Le saint de la semaine: saint Marcel
Saint Marcel (+ 16 janvier 309)
Après le martyr du Pape saint Marcellin (+ 23 oct. 304), durant les persécutions de l'empereur Dioclétien, l'Eglise n'avait plus de pape depuis 4 années. Elle dû attendre l'abdication de Dioclétien et l'assouplissement des relations entre les empereurs Maxence et Constantin pour élire un nouveau souverain Pontife. Marcel est donc élu Pape le 21 mai 308 dans des conditions difficiles : Les églises, les lieux de rassemblement des chrétiens et la plupart des cimetières ont été confisqués ou détruits et il est nécessaire de reconstruire; Marcel va donc bâtir et réorganiser les centres de réunion des chrétiens en établissant officiellement 25 paroisses distinctes à Rome, et assurer ainsi pour les fidèles un meilleur accès aux secours de la religion.
Mais ce qui est bien plus difficile à reconstruire est l'unité spirituelle. De nombreux chrétiens ont renié leur foi par peur des persécutions, (les "lapsi", du latin lapsi : qui sont tombés), et veulent à présent revenir dans l'Eglise.
Et, comme après chacune des persécutions, des querelles éclatent entre les chrétiens restés fidèles sur la conduite à tenir, essentiellement entre ceux qui estiment qu'il ne faut pas les accueillir, et les autres que c'est possible avec une très sévère pénitence publique. Marcel va donc dresser des règlements salutaires avec une juste sévérité, mais certains lapsi ont du mal à s'y soumettre et de nouveaux troubles éclatent.
Maxence, qui tient le Pape pour responsable, le fait arrêter et mener au tribunal, où il lui ordonne de renoncer à sa charge et de sacrifier aux idoles. Marcel refuse, expliquant qu'il ne peut se désister d'un poste où Dieu Lui-même l'a placé, et qu'il ne peut sacrifier aux idoles, car l'apostasie et la vie sans Dieu lui est plus insupportable que la mort.
Exaspéré, Maxence le fait flageller mais ne le condamne pas à mort, car il préfère l'humilier, lui, sa religion et les fidèles, en lui imposant une vie d'esclave dans les écuries impériales.
Durant neuf mois, Marcel va endurer cette dure captivité dans la prière et le jeûne, implorant le Bon Dieu de garder les chrétiens dans la Foi au milieu de cette tempête.
Après cette période, le clergé de Rome ayant négocié secrètement son rachat vient le délivrer pendant la nuit. Une sainte femme, nommée Lucine, l'accueille chez elle et le prie de faire de sa demeure une église; Sa maison devient alors une paroisse de Rome sous le nom de Marcel. Les fidèles s'y réunissent en secret, mais la fréquentation de plus en plus importante finit par attirer l'attention, et l'empereur en est informé.
Furieux, il fait de nouveau arrêter Marcel, ordonne que la maison où les fidèles se réunissent autour de lui soit transformée en écurie, et le condamne une seconde fois à y servir comme esclave.
Etroitement surveillé, il finit, à peine vêtu, par mourir de misère le 16 janvier 309, au milieu des chevaux. La bienveillante Lucine (sainte Lucine, fêtée le 30 juin), l'ensevelit dans la catacombe de Priscille, sur la voie Salaria.
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A l'exemple de saint Marcel, qui, dans l'état de Pontife reconnu ou d'esclave humilié sut toujours rester fidèle au Bon Dieu, demandons la grâce, quelles que soient les circonstances de notre vie, de savoir tenir notre place de catholique dans ce monde, afin que la lumière de la vraie Foi puisse éclairer toujours.
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- Publication : 15 janvier 2021
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Retrouver les homélies de la messe dominicale sur la Frenchradio
Vous pouvez ré-écouter toutes les homélies du Père Jullien de Pommerol, recteur de Saint-Louis des Français à Lisbonne sur le podcast de la Frenchradio Portugal
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- Publication : 29 novembre 2020
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Le saint de la semaine: saint Gerlac
Saint Gerlac. (+ 5 janvier 1170)
Gerlac naît vers 1100 en Hollande. Choisissant pendant sa jeunesse la carrière des armes, il devient officier de l’empereur germanique.
