Clés de lecture
Actes des Apôtres 512-16 – Apocalypse 19-13, 17-19 – Jean 2019-31
Huit jours après Pâques c’était autrefois le dimanche dit de ‘‘quasimodo’’, le premier mot en latin du chant d’ouverture de la messe ; aujourd’hui nous disons 2ème dimanche de Pâques comme si nous voulions prolonger plusieurs dimanches la fête du 1er jour saint de la création nouvelle.
Et la perspective est franchement enthousiasmante : le premier chapitre de l’Apocalypse nous invite à la confiance absolue en Jésus Christ le maître de la vie et de la mort, le Seigneur de l’histoire. (Quel dommage que le mot apocalypse qui veut dire dévoilement, ait pris depuis longtemps dans la langue courante le sens de ‘‘catastrophe’’, écho évident de prédications dévoyées). Soyez sans crainte, le Seigneur est le Vivant pour les siècles des siècles – Espérance.
Et déjà le livre des Actes nous montre en action la 1ère communauté des croyants à Jérusalem. Par la main des Apôtres beaucoup de signes se réalisent dans le peuple ; les croyants se tiennent d’un seul cœur et les malades viennent en foule pour être guéris – Charité.
Nous croyons bien connaître les derniers versets du chapitre 20 de St Jean – ce qu’on appelle communément la 1ère finale – mais il faut cependant y regarder de près. Les deux venues de Jésus au milieu des disciples, la seconde avec Thomas qui n’était pas là la 1ère fois et qui refusait de croire au témoignage de ses amis ‘‘nous avons vu le Seigneur’’, nous donnent l’occasion de nous identifier à ce merveilleux incrédule qui cherche des preuves et qui enfin proclame la phrase définitive ‘‘Mon Seigneur et mon Dieu’’. – Foi.
Mais nous avons remarqué que Jésus vivant se manifeste… le dimanche et qu’il revient… le dimanche suivant. Ils sont ‘‘ensemble’’, ‘‘réunis’’, en ‘‘Église’’ mais ‘‘portes verrouillées’’. Il faudra le grand souffle de l’Esprit pour quitter les enfermements et les peurs… Et à qui s’adresse donc Jésus ? Mais aux disciples assemblés en Église. Chacun de nous est donc ‘‘envoyé’’ par Jésus comme Jésus a été envoyé par le Père. Dans chacune de nos rencontres je ne suis pas seulement en mon propre nom mais j’y suis envoyé par Jésus… Et surprise pour remettre ou bien maintenir les péchés. Ce langage est une application rigoureuse de la grammaire araméenne, hélas objet de tous les contre-sens. Il est bon de savoir que cette formule employée par Jésus veut exclusivement renforcer l’aspect positif : en donnant son Esprit Jésus donne à ses disciples le pouvoir de délier l’homme de son mal : ils sont porteurs de la ‘‘miséricorde divine’’… comme Jésus l’était. Oui, chacun des disciples de Jésus peut reprendre ses mots ‘‘L’Esprit de Dieu repose sur moi… Il m’a envoyé porter la bonne Nouvelle’’. On comprend que les disciples aient été submergés par la Joie.
11 avril 2010
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- Publication : 11 avril 2010
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