa maman qu'il apprend à aimer Dieu, à aimer la sainte Vierge, son ange gardien, son saint patron…
Il aime sortir la nuit pour aller prier aux portes des églises, attendant patiemment jusqu’au matin qu’elles soient ouvertes pour la célébration de la messe à laquelle il assiste.
Son précepteur, le Père Jean Dugloss, l'aide à veiller sur la pureté de son âme et à rester vigilant face aux tentations du monde. Indifférent aux honneurs et aux richesses de la terre, Casimir a le mystère de la passion de Jésus sans cesse à l'esprit, ce qui, parfois, l'attendrit jusqu'aux larmes, avec une grande compassion pour la Sainte Vierge.

saint casimirComprenant que les péchés éloignent les âmes de Dieu et causent tant de peine à Jésus et à Marie, Casimir, encore enfant, prend la résolution de ne plus en faire, et de rester toujours dans la pensée de la présence de Dieu à ses cotés. Mais, hélas, il réalise qu'il continue à retomber parfois dans des fautes que pourtant, il ne veut plus commettre.
Il s'applique alors à bien comprendre, avec l'aide du Père Dugloss (futur archevêque de Lemberg), comment il est retombé, comment le diable l'a petit à petit éloigné de sa résolution pour finir par refaire, redire, etc. ce qu'il ne voulait pourtant plus ni faire ni dire.
Préférant préparer sa place dans le royaume des cieux plutôt que dans ceux de la terre, il décide aussi de servir Jésus là où il y a le plus de malheur, et de pauvreté, qu'elle soit matérielle ou spirituelle.

Donnant de larges aumônes, il offre aussi ses pénitences et ses mortifications pour la conversion des âmes; La présence de Dieu et les grandeurs de la foi lui sont si chères, qu’il lutte beaucoup contre les hérétiques qui professent des mensonges et éloignent les âmes de cette présence de Dieu. Il demande même à son père le roi de leur retirer toutes leurs églises.

Il tient également parfaitement son rang et assume ses fonctions, toujours avec un souci de justice. En 1471, à 13 ans, les états du royaume de Hongrie, mécontents du gouvernement de Matthias, leur roi, envoient une délégation au roi de Pologne pour offrir le trône au jeune Casimir. Par obéissance à son père, Casimir accepte et part avec une armée pour rejoindre son nouveau trône. Mais quand il arrive aux frontières de la Hongrie, les sujets ont changé d’avis, et veulent garder Matthias. Ce dernier arrive même avec une armée et la bénédiction du Pape qui s’était exprimé en sa faveur. Réalisant qu’il vient presque de causer une guerre, bien qu’innocent de cela, Casimir part 3 mois au château de Cobzki, (proche de Cracovie), pour y faire pénitence. Après cela, son père l’associe au gouvernement de la Pologne, et lui en laisse la direction pendant 4 ans, occupé de son coté à régler les affaires de Lituanie.

Casimir très aimé de son peuple, laisse le souvenir d'un jeune prince intelligent et généreux, toujours joyeux, dévoué aux affaires publiques et aux pauvres, en même temps que, par-dessus tout d'un homme de prière. Il meurt de phtisie le 4 mars 1484, à 23 ans.

Quand il est enterré, on dépose entre ses mains une hymne qu'il aimait dire à la Sainte Vierge, à la fin de laquelle on peut lire :
« Demandez que je sois chaste et modeste, doux, bon, sobre, pieux, prudent, droit et ennemi du mensonge ;
Obtenez-moi la mansuétude et l’amour de la concorde et de la pureté ; rendez-moi ferme et constant dans la voie du bien. »
Saint Casimir est le patron de la Pologne et de la Lituanie.

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A l'image de saint Casimir, gardons à la pensée que, du lever ou coucher, Dieu est présent à nos cotés pour passer la journée avec nous, et qu'Il veille sur nous la nuit afin de réparer nos forces pour mieux le servir le lendemain dans notre devoir d'état.

Saint Gaston (+ 540)

Gaston est prêtre à Toul, en Lorraine.