Mais, bien que marié, il néglige sa pieuse épouse et son foyer pour s'adonner à des plaisirs frivoles, et mener aussi une vie de brigandages. En tant que militaire, il combat vaillamment l'ennemi pendant la guerre mais durant les temps de paix, il se fait bandit et détrousse secrètement les honnêtes gens.
Tout sa vie bascule juste avant un tournoi auquel il allait participer : Il apprend subitement la mort de sa sainte femme… La voilà donc partie vers ce "Bon Dieu" qu'elle aimait tant… Ce coup de la divine providence lui ouvre les yeux sur le danger de son état pour le salut de son âme; convaincu que son épouse est au paradis, rempli d'admiration pour elle et de regret de l'avoir tant fait souffrir, il craint de ne jamais la retrouver, et choisit de changer de vie.
Il dit donc adieu au monde, et après avoir réglé ses affaires temporelles, part pour Rome, où il fait une confession générale au Pape Eugène III qui lui donne comme pénitence d'aller soigner pendant 7 ans les malades à l'hôpital de Jérusalem. Humble et pénitent, il est aussi chargé par la communauté de prendre soin du bétail qu'il soigne consciencieusement, dans le jeûne et la prière, tout en méditant sur la suite de son existence, qu'il souhaite vivre à l'écart. (cette activité fait de saint Gerlac un intercesseur pour protéger les animaux des maladies.)
A son retour à Rome, c'est le pape Adrien IV qui l'autorise à rentrer dans son pays pour y devenir ermite sans pour autant entrer dans un ordre religieux.
Gerlac s'installe à une dizaine de kilomètres de Maastricht, et mène une vie austère et pénitente, logeant dans le creux d'un gros chêne. Il n'en sort que pour aller chaque jour à l'église saint Servais, (évêque en hollande mort en 384 et enterré à Maastricht), parcourant quotidiennement cette distance malgré les fatigues dues à l'austérité de sa vie.
Mais certains moines des environs, voyant dans son mode de vie une condamnation de leur vie relâchée, le calomnièrent auprès de l'évêque du lieu, l'accusant même d'être en fait richissime et de cacher un trésor dans son chêne. Trop crédule, l'évêque interdit à Gerlac l'accès aux sacrements et ordonna d'abattre le chêne.
Peu après, l'évêque ouvrit les yeux, réalisa l'injustice, reconnut la sainteté de Gerlac et lui procura les moyens de se sanctifier, en bâtissant notamment un ermitage avec des planches tirées du chêne abattu.
Sainte Hildegarde de Bingen, favorisée de visions célestes, eut la révélation de la vie édifiante de Gerlac, et voulut même conclure avec lui un pacte spirituel.
Peu avant sa mort, le 5 janvier 1170, la veille de l'épiphanie, comme le prêtre n'arrivait pas assez vite pour lui donner le saint viatique, un vieillard vénérable se présenta à Gerlac, lui administra les derniers sacrements, et disparut aussitôt après.
C'était saint Servais, souhaitant donner la possibilité à son cher dévot d'être en communion avec lui une dernière fois sur cette terre avant de l'être pour l'éternité au Ciel.
Sur son tombeau, on bâtit une abbaye de Norbertines qui porta son nom.
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En ce début d'année, comprenons, à la lecture de la vie de saint Gerlac qu'il n'est jamais trop tard pour se convertir et prendre de bonnes résolutions pour mieux aimer le Bon Dieu et mieux le servir dans la prière et le service de notre prochain."
