Clés de lecture
Sophonie 23 - 312-13 – I Corinthiens 126-31 – Matthieu 51-12
Mais quand Jésus est au début de sa vie publique il traverse une période de succès et les foules le suivent (pour combien de temps ?). Et Jésus en regardant cette foule pose sur tous ces gens le regard de Dieu. Il leur fait un beau compliment ; ‘‘heureux êtes-vous…’’ (vous connaissez sans doute l’essai de traduction de André Chouraqui : ‘‘en marche’’ comme pour dire : tu es bien parti, tu es en marche vers le Royaume !). Regardez bien, nous dit Jésus, quelle grâce, quelle chance ont tous ces gens ; leurs diverses situations ne correspondent guère à l’idée que le monde se fait du bonheur (et nous ?) – (‘‘on vous a dit… mais moi je vous dis…’’) des doux, des affligés, des affamés et assoiffés de justice, des compatissants, des cœurs purs, des persécutés pour la justice, des créateurs de paix –. En admirant ainsi, Jésus nous apprend à nous émerveiller à notre tour et à changer nos médiocres échelles de valeur : en haut les riches, les puissants, les gagneurs adulés par nos médias rigolards et en bas le reste). Jésus nous dit la présence du Royaume là où nous ne l’attendions pas. Ce renversement si paradoxal peut nous conduire à une jubilante action de grâces. Notre faiblesse même devient la matière première préférée du Royaume de Dieu.
Le texte de Paul aux Corinthiens brille alors d’une décisive évidence : ‘‘Ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi’’.
30 janvier 2011
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- Publication : 30 janvier 2011
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