A cette époque, le roi Clovis, encore païen, rentre chez lui en passant par Toul, après avoir remporté une victoire miraculeuse sur les Alamans, à Tolbiac : Alors que ses troupes succombaient de toutes parts sur le champ de bataille, levant les yeux, il implora le "Dieu de Clotilde", (Sainte Clotilde, son épouse, fêtée le 4 juin), l'assurant qu'il se convertirait s'il obtenait la victoire. Ce qu'il obtint.
Pressé d'accomplir son vœu de se convertir, il cherche une personne éclairée pour lui expliquer les mystères de la foi chrétienne. On lui présente Gaston, (ou Vaast, en normand et picard), que Clovis prend avec lui comme compagnon de voyage et catéchiste.6 fev st gaston
Sur la route, le Seigneur confirme même l'enseignement de Gaston par un miracle. Un aveugle est guéri à Rilly sur Aisne, à quelques kilomètres de Reims. De nombreux témoins parmi les gens de Clovis, émerveillés, décident eux aussi de recevoir l'enseignement de l'Eglise.

A Reims, Clovis est baptisé par Saint Rémi, le 25 décembre 496, et le roi lui recommande son catéchiste. Rattaché au diocèse de Reims. Gaston fait l'admiration de tous, toujours appliqué à instruire les fidèles, assister les pauvres, les malades, les malheureux, Rémi décide de le sacrer évêque d'Arras. (Gaston est le saint patron du diocèse d'Arras.)

Gaston arrive à Arras où les invasions d'Attila ont laissé un diocèse ravagé. Mais à peine arrive-t-il à l'entrée de la ville que le Seigneur lui donne de guérir un aveugle et un boiteux qui demandaient l'aumône. Les gens l'accueillent comme un envoyé de Dieu. Mais l'état des lieux est désastreux, et Gaston pleure même en voyant la cathédrale en ruine qui sert de logement à un ours. Gaston lui demande de quitter les lieux, et l'ours se laisse apprivoiser. 

Gaston a beaucoup de travail pour remettre la foi dans ce peuple corrompu par le paganisme les superstitions et les mauvaises mœurs. Mais après avoir retrouvé sous les décombres un autel dédié à la Sainte Vierge, il entreprend de bâtir une église en son honneur et de lui consacrer son diocèse afin d'obtenir son aide. Il a aussi du mal avec Clotaire, fils de Clovis et roi de Soissons, qui a l'habitude de passer des journées entières en orgies scandaleuses. Un jour, invité à l'un de ces débordements, et inspiré par Dieu, Gaston décide de s'y rendre pour faire cesser cela. En entrant dans la salle du festin, il fait un signe de croix, et les amphores remplies de cervoise se brisent ensemble. Clotaire, effrayé, demande ce que cela signifie, et Gaston répond que le démon se cachait dans ces vases pour tromper les hommes par l'ivresse.

Pendant 40 années, sous le regard et la protection bienveillante de Notre Dame, Gaston gouverne magnifiquement son diocèse, et celui de Cambrai, dont Rémi lui confie la charge.
Durant une froide nuit d'hiver 540, alors que le givre couvre la terre, les habitants d'Arras voient, pendant 2 heures, comme une colonne lumineuse qui semble sortir de la maison de Gaston. Informé du prodige, Gaston, âgé et épuisé par une vie de service, comprend que cela signifie sa mort prochaine.
Il rassemble ses prêtres autour de lui et leur annonce son départ vers le ciel.
Après avoir reçu le viatique, il meurt le 6 février 540.
On raconte qu’au moment où son âme quittait son corps, on entendit un chœur d’anges emplir la maison.

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A l'exemple de saint Gaston, confions nos vies à la Sainte Vierge afin que sous sa protection nous puissions avancer sans tomber au milieu des tentations de ce monde. Souvenons nous qu'à Ars, saint Jean-Marie Vianney avait fait ce choix, et qu'un jour, le démon avoua par la bouche d'une possédée que la Sainte Vierge le protégeait trop pour qu'il puisse le faire succomber à ses tentations. (cf. Le curé d'Ars, Pensées. ed. X. Mappus. 1995. p 249)

Saint Gabriel des 7 douleurs (1838-1862). 

François Possenti, en religion saint Gabriel des 7 douleurs, naît à Assise en 1838 d'une riche famille qui comptera 13 enfants. Orphelin de mère à 4 ans, il reçoit de son père, assesseur au tribunal de Spolète, une éducation pieuse et soignée. Obéissant et respectueux, François a cependant un caractère vif qui le porte parfois à des accès de colère. Sous la conduite prudente du père, il apprend à dompter ce caractère et, à l'adolescence, il est bien préparé pour affronter les graves désordres que cet âge peut rencontrer dans une vie mondaine. S'il s'amuse, par légèreté, à des baguenauderies, il parvient toutefois à se préserver grâce à sa piété Mariale et à sa dévotion au Saint Sacrement. Il reconnaîtra plus tard que sans les secours de la Sainte Vierge, il aurait peut-être compromis sa vocation et même son salut éternel.