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- Publication : 5 janvier 2021
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La sainte de la semaine: sainte Catherine Labouré
Sainte Catherine Labouré, religieuse des Filles de la Charité, (+ 31 déc. 1876)
Neuvième enfant et deuxième fille d'une famille de onze, Catherine nait le 2 mai 1806, à Fain-les-Moutiers, en Côte-d'Or, dans une pieuse famille de propriétaires terriens. À neuf ans, elle perd sa maman, sa réaction est alors de monter sur une chaise, de saisir la statue de Notre-Dame posée sur le rebord de la fenêtre, de l'embrasser longuement et de la serrer contre son cœur en disant : "Je n'ai plus de maman; soyez vous-même ma maman, bonne Sainte Vierge !" Le papa de Catherine, Pierre, qui est alors maire du village, confie la direction de la maison à sa fille ainée, Marie-Louise, et envoie Catherine et sa petite sœur Tonine, (Marie-Antoinette), à Saint-Rémy chez une tante. Catherine souffre de cet éloignement qui va durer trois ans, jusqu'au départ Marie-Louise qui entre comme religieuse chez les Filles de la Charité.
Toute heureuse, Catherine, 12 ans, retrouve la maison familiale et prend le relais. Malgré son jeune âge, aidée de Tonine qui a dix ans, elle remplit sa mission avec beaucoup d'efficacité : Elle prépare les repas des ouvriers des champs, entretien le potager et le verger, s'occupe du poulailler, du colombier aux 800 pigeons, de la traite des vaches etc. Et chaque semaine, c'est aussi elle qui s'occupe de faire le pain, la lessive, et le marché. Travaillant vite et bien, elle reste toujours aimable et douce, tout en étant un brin sévère sur la religion, afin que ses frères et sœurs vivent en bons catholiques.
Peu après son retour de Saint-Rémy, elle fait sa première communion avec une telle ferveur que Tonine dira plus tard : "Elle n’était plus de la terre, elle était toute mystique !"
Au milieu de toutes ces activités, Catherine trouve aussi le temps de visiter les malades et de leur apporter du réconfort. Les années passant, elle espère secrètement devenir elle aussi Fille de la Charité, et elle confie ce désir à sa maman du Ciel chaque jour, quand elle va prier à l'église devant l'autel de la Sainte Vierge, restauré par sa famille. D'autant qu'elle a fait un songe étrange, dans lequel un vieux prêtre, après avoir célébré la messe, s’avançait vers elle et lui disait : "Ma fille, c’est bien de soigner les malades. Un jour, vous viendrez à moi. Dieu a des desseins sur vous. Ne l’oubliez pas !".
À 18 ans, ne sachant toujours pas lire ni écrire, son père l'autorise à aller au pensionnat de Châtillon-sur-Seine dirigé par une cousine. Mais Catherine n'est pas heureuse; des demoiselles raffinées de la noblesse locale, (mais des pestes), la traitent avec mépris en lui rappelant ses origines paysannes. Elle les évite et va le plus souvent possible à l'hospice voisin tenu par des Filles de la Charité, pour y visiter les malades. C'est dans cet hospice, accroché au mur du parloir, que, stupéfaite, elle voit le portrait du prêtre vu en songe. Une sœur lui explique : "C’est notre Père saint Vincent de Paul."
Revenue à Fain, elle attend d'être majeure, et le jour de ses 21 ans, elle annonce à son papa qu'elle désire être Fille de la Charité. Il refuse ! Il veut qu'elle se marie et lui fait rencontrer les plus beaux partis de la région. Mais elle les rejette tous. Dépité, il l'envoie à Paris chez un de ses frères qui tient une cantine pour des ouvriers à Paris. Quel changement ! Très souvent aux fourneaux, elle découvre aussi la misère humaine et spirituelle qui existe également dans ce milieu.
L’épreuve dure un an. Finalement, son père capitule, et Catherine retourne à Châtillon, mais cette fois comme postulante chez les Filles de la Charité. Trois mois plus tard, elle entre au noviciat, à la maison mère, rue du Bac, à Paris. Trois jours après son arrivée, elle a la joie de participer avec les 110 autres novices, à l'immense procession du transfert solennel du corps de saint Vincent, le prêtre de sa vocation, de la rue du Bac à la chapelle des Prêtres de la Mission, rue de Sèvres.
