Clés de lecture

Actes des Apôtres 5^27-32 – Apocalypse 5^11-14 – Jean 21^1-19

‘‘Pour moi vivre c’est le Christ’’ a écrit St Paul. Ce pourrait être notre devise pour ce dimanche : au ciel et sur la terre le Christ ressuscité nous accompagne et nous fait signe. Vérité et Vie sur notre chemin, Il est aussi le but ultime de nos démarches et de nos recherches. Son amour attentif veille sur nos errances et nous prépare un avenir.

Le chapitre 5 de l’Apocalypse nous introduit dans les secrets du monde céleste : les images quelquefois nous éblouissent plus qu’elles ne nous éclairent. Retenons que l’Agneau immolé – Jésus mort sur la croix – triomphe désormais et reçoit les hommages de toute la création. Dans le ciel sept mots (= plénitude) chantent sa grandeur ; et dans la création entière quatre (= plénitude sur la terre) termes expriment son triomphe. Notre Dieu a fait justice à Jésus ; nous sommes assurés qu’il en fera autant pour ses disciples.

Les Actes des Apôtres nous disent qu’aujourd’hui comme hier le nom même de Jésus bouleverse les interdits et les règlementations. Il faut le proclamer – serions-nous timides ? – car il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes et se souvenir du sens du nom même de Jésus : ‘‘Dieu Sauve’’.

Le chapitre 21 de Jean – sans doute ultime et magnifique complément proposé par un disciple de l’école johannique – évoque la vie en Église. Ils sont sept – une plénitude où nous pouvons prendre place – en Galilée, le lieu habituel de leur vie. Pierre et Jean tiennent les rôles principaux, Jean avec discrétion – le disciple que Jésus aimait – et Pierre en leader. Deux temps de la pêche peuvent être compris comme une figure de la mission : d’abord la nuit, les disciples seuls, les efforts infructueux. Puis au lever du jour Jésus présent, non reconnu d’abord, la pêche recommencée sur sa Parole et le succès. L’amour du disciple anonyme lui fait reconnaître le Seigneur mais c’est Pierre qui se jette à l’eau. C’est lui qui amènera le filet plein de toutes les sortes de poissons connues alors. Le filet ne s’est pas déchiré. La préoccupation de l’unité se fait jour dans toute cette scène. Et Jésus invite ses disciples : il leur a préparé le repas, le Poisson [souvenez-vous le signe de ralliement des premiers chrétiens (I, CH, T, U, S, Jésus Christ, de Dieu le Fils, Sauveur)]. Pierre le pêcheur, devenant berger, devra répondre à la terrible et affectueuse question : ‘‘M’aimes-tu ?’’ Avec lui il faudra bien que nous répondions ‘‘Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime’’.

18 avril 2010