stgabriel7douleursA 16 ans, il tombe gravement malade; Craignant la mort, il promet à Dieu de quitter le monde et ses artifices s'il guérit. Mais, sa prière exaucée, il oublie sa promesse. Tombant de nouveau malade, alors que tous les espoirs semblent perdus, il se recommande au bienheureux André Bobola, récemment béatifié, demande qu'on applique une image du bienheureux sur la partie malade, renouvelle sa promesse d'entrer en religion s'il guérit, et s'endort. Il se réveille en parfaite santé, mais, alors qu'il veut mettre son projet à exécution, d'autres pensées frivoles l'envahissent et l'en détournent. Peu après, le choléra lui enlève une de ses sœurs chéries; bouleversé, il décide de ne pas mourir sans avoir tenu sa promesse, et en informe son père. Mais celui-ci voulant le retenir, l'emmène d'avantage dans le monde, fréquente le théâtre, et François se laisse à nouveau entrainer dans les vanités du siècle, sans toutefois dépasser les limites de la vertu ni devenir un objet de scandale. Tout change en 1856, à 18 ans, pendant l'octave de l'Assomption, à Spolète, alors qu'il assiste en spectateur à la procession de la sainte icône; (Une image de Notre Dame attribuée à st Luc et donnée à Spolète par l'empereur F. Barberousse). Lorsqu'elle passe sous le portique de la cathédrale, le regard de François se pose sur celui de Marie qui le fixe avec une tendresse ineffable pendant qu'il entend ces paroles : "François, le monde n'est plus pour toi, il te faut entrer en religion". Il s'éloigne, pleure, et se dit à lui-même : "Il ne s'agit plus de délibérer, il faut se résoudre, il faut en venir à l'exécution." Il prépare secrètement son projet pendant un mois, accompagnant toujours son père au théâtre, mais, prétextant rejoindre ses amis dans les loges supérieures, s'esquive pour prier à la cathédrale, ou, si elle est fermée, sous le portique d'entrée où Marie lui avait parlé. Puis il rejoint son père à la sortie du spectacle. Un mois plus tard, après de fortes réticences de son père qui fait même appel à l'arbitrage de pieux religieux, les difficultés s'aplanissent et François entre chez les Pères Passionistes, sous le nom de Gabriel des 7 douleurs. Il renonce au monde, et ne garde comme souvenir de sa vie passée que celui d'un "songe terrifiant". Il aime toujours les siens et pense à eux devant Dieu, comme ses lettres le montrent, mais il ne trouve plus sa joie que dans la vie religieuse et le service de Dieu et du prochain. Il écrit : "Quelle surabondance de consolation quand, le soir venu, on constate que, grâce à la divine miséricorde, toute la journée a été employée au service du souverain maître". Il s'adonne tellement à l'exercice permanent de la présence de Dieu, qu'il transforme toutes ses actions en une prière interrompue.

Après 5 années de vie religieuse, à la veille de recevoir le sacerdoce, il est atteint d'un mal qui va dégénérer en phtisie pulmonaire et le conduire à la mort. Cette dernière année de vie le mène à une union plus étroite avec le Ciel, et, à son directeur qui le presse de demander sa guérison, il répond : "O mon Père, laissez moi demander plutôt une bonne et sainte mort." Il reçoit l'extrême onction le 26 février. La nuit suivante est marquée par des assaut réitérés du démon, mais Notre Dame, qui prie pour nous pauvres pécheurs, à l'heure de notre mort, l'assiste dans ce combat, et le calme revient. Le lendemain, après avoir demandé et reçut une dernière absolution, il meurt, à 24 ans, en invoquant "Jésus, Marie, Joseph". Le visage radieux, les mains croisées sur la poitrine, il est, selon l'usage des passionistes, déposé par terre sur une simple planche, la tête poudrée de cendres, un crucifix dans les mains.

Béatifié par le pape st Pie X, il est canonisé par Benoit XV en 1920.

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Comme st Gabriel des 7 douleurs, ayons aussi le soucis de tenir nos promesses faites à Dieu, notamment celle de ne plus l'offenser et de faire pénitence, que nous faisons dans chaque acte de contrition.