C'est dans cette chapelle de la rue du Bac qu'en 1830, par trois fois, la Sainte Vierge lui apparaitra et lui confiera la mission de diffuser ce qu'on appelle aujourd'hui la médaille miraculeuse. (vous pouvez aller relire le récit de ces apparitions sur : chapellenotredamedelamedaillemiraculeuse.com)
Le démon se démènera de biens des façons pour contrarier ce projet de Marie, mais, 46 ans plus tard, à la mort de Catherine, on compte plus d'un milliard de médailles diffusées dans le monde.
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A l'image de sainte Catherine Labourée, qui disait son chapelet avec tant de piété que les vieilles religieuses aimaient le réciter avec elle, prions le toujours avec ferveur, en disant avec dévotion cette belle invocation que Notre Dame lui a apprise :
" Ô Marie conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à Vous ! "
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- Publication : 31 décembre 2020
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Le saint de la semaine: le bienheureux Nicolas Factor
Nicolas nait à Valence en Espagne, le 29 Juin 1520. Il reçoit une éducation catholique, et réalise que même enfant, il peut faire des actes de charité pour l'amour de Jésus. Ainsi, il aime se priver pendant les repas pour pouvoir nourrir les pauvres, et on doit même le surveiller pour qu'il s'alimente suffisamment. Emu par la misère et la maladie, il fait ce qui est en son pouvoir pour consoler les infirmes qu'il croise; il s'agenouille devant eux, pour l'amour de Jésus, leur embrasse les pieds et les mains. Ses camarades se moquent parfois de lui, mais il leur rappelle que tout homme est fait à l'image de Dieu, et que c'est donc Jésus qu'il nourrit et console quand il fait cela.
Son comportement finit même par toucher une des servantes maure de la maison qui rejette alors l'islam et choisit de devenir chrétienne.
A 17 ans, il entre chez les franciscains, et demande à son père qui avait mis de coté une grosse somme d'argent en vue du mariage de Nicolas, de la donner aux pauvres.
Ordonné prêtre, il a beaucoup de succès grâce à ses talents de prédicateur. Nombre d'âmes égarées sont remises sur le droit chemin.
Instruit quelquefois par une lumière intérieure du danger que courent, pour leur salut, des criminels livrés au désespoir et prêts à se donner la mort, il va les trouver avec empressement, les arrache au démon, et obtient d'eux la confession de leurs crimes.
Son apparence donne du poids à ses paroles, car, pour l'amour de Jésus il vit pauvre, pieds nus, (Il marcha pieds nus jusqu'au moment où ce fut impossible à cause des infirmités), rejette tout honneur et tout avantage, porte un cilice, jeûne, dort toujours sur une table, et ne se baigne que dans l'eau glacée. Malgré cela, son visage parait toujours frais et agréable, heureux d'aimer Jésus et d'être aimé de Lui.
On dit de Nicolas que, bien qu'il fut vivant sur la terre, il était déjà comme au ciel à profiter des délices de l'autre vie. Constamment uni à Dieu par la prière et la méditation, il a de fréquentes extases pendant la messe, devant Jésus Hostie, mais aussi dans la journée, ce qui ne fait pas l'affaire du frère cuisinier qu'il doit aider. D'autant que cela intéresse fort les curieux, qui, du coup, encombrent la cuisine. Un jour, l'un d'eux va même le piquer avec une longue aiguille dans le talon pour voir sa réaction : aucune. Dieu fait comprendre à l'indélicat que les malheurs et les douleurs de ce monde ne sauraient éloigner une âme de Dieu.
