Josué 510-12 et 10 13-15 – 2ème Corinthiens 517-21 – Luc 151-32

 

Vous l’avez déjà remarqué, c’est sûr : les deux premiers dimanches de Carême chaque année nous présentent en tête le récit du jeûne de Jésus au désert et en second l’un des récits de la Transfiguration. Puis selon l’année les dimanches suivants ont leur coloration propre. Avec l’évangile de Luc l’appel à notre conversion insiste par trois fois sur la miséricorde du Seigneur. Dimanche dernier c’était la parabole du figuier stérile, dimanche prochain l’épisode de la femme adultère. Ce quatrième dimanche c’est la parabole de l’enfant prodigue ou plutôt du Père Prodigue. Essayons de relire aujourd’hui ce texte qu’on croit trop connaître en le mettant en dialogue avec la première lecture du livre de Josué. Ce n’est sans doute pas par hasard qu’ici et là il est fort question de nourriture. C’est d’ailleurs l’habitude de toute la Bible : ne commence-t-elle pas en sa première page par une proposition universellement végétarienne (relisez Genèse 1), merveilleux symbole de paix, pour se terminer en son dernier chapitre de l’Apocalypse, le festin éternel des Noces de l’Agneau (= Jésus Christ Prince de la Paix). D’autre part les évangiles nous parlent plus de 60 fois de repas avec Jésus. Pour faire court la nourriture est le signe que nous ne nous suffisons pas par nous mêmes, nous sommes dépendants de la manne ‘‘ce pain tombé du ciel’’ cadeau de ce Dieu qui donne aussi la terre promise par l’intermédiaire de la terre et du travail des hommes. En miroir la parabole du Prodigue : son départ n’est pas le projet normal de celui qui doit à son tour construire sa vie : il ‘‘tue’’ symboliquement son père, se coupe de son origine. Du coup sa relation aux autres se détériore et il devient un esclave sans nourriture. L’alliance avec la terre et les autres hommes est rompue parce qu’est rompue l’alliance avec Dieu. Et nous apprendrons par la suite (‘‘comme il était encore loin… le Père l’aperçut et courut se jeter à son cou’’) que c’est Dieu lui même dans le Christ, le vrai Fils, qui effectue le déplacement et vient nous chercher dans le pays de notre faim pour se donner lui même en nourriture. Le complément de cette parabole restée ouverte (souvenez-vous ‘‘le fils aîné refusait d’entrer’’ symbole sans doute du peuple juif réticent, avec la confidence de la tendresse ‘‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi’’) attend le récit de la Pâque, cette Pâque déjà annoncée par les oppositions des mots : mort – revenu à la vie, perdu – retrouvé. Le Père habille son enfant du vêtement de fête (le vêtement blanc de nos baptêmes) comme Yahweh revêt l’homme nu (Genèse 321). Revêtons le Christ comme nous y invite Paul (Romains 1314). Nous pourrons alors approcher de la table du festin eucharistique où s’épanouit une fois de plus, dans cette halte du dimanche le rêve d’union de notre Dieu. 

14 mars 2010

 


 

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