Sainte Scholastique, 10 février. +543

Sœur jumelle de saint Benoît, elle naît, (et lui aussi donc), à Nursie en Italie, vers 480. Consacrée au Seigneur dès sa plus tendre enfance, nous n'avons pas beaucoup d'informations sur sa vie. Ayant grandi en taille et en sagesse, elle devient religieuse, et finit par s'établir non loin du monastère où saint Benoit était Père Abbé.

Elle a coutume de venir visiter son frère une fois chaque année dans une propriété qui dépend du monastère. Benoît y descend pour la recevoir, et ils passent la journée à louer Dieu tout en se racontant les merveilles vécues avec Lui pendant l'année écoulée.

Sainte Scholastique

Lors d'une des visites annuelles, après avoir passé tout le jour dans de pieux entretiens, alors que l'obscurité de la nuit commence à couvrir la terre, ils prennent leur repas. Ayant continué l

Benoit lui répond : "Que dites-vous, ma sœur ? Je ne puis en aucune façon demeurer hors du monastère".eurs belles discussions jusqu'à une heure avancée, Scholastique demande à son frère : "Je vous prie de ne pas m’abandonner cette nuit, afin que nous nous entretenions jusqu’au matin des joies du paradis".

En effet, un moine ne peut dormir hors du monastère sans la permission du Père Abbé, et, bien que Père Abbé lui-même, Benoit ne veut pas se l'autoriser.

Mais quand Scholastique entend le refus de son frère, elle appuie sur la table ses mains jointes, et y cache son visage pour prier le Seigneur en pleurant. Alors que la nuit est claire et le ciel sans nuages, au moment où elle relève la tête, les éclairs illuminent le ciel, le tonnerre éclate avec violence et la pluie tombe à torrent, au point que, ni Benoît ni les frères qui sont avec lui, ne peuvent mettre un pied dehors.

Benoit réalise que la pluie s'est mise à tomber en même que les larmes de Scholastique, et que le tonnerre s'est mit à gronder à l’instant même où elle a relevé la tête.

Voyant les éléments déchainés qui lui interdisent de rentrer au monastère, Benoit en est peiné, et dit : "Que le Dieu tout-puissant vous pardonne, ma sœur ; que venez-vous de faire ?"

Elle lui répond, un peu espiègle : "Je vous ai adressé une demande et vous n’avez pas voulu m’écouter; j’ai prié mon Dieu et il m’a exaucée. Sortez maintenant, si vous pouvez, laissez-moi et retournez à votre monastère".

 Dans l’impossibilité de sortir de la maison, le frère et la sœur veillent la nuit entière, se rassasiant des saintes paroles qu'ils se disent l'un à l'autre sur les beautés de la vie spirituelle.

Le lendemain, Scholastique retourne à son monastère et Benoit dans le sien. Trois jours après, étant dans sa cellule, les yeux levés au ciel, Benoît discerne, dans une vision, l’âme de sa sœur, sortie de son corps, entrer dans le ciel sous la forme d’une colombe.

Ravi de joie à la vue de la grande gloire de cette âme, il rend grâce à Dieu par des cantiques, et annonce aux frères la mort de Scholastique. Il les envoie aussitôt chercher le corps de la Sainte, afin qu’ils l’apportent au monastère et qu’il soit déposé dans le tombeau qu’il s’était préparé pour lui-même.

Il arriva ainsi qu’une même tombe réunit les corps de ceux dont les âmes avaient toujours été intimement unies en Dieu.

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A l'image de saint Benoît et de sainte Scholastique, n'hésitons à partager les merveilles que le Bon Dieu fait dans nos vies, et à Lui rendre grâce.

Sainte Bernadette Soubirous  (1844-1879). 

En 1858, dans la Grotte de Massabielle, à Lourdes, la Vierge Marie lui apparaît à dix-huit reprises. La vie de Bernadette en est transfigurée.

Bernadette SoubirousDès 1858, le souhait de Bernadette, qui a 14 ans, est de devenir religieuse. Par la suite, plusieurs propositions lui sont faites par des communautés religieuses, mais elle choisi les Sœurs de la Charité, expliquant " je vais à Nevers (la maison-mère, où on préfèrera la garder pour mieux la protéger contre les curieux), parce qu'on ne m'y a pas attirée. "

En 1863 : Mgr Forcade l'évêque de Nevers avait évoqué cela avec elle, mais n'ayant pas de dot et surtout ne sachant rien faire, elle ne voyait pas comment ce projet pouvait aboutir. L'évêque la rassure affirmant qu'il avait pu constater le matin même qu'elle était bonne à quelque chose : " A gratter des carottes ". La réflexion dure encore 3 ans, puis elle y entre en 1866, pour y devenir sœur Marie-Bernard.