(Cela rappelle l'apparition du 7 avril 1858, à la Grotte de Lourdes, où 1200 personnes voient le ravissement de sainte Bernadette pendant trois quarts d'heure. C'est ce jour-là, que le Dr Dozous a pu constater pendant un quart d'heure "le miracle du cierge" : La flamme du cierge, passant sur les doigts de Bernadette ne produisait aucune brûlure)
Durant une des extases de Nicolas, la Sainte Vierge, voyant combien il aime son divin Fils, lui confie l'enfant Jésus. (image)
Peu de temps après cet événement, Nicolas tombe malade. Il sait que sa fin est proche, et que cette vison est un avant gout de ce qui l'attend bientôt au paradis. Il s'occupe alors du lieu de sa tombe, et par humilité, se rappelant que c'est là que Jésus était né, il demande qu'on l'enterre dans une étable.
Il meurt à Valence, le 23 Décembre 1583, à l’âge de 63 ans. Ses funérailles furent triomphales.
Le roi d'Espagne Philippe II, (grand-père de notre reine Anne d'Autriche), les magistrats et le peuple de Valence, présentèrent, en 1586, une supplique au Pape Sixte V, pour obtenir sa canonisation. Le Pape Pie VI l'inscrivit au catalogue des Bienheureux le 26 Août 1786.
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A l'exemple du bienheureux Nicolas Factor, aimons Jésus dans le Saint Sacrement de l'autel, mais aimons aussi son image présente dans tout homme et offrons nos pénitences pour ceux qui ne l'aiment pas assez.
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- Publication : 23 décembre 2020
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Le saint de la semaine: Sainte Marie-Crucifiée Di Rosa
Sainte Marie-Crucifiée Di Rosa, fondatrice des Ancelles de la Charité.
Marie-Crucifiée Di Rosa (nom de baptême : Paola Francesca Di Rosa) naît, sixième de neuf enfants, en 1813 à Brescia, en Italie. Sa mère, comtesse, lui montre très tôt un exemple de vie chrétienne à travers la messe quotidienne et la visite au Saint Sacrement. Elle lui apprend également le catéchisme ainsi que le service aux pauvres; Comprenant l'importance de son devoir de chrétienne, Paola aime se rendre aux fonts baptismaux de la paroisse, chaque 22 décembre, à la date anniversaire de son baptême pour y renouveler les promesses baptismales : rejeter le mal, le démon et ce qui y conduit, et proclamer sa foi au Dieu trinitaire. Elle affirme qu'elle ne peut dormir la conscience tranquille si elle n'a pas, pendant la journée écoulée, empêché le mal ou aidé à faire le bien. A la fin de sa vie, tous s'accorderont à reconnaître la réalité de ce choix de vie.
Elle perd sa mère à 11 ans, et son père, un riche entrepreneur, la confie aux religieuses voisines. Elève assidue et pieuse, il lui arrive de se lever deux heures avant les pensionnaires pour prier ou lire des ouvrages spirituels et passe la récréation de l’après-midi devant le Saint Sacrement. Paola reste chez les religieuses jusqu'à ses 17 ans. Quand elle en sort, non seulement elle sait tout ce que doit savoir une jeune fille de bonne famille, mais surtout, elle veut se consacrer à Dieu. Aussi, s'effraye-t-elle des idées de son père qui veut la marier. Après s'être confiée à l'archiprêtre de la cathédrale, Mgr Pinzoni, celui ci parvient à convaincre le père de ne pas poursuivre le projet qu'il avait planifié pour sa fille. Le père décide alors de lui faire diriger le pensionnat d'une soixantaine d'ouvrières d'une filature de tissus de soie qui lui appartient, et Paola s'intéresse à leurs besoins spirituels, créant une confrérie et organisant des retraites.
Elle a 23 ans quand une épidémie de peste ravage la région, (32.000 morts), emportant l'un de ses frères. Elle se dévoue pendant des mois à l'hôpital où sa douceur et son travail font l'admiration de tous. Au milieu de tant de malheur on lui confie le soin des filles pauvres et abandonnées. Peu à peu, elle forme un groupe qui s'installe près de l'hôpital dans le but de soigner les malades. Elles prennent le nom d'Ancelles de la charité. (du latin ancilla : "servante"). Des éloges dans la presse locale sur leurs activités matérielles et spirituelles les font connaître et Paola désire un statut légal au sein de l'hôpital, car certaines personnes voient leur présence comme une intrusion.
Le gouverneur de Milan, ayant reçu des rapports défavorables s'oppose à la demande, et Paola annonce son départ de l'hôpital. L'indignation est générale à Brescia et devant les protestations du peuple de l'évêque et du gouverneur de Vénétie, le gouverneur de Milan se ravise et accorde son autorisation. Peu après, le père de Paola donne une maison plus commode à la jeune communauté qui se développe encore.
Vient la guerre de 1848 contre l'Autriche, (première guerre d’indépendance italienne), qui déverse sur l'hôpital de Brescia des centaines de blessés civils et militaires, aussi bien italiens qu'autrichiens. Sans distinction d'origine, les Ancelles secourent, soignent, consolent les blessés, forçant même l'admiration de leur détracteurs. Le centre de leur journée, après la messe, est l'adoration du Saint Sacrement, où, comme sa mère le lui avait appris, Paola enseigne aux sœurs à venir déposer leurs fardeaux et reprendre des forces pour mieux servir Dieu dans les nécessiteux.
Un soir, qu'une bande de pillards veut envahir l'hôpital, Paola se présente à la grande porte, portant un crucifix et encadré de chandelles allumées : les assaillants perplexes, hésitent et finissent par s'en aller.
En reconnaissance, elle fait embrasser ce crucifix à tous les malades couchés dans leur lit.
En 1850, elle est reçue en audience par le pape Pie IX et obtient l'approbation des constitutions. Les sœurs peuvent prononcer les vœux religieux, (pauvreté chasteté obéissance), auxquels est ajouté le vœux de soigner les malades et les contagieux. Paola prend le nom de "Marie crucifiée"(qui était le nom de religion - Crocifissa en italien - de sa sœur aînée, religieuse Visitandine décédée en 1839). Rapidement, plusieurs hôpitaux font appel aux Ancelles de la Charité, et des maisons s'ouvrent à travers l'Italie.
De retour de Mantoue, où elle avait ouvert une maison, elle meurt à Brescia, à l'âge de 42 ans, le 15 décembre 1855. La Congrégation compte aujourd'hui près de 1200 religieuses dans 102 maisons.
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A l'exemple de sainte Marie-Crucifiée di Rosa, ayons à cœur chaque matin de demander à Dieu des occasions de faire le bien et d'empêcher le mal, puis durant l'examen de conscience de la prière du soir, rendons Lui grâce.
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- Publication : 15 décembre 2020
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Le saint de la semaine: Saint Thibaut de Marly
Thibaud, de l'illustre famille des Montmorency, reçoit une éducation chrétienne. Dès son plus jeune âge, il a une grande dévotion pour la Sainte Vierge qu’il honore comme « sa bonne Mère et sa chère Maîtresse. » Il s'intéresse beaucoup aux monastères dont son père est un grand bienfaiteur : les Vaux-de-Cernay et Port-Royal.
Il reçoit aussi une éducation toute militaire; il excelle dans le métier des armes, et participe à des tournois. Or, un jour qu'il s'y rend, il passe devant une église où sonne l'heure de la messe. Il entre, et entend la messe avec d'autant plus de dévotion, qu'on la célèbre en l'honneur de la Sainte Vierge. Après la messe, se hâtant de rejoindre le tournoi, il voit venir au-devant de lui ses compagnons qui le complimentent de la victoire qu'il a remportée dans les jeux. D'abord stupéfait, il comprend rapidement que son bon ange a pris sa figure et qu'il a jouté à sa place. Retournant alors dans l'église, après avoir rendu grâces à Notre Dame d'une si insigne faveur, il fait vœu de quitter le monde, ses satisfactions et ses grandeurs pour se consacrer à Dieu.