Bernadette entre aussi au couvent pour se cacher. A Lourdes, les innombrables visites de pèlerins, d'autorités, de curieux, lui étaient une terrible épreuve. Même au plus fort des suffocations de ses crises d'asthme, elle disait " j'aime mieux cela que de recevoir des visites ".

Pour encore mieux passer inaperçue, Bernadette aime tirer en avant son voile de religieuse afin de se cacher. A la maitresse des novices qui lui en fait l'observation, elle répond "c'est ma petite maison".

Bernadette demande comme faveur d'être autorisée à ne pas aller au parloir, pour ne pas redevenir cette "bête curieuse" que les foules venaient voir à Lourdes.

En fait, Bernadette a eu ses rencontres et a transmis le message de Notre Dame à Lourdes : c'est fait ! elle souhaite maintenant poursuivre sa vie simplement, comme une humble religieuse.

Le problème est qu'elle n'est qualifiée pour aucun emploi à la maison-mère, (c'est bien beau les carottes, mais ça ne fait pas un emploi…). Ainsi, après sa profession religieuse, alors que toutes les autres novices, dans une cérémonie présidée par Mrg Forcade, reçoivent leur affectation dans la maison, quand vient son tour, l'évêque déclare : " Sœur Marie-Bernard : nulle part ". Après une brève discussion dans laquelle Bernadette rappelle à l'évêque leur entretien de Lourdes, prenant de la hauteur, il proclame : " Je vous donne l'emploi de la prière. "

Sa santé fragile et ses multiples séjours à l'infirmerie, puis sa longue agonie, lui feront aussi dire que Dieu l'appelait à l'emploi d'être malade.

Mais Bernadette profite aussi de chaque moment de santé pour être une bonne camarade, espiègle et prête à rire. Un jour, on l'envoie chercher de l'eau chaude à la cuisine. Ne voyant personne elle se sert, mais sœur Cécile, la cuisinière, femme "assez raide", arrive, et, lui reprochant de ne pas avoir demandé la permission, lui demande de remettre l'eau où elle l'a prise. La plaisante idée de remettre l'eau dans le robinet enchante Bernadette et désarme sœur Cécile. Une autre fois, affectée à l'infirmerie, elle fait sourire sœur Angèle dont elle soignait les yeux douloureux par une goutte de collyre qui la faisait pleurer en disant : "comment… Je vous donne une goutte et vous m'en donnez plusieurs."

Mais au milieu de cette joie badine, une vraie préoccupation sert le cœur de Bernadette : l'amour de Dieu. Tant de personnes n'aiment pas, n'aiment plus Dieu, c'est pour elle une terrible peine spirituelle. Elle est soucieuses pour son frère Jean Marie, au service militaire, à qui elle écrit : " Tu n'ignores pas que je te porte autant d'intérêt de loin que de près. (…) Je te recommande avant tout d'être bien fidèle à tes devoirs de chrétien. Je sais que les militaires ont beaucoup à souffrir, et en silence. S'ils avaient le soin de dire tous les matins ces courtes paroles à Notre Seigneur : "Mon Dieu, aujourd'hui je veux tout faire, et tout souffrir par amour pour vous", que de mérites n'acquerraient-ils pas pour l'éternité!"

Quand on lui demande en 1870 si elle ne craint pas l'arrivée des prussiens qui approchent de Nevers, elle répond : " je ne crains que les mauvais catholiques". 

Ces peines intérieures sont, selon ses propres paroles, des tortures bien plus pénibles que la douleur des maladies qui martyrisent son corps.

Dans les dernières années de sa vie, alors que la maladie la prive souvent d'assister à la messe, elle aime s'unir spirituellement à toutes les messes qui sont célébrées dans le monde. Elle meurt à 35 ans en disant : " Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour moi pauvre pécheresse, pauvre pécheresse ".

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Ayons soin de confier nos prières à l'intercession de Sainte Bernadette qui au moment de sa mort, chargée par sa communauté des "commissions" pour le ciel, avait répondu : " Oui, je n'oublierai personne".

 


 

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Messe en français tous les dimanches à 11h15.

Lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi: messe à 18h30.

Les confessions sont proposées chaque jour après la messe sur demande.


L'église se trouve au croisement de Rua das Portas de Santo Antão et Beco São Luís da Pena, près de la salle de spectacle "le Coliseu", Metro, Bus et Parking auto : Restauradores. L'accès au rectorat se fait sur le côté de l'église.

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