Il entre aux Vaux-de-Cernay en 1226.
Les moines ne tardent pas à s'apercevoir de la sainteté de leur nouveau frère, et à la mort du père abbé, Thibaud lui succède. Il ne veut cependant être exempt d'aucune charge, premier levé et dernier couché, il entretient le dortoir, l'infirmerie, l'église, nettoie les habits, les souliers, et aide les maçons en portant le mortier ou les pierres lors des travaux d'agrandissement du monastère.
Thibaud rapporte la gloire de tout ce qu’il dit et fait à la Sainte Vierge. Et lorsqu’on écrit les livres pour le chœur, il impose qu’on écrive toujours son nom en lettres rouges. Il affirme que Marie, élevée au-dessus des anges et des élus, mérite d'être aimée par-dessus toutes choses après Dieu. Et si on lui reproche d’avoir trop de dévotion à la Vierge Marie, il répond : « Sachez que je n’aime la
Sainte Vierge autant que je fais, que parce qu’elle est la Mère de mon Seigneur Jésus-Christ ; que si elle ne l’était point, je ne l'aimerais pas plus que les autres saintes vierges. Ainsi, c'est Jésus-Christ même que j’aime, que j'honore et que je révère en elle. » Ce grand amour lui mérite souvent des grâces particulières. Un jour, il a l’apparition de la Sainte Trinité qui lui apprend que Dieu prend un singulier plaisir lorsque l'on chante avec ferveur le cantique des trois enfants de la fournaise de Babylone. (Daniel 3,51-90)
Ayant entendu parler de la sainteté de l'abbé des Vaux-de-Cernay, saint Louis et son épouse, Marguerite de Provence, vont le visiter. Sans enfants, ils confient leur chagrin, qui est aussi celui du royaume, à Thibaud et lui offrent une corbeille de fleurs. Thibaut la bénit et onze lys s'épanouissent soudain, figurant les onze enfants qu'allaient avoir le roi et la reine. (cette scène est représentée sur un tableau de Joseph Marie Vien dans la Chapelle du Petit-Trianon à Versailles). (image). C'est encore à saint Thibaud que saint Louis s'adresse afin qu'il compose un office pour la fête de la sainte Couronne d'épines, célébrée dans toutes les abbayes du royaume. Le roi disait de Thibaud qu'il avait trouvé le secret de convertir la joie temporelle en joie spirituelle. Le secret de Thibaud consiste en fait dans le soin qu'il a de rapporter à Dieu tout ce qu'il voit ou entend. Il discerne alors, avec la lumière de l'Esprit Saint, la juste pensée, parole ou action pour accomplir la volonté de Dieu.
Thibaud a parfois des missions à travers le royaume, mais il ne sort qu'à regret de son abbaye, et n'attend que d'y revenir, disant à son âme : « Celui que tu cherches et que tu désires n'est pas ici ; retournons, je te prie, aux Vaux-de-Cernay, c'est là que tu le trouveras, que tu converseras avec lui et que tu auras le bonheur de le voir par la foi dans l’oraison, en attendant que tu le voies face à face."
Thibaud meurt le 8 décembre 1247. Les pèlerins accourent en foule, et la reine douairière, Marguerite de Provence, ainsi que son fils, le roi Philippe III le Hardi, viennent plusieurs fois visiter le tombeau. A la Révolution, l'abbaye est supprimée et les reliques dispersées à l'exception d'une petite partie qui est conservée dans l'église de Cernay-la-Ville.
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A l'exemple de Saint Thibaud, aimons la Vierge Marie, maman de Jésus. Les mamans savent toujours ce qui plait à leurs enfants, elle nous dira donc ce que nous pourrions faire pour plaire à Jésus.
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- Publication : 8 décembre 